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Dominique Le Tourneau - Page 129

  • 28 avril : catholique au grand cœur

    medium_DrapeauVatican.gifÊtre « catholique », c’est aimer la Patrie, sans céder à quiconque dans cet amour. Mais c’est aussi faire miennes les belles aspirations de tous les pays. Que de gloires françaises sont aussi mes gloires ! Et de même, beaucoup de motifs de fierté des Allemands, des Italiens, des Anglais…, des Américains, des Asiatiques et des Africains sont aussi ma fierté ! — Catholique : grand cœur, esprit ouvert !

    Saint Josémaria, Chemin, n° 525.



  • 27 avril : baptises mais pecheurs

    Après sa Résurrection, le Sauveur les confirma (par l'Esprit), et à partir de ce moment-là ils (les apôtres) devinrent spirituels ; mais alors cessèrent-ils de pécher ? Les apôtres, ces hommes spirituels, écrivaient des épîtres toutes spirituelles, ils les envoyaient aux Églises, mais ils ne péchaient plus : c'est ce que tu veux dire. Je n'en crois rien. Je vais les interroger. Dites-moi, ô saints apôtres, après la Résurrection du Seigneur, après votre confirmation par le Saint-Esprit descendu du ciel, avez-vous cessé d'être pécheurs ? Dites-le-nous, je vous en supplie, pour que les pécheurs ne désespèrent pas, pour qu'ils ne cessent de prier Dieu, eux qui ne sont point sans péché ! Dites-le-nous. Et voici que l'un d'eux me répond. Lequel ? Celui que le Seigneur chérissait le plus, celui qui reposait sur sa poitrine et u buvait ce secret qu'il devait épancher plus tard. Je l'interroge. Êtes-vous pécheur, oui ou non ? Il répond en disant : "Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous trompons nous-mêmes, et la vérité ,n'est pas en nous."

    Saint Augustin, Sermon 135, 8.


  • 26 avril : les bienfaits de la conversation

    medium_LaConversation.jpgLa conversation nous rapproche des autres et donne une sens profond de nous-mêmes ; elle nous repose de nos fatigues, nous distrait des préoccupations, développe notre personnalité, ravie nos pensées. Quand je suis triste, la sympathie de mon interlocuteur me réconforte. Quand je suis seul, la conversation peuple ma solitude : s'il s'agit d'une conversation familière, je suis heureux d'être admis dans l'intimité d'autrui ; s'il s'agit d'une conversation importante, je me sens honoré de me voir traité comme un "être pensant".

    Quand je converse pour la première fois avec quelqu'un, j'ai l'impression de voyager agréablement à travers un pays inconnu. La seconde, la troisième, la quatrième fois, je retourne contempler des paysages déjà vus, mais dont je n'avais pourtant pas encore décelé toutes les beautés. Je trouve aussi que la conversation m'enrichit. Posséder de solides convictions est bien ; mais les posséder de manière à les communiquer et les voir partagées est encore mieux. La clarté de la chose dite augmente la clarté de la chose pensée. Si je perçois que mon sentiment fait vibrer l'âme d'autrui, je sens son écho me revenir et je vibre davantage moi-même. Jésus lui aussi a trouvé du réconfort dans la conversation ; il suffit pour s'en convaincre de lire en saint Jean les confidences à ses apôtres durant la dernière Cène. Jésus a utilisé très souvent la conversation comme véhicule de son apostolat : il parlait en marchant le long des routes, en se promenant sous le portique de Salomon ; il parlait dans les maisons, entouré de personnes, comme Marie assise à ses pieds ou Jean qui posa sa tête sur sa poitrine. Plusieurs fois je me suis demandé : pourquoi le Seigneur a-t-il souvent exposé les plus hautes vérités à table ? Peut-être parce que pendant un repas les gens abandonnent leur réserve et prennent une attitude de calme, modérée, détendue.

    Albino Luciani (futur pape Jean-Paul Ier), "Lettre à Giuseppe Giocchino Belli", Humblement vôtre, Paris, 1978, p. 282-283.

  • 25 avril : une perception de Dieu

    De La Salette Jacques (Maritain) avait envoyé à Ernest Psichari, alorsmedium_desert.marchesurdune.jpg en Afrique, une carte postale portant l'image de la Vierge en pleurs : "Nous avons prié pour toi du haut de la sainte Montagne..." Psichari devait citer plus tard cette lettre dans Le Voyage du Centurion, en ajoutant : Pour la première fois, Maxence (c'est le nom qu'il se donne dans ce livre, pour ne pas parler à la première personne), "pour la première fois, Maxence eut la perception qu'une brise de tendresse lui venait des Gaules lointaines. Il ne croyait nullement à la prière et pourtant il lui semblait que celui-là l'aimait mieux que les autres, qui priait pour lui, - que seul, celui-là l'aimait.

    Raïssa Maritain, Les grandes amitiés.


  • 24 avril : l'origine du patriotisme

    Quelle est l'origine du patriotisme ? Quelles sont les causes qui lemedium_Legion4.jpgcréent dans l'âme de tous, quelles sont les raisons qui l'y font vivre ? Ces causes, ces raisons, sont de plusieurs sortes : il est indispensable d'y voir en premier lieu une sorte de patrimoine de race, qui porte l'homme à préférer tel peuple plutôt que tel autre ; on peut l'atttribuer ensuite à l'amour naturel de chacun pour le sol qui l'a vu naître et grandir, pour les objets qui ont entouré son enfance et sa vie, pour la terre qui contient les cendres de ses aïeux ; une autre raison est encore la préférence de chacun pour les hommes dont le caractère, la langue, les mœurs, les traditions sont les mêmes que les siens. Enfin, surtout pour ceux qui, comme vous, ont le privilège d'étudier plus que d'autres, les grands exemples de l'Histoire, notre patriotisme est un amour profond pour une nation qui, à toute époque, a tiré son épée, enfanté ses savants et ses théosophes, versé le plus pur de son sang pour toutes les grandes causes et renversé les obstacles que les peuples et les individus avaient jetés au travers de la civilisation.

    Charles de Gaulle, Conférence devant des camarades officiers subalternes, probablement en 1913, Lettres, notes et carnets, vol. I, 1905-1918, Paris, 1980, p. 67-68.


  • 23 avril : la crainte de Dieu

    Au sujet de la crainte de Dieu, il est écrit ceci : medium_86.Poitiers.tombeauStHilaire.jpg. Il faut donc apprendre la crainte de Dieu, puisqu'elle est enseignée. En effet, elle n'est pas dans la terreur, elle est dans la logique de l'enseignement. Elle ne vient pas du tremblement de la nature, mais de l'observance du précepte ; elle doit commencer par l'activité d'une vie innocente et par la connaissance de la vérité. Pour nous, la crainte de Dieu est tout entière dans l'amour, et la charité parfaire mène à son achèvement la peur qui est en elle.

    Saint Hilaire, Commentaire sur le psaume 127.

    On pourra voir mes textes sur crainte de Dieu et sur la crainte de Dieu début et fin.

  • 22 avril : grandir en saintete

    medium_Galaxie10.jpgIl est nécessaire que le Christ croisse en toi, pour que tu progresses dans sa connaissance et dans son amour : en effet, plus tu le connaîtras et plus tu l'aimeras, plus le Christ grandira en toi (...). C'est pourquoi il est nécessaire que ceux qui veulent avancer sur ce chemin diminuent l'estime qu'ils ont d'eux-mêmes, parce qu'on progresse d'autant plus dans la grandeur de Dieu qu'on a de considération pour la petitesse humaine.

    Saint Thomas d'Aquin, Commentaire sur saint Jean (à Jean 3, 30).


  • 21 avril : aimer son prochain

    medium_ProcessionPenitents.jpg

    Rien ne coûte quand on aime, rien n'est difficile au cœur épris.

    Saint Jérôme, Lettre 9 à Eustochium sur la virginité.



  • 20 avril : etre coherent

    medium_77.Provins.basiliqueSaintQuiriace.jpgIl est facile de penser, il est malaisé d'agir, mais agir suivant sa pensée, c'est le plus difficile au monde.

    Goethe, cité par Charles de Gaulle, Livres, notes et carnets, 1919-juin 1940, Paris, 1980, p. 285.


  • 19 avril : les professsions delirantes

    Paris enferme et combine, et consomme et consume la plupart des brillants infortunés que leurs destins ont appelés aux professions délirantes... Je nomme ainsi tous ces métiers dont le principal instrumentmedium_75.7.TourEiffel.jpg est l'opinion que l'on a de soi-même, et dont la matière première est l'opinion que les autres ont de vous. Les personnes qui les exercent, voués à une éternelle candidature, sont nécessairement toujours affligées d'un certain délire des grandeurs qu'un certain délire de la persécution traverse et tourmente sans répit. Chez ce peuple d'uniques règne la loi de faire ce que nul n'a jamais fait, et que nul jamais ne fera. C'est du moins la loi des meilleurs, c'est-à-dire de ceux qui ont le cœur de vouloir nettement quelque chose d'absurde... Ils ne vivent que pour obtenir et rendre durable l'illusion d'être seuls, - car la supériorité n'est qu'une solitude situées sur les limites actuelles d'une espèce. Ils fondent chacun son existence sur l'inexistence des autres, mais auxquels il faut arracher leur consentement qu'ils n'existent pas.

    Paul Valéry, Monsieur Teste, Lettre d'un ami.