Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de ton Fils ; dirige notre joie vers la joie d’un si grand mystère, pour que nous fêtions le salut avec un cœur vraiment nouveau.
Prière d’ouverture, 3ème dimanche d’avent.
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Tu le vois, Seigneur, ton peuple se prépare à célébrer la naissance de ton Fils ; dirige notre joie vers la joie d’un si grand mystère, pour que nous fêtions le salut avec un cœur vraiment nouveau.
Prière d’ouverture, 3ème dimanche d’avent.
(le curé d’Ars) préférait la prière publique aux prières particulières. « La prière particulière, disait-il, ressemble à la paille dispersée ça et là dans un champ ; si on y met le feu, la flamme a peu d’ardeur ; mais réunissez ces brins épars, la flamme est abondante et s’élève haut vers le ciel : telle est la prière publique. »
Fr. Trochu, Le Curé d’Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 367.
Avant tout, le docteur de la paix, le maître de l’unité, n’a pas voulu que la prière eût un caractère personnel et privé, que chacun, en priant, ne songeât qu’à soi. Nous ne disons pas : « Mon Père, qui êtes aux cieux : donnez-moi aujourd’hui mon pain », chacun de nous ne demande pas que sa dette lui soit remise, il ne prie point pour obtenir pour lui seul de n’être point soumis à l’épreuve et d’échapper au mal : notre prière est publique et commune, et quand nous prions, ce n’est pas pour un seul, mais pour le peuple tout entier, car notre peuple tout entier ne fait qu’un. Le Dieu de la paix, le maître de la concorde, qui nous a enseigné l’unité, a voulu que de la sorte un seul priât pour tous comme lui-même en un seul nous portait tous.
Saint Cyprien, La Prière du Seigneur 8.
Saint Josémaria,que l'Eglise fête aujourd'hui, "fut un maître dans la pratique de la prière, qu'il considérait comme une « arme » extraordinaire pour racheter le monde. Il recommandait toujours : « D'abord prière ; ensuite expiation ; en troisième lieu, et seulement « en troisième lieu », action » (Chemin, n° 82). Ce n'est pas un paradoxe, mais une vérité éternelle : la fécondité de l'apostolat se trouve avant tout dans la prière et dans une vie sacramentelle intense et constante. Ceci est, au fond, le secret de la sainteté et du vrai succès des saints".
Jean-Paul II, Homélie pour la canonisation de saint Josémaria Escriva, 6 octobre 2002.
Allons ! misérable mortel, fuis un instant tes occupations, laisse un peu le tumulte de tes pensées. Tiens à distance, maintenant, tes graves soucis, laisse de côté tes activités épuisantes. Tourne-toi un peu vers Dieu, et repose-toi en lui. Pénètre à l'intérieure de ton âme, rejette tout ce qui s'interpose entre Dieu et ce qui t'aide à le chercher ; puis la porte close, cherche-le.
Saint Anselme, Proslogion 1.
Pour nous qui vivons sur cette terre, pour nous, pauvres fils d'Ève en exil, vous avez pour manteau le soleil du Christ depuis Bethléem jusqu'à Nazareth, depuis Jérusalem et le Calvaire. Vous êtes revêtue du soleil de la Rédemption de l'homme et du monde par la croix et la Résurrection de votre Fils.
Jean-Paul II, Homélie du 15 août 1983, Lourdes.
C'est une pitié de voir comment la plupart disent leur chapelet ou leur Rosaire. Ils le disent avec une précipitation étonnante et ils mangent même une partie des paroles. On ne voudrait pas faire un compliment de cette manière ridicule au dernier des hommes et on croit que Jésus ou Marie en sont honorés !
Ce n'est pas proprement la longueur, mais la ferveur de la prière, qui plaît à Dieu et qui lui gagne le cœur. Un seul Ave Maria bien doit est d'un plus grand mérite que cent cinquante mal dits.
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Le Secret admirable du très saint Rosaire, n° 127 et n° 116.
La prière de Marie (...) n'est pas centrée sur elle-même mais sur Dieu. Elle est d'abord une prière de louange et d'action de grâce rendue à Dieu le Père pour les merveilles qu'il a faites. Le plus bel exemple en est bien sûr le Magnificat. Marie a entonné ce sublime chant au terme d'une journée harassante de voyage dans ces régions montagneuses de Judée où elle allait - « en grande hâte » dit l'Évangile - au-devant de sa cousine Élisabeth. Ce n'est pas dans un oratoire capitoné et douillet que Marie exulte dans la glorification de Dieu. C'est dans la fatigue et le poids du jour qu'elle exalte son Seigneur.
Guillaume de Menthière, Je vous salue Marie. L'art de la prière, Paris, Mame-Edifa, 2003, p. 134.
Mère des hommes et des peuples, vous qui connaissez leurs souffrances et leurs espoirs, qui ressentez d'une façon maternelle leurs luttes entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres, écoutez notre prière, venez au secours de vos enfants dans l'épreuve. (...) Et ici, sur cette terre de France, je confie spécialement à votre amour maternel les fils et les filles de ce peuple. Ils n'ont cessé de vous honorer, dans leurs traditions, dans l'art de leurs cathédrales, dans leurs pèlerinages, dans la piété populaire comme dans la dévotion des auteurs spirituels, sûrs de demeurer proches du Christ en vous contemplant, en vous écoutant, en vous priant. (...) Ô Marie, Notre Dame de Lourdes, obtenez pour ces frères et sœurs de France les dons de l'Esprit Saint, afin de donner une nouvelle jeunesse, la jeunesse de la foi, à ces chrétiens et à leurs communautés, que je confie à votre cœur immaculé, à votre amour maternel.
Jean-Paul II, Récitation du chapelet, grotte de Lourdes, 14 août 1983.
L'Église des catacombes représente la Vierge dans la position de l'orante. Montée aux cieux, Marie ressemble à Moïse sur la montagne. Le grand prophète levait les mains vers le ciel, intercédant pour Israël qui combattait les Amalécites dans la plaine (Ex 17). De même la Vierge garde sans cesse les mains levées vers Dieu dans un geste de supplication pour l'Église en butte dans ce monde aux persécutions. Mais dans les catacombes, on trouve aussi des représentations de Marie tendant fièrement son enfant à l'adoration du peuple. Ainsi l'iconographie primitive témoigne de ce double rôle de la Mère de Dieu : elle présente les hommes à Dieu, et elle présente Dieu aux hommes. Elle est dans son rôle sacerdotal de médiatrice.
Guillaume de Menthière, Je vous salue Marie. L'art de la prière, Paris, Mame-Edifa, 2003, p. 143.