S’il fait mouche, il (satan) est sûr d’avoir les trois. Il vise la foi, et celle-là blessée, il est sûr d’avoir les deux autres ; car les blessures de la foi sont mortelles.
S’il blesse de sa flèche infernale l’espérance ou la charité, il se vante moins de sa chasse, car ces blessures guérissent rapidement.
Mais s’il blesse la foi, quelle blessure mortelle ! Comme il se réjouit alors ! Ces vertus forment à elles trois un seul arbre. La racine et le tronc constituent la foi ; les branches, l’espérance ; les fruits, la charité.
Si l’on coupe les branches, l’arbre se retrouve sans branches et sans fruits. Mais il ne meurt pas, et à partir des racines et du tronc, viennent rapidement d’autres branches qui vont donner du fruit.
Mais si l’on retire le tronc ou les racines, l’arbre perd les branches et les fruits, l’arbre disparaît, car, sans tronc ni racines, les branches et les fruits meurent.
F.-J. del Valle, Dix jours pour le Saint-Esprit, Paris, Le Laurier, 1998, p. 92-93.