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Espérance

  • Espérance et charité

    Mais la charité est considérée également en relation étroite avec l’espérance : « La force de la charité est l’espérance : grâce à elle, nous attendons la récompense de la charité... L’espérance est la porte de la charité... L’absence d’espérance anéantit la charité : c'est à elle que sont liés nos efforts, c’est par elle que sont soutenus nos labeurs, et c'est grâce à elle que nous sommes entourés par la miséricorde de Dieu » (L’Échelle du Paradis 30, 16, PG 88, 1157). La conclusion de l’Échelle contient la synthèse de l’œuvre avec des paroles que l'auteur fait prononcer à Dieu lui-même : « Que cette échelle t’enseigne la disposition spirituelle des vertus. Je me tiens au sommet de cette échelle, comme le dit mon grand initié (saint Paul) : Maintenant donc demeurent foi, espérance, charité, ces trois choses, mais la plus grande d'entre elles, c'est la charité (1 Corinthiens 13, 13) ! » (Ibid. 30, 18, PG 88, 1160)

    Benoît XVI, « Saint Jean Climaque »,  Audience générale, 11 février 2009.

  • L'espérance et Dieu

    Ce qui touche le cœur de Dieu et en triomphe, c’est une ferme espérance.

    Saint Jean de la Croix, Maxime 112.

  • Annoncer l'Evangile

    Caritas Christi urget nos (2 Corinthiens 5, 14) : c’est l’amour du Christ qui remplit nos cœurs et nous pousse à évangéliser. Aujourd’hui comme alors, il nous envoie par les routes du monde pour proclamer son Évangile à tous les peuples de la terre (cf. Matthieu 28, 19). Par son amour, Jésus-Christ attire à lui les hommes de toutes générations : en tous temps il convoque l’Église lui confiant l’annonce de l’Évangile, avec un mandat qui est toujours nouveau. C’est pourquoi aujourd’hui aussi un engagement ecclésial plus convaincu en faveur d’une nouvelle évangélisation pour redécouvrir la joie de croire et retrouver l’enthousiasme de communiquer la foi est nécessaire. L’engagement missionnaire des croyants, qui ne peut jamais manquer, puise force et vigueur dans la redécouverte quotidienne de son amour. En effet, la foi grandit quand elle est vécue comme expérience d’un amour reçu et quand elle est communiquée comme expérience de grâce et de joie. Elle rend fécond, parce qu’elle élargit le cœur dans l’espérance et permet d’offrir un témoignage capable d’engendrer : en effet elle ouvre le cœur et l’esprit de tous ceux qui écoutent à accueillir l’invitation du Seigneur à adhérer à sa Parole pour devenir ses disciples. Les croyants, atteste saint Augustin, « se fortifient en croyant.

    Benoît XVI, lettre apostolique La Porte de la foi, n° 7.

  • Communiondes saints

    Il est dit dans Osée 1 : « J’exaucerai les cieux, et ils exauceront la terre », c’est-à-dire que les prières des saints qui sont dans le ciel sauvent ceux qui demeurent sur la terre ; voici en quoi les prières des saints sont propres à nous donner l’espérance des biens du ciel. Il est écrit dans l’Apocalypse 8 : « La fumée des parfums composés des prières des saints, s’élevant de la main de l’ange, monta devant Dieu » ; ceci arrive, parce que les saints offrent à Jésus-Christ pour nous leurs prières, et qu’il les offre Lui à son Père, pour nous faire obtenir la rémission de nos péchés, et pour nous associer à eux.

    Saint Thomas d’Aquin, De venerabili sacramento Altaris 57, 3.

  • Les vertus théologales et satan

    S’il fait mouche, il (satan) est sûr d’avoir les trois. Il vise la foi, et celle-là blessée, il est sûr d’avoir les deux autres ; car les blessures de la foi sont mortelles.

    S’il blesse de sa flèche infernale l’espérance ou la charité, il se vante moins de sa chasse, car ces blessures guérissent rapidement.

    Mais s’il blesse la foi, quelle blessure mortelle ! Comme il se réjouit alors ! Ces vertus forment à elles trois un seul arbre. La racine et le tronc constituent la foi ; les branches, l’espérance ; les fruits, la charité.

    Si l’on coupe les branches, l’arbre se retrouve sans branches et sans fruits. Mais il ne meurt pas, et à partir des racines et du tronc, viennent rapidement d’autres branches qui vont donner du fruit.

    Mais si l’on retire le tronc ou les racines, l’arbre perd les branches et les fruits, l’arbre disparaît, car, sans tronc ni racines, les branches et les fruits meurent.

    F.-J. del Valle, Dix jours pour le Saint-Esprit, Paris, Le Laurier, 1998, p. 92-93.