Vivre pour le Seigneur signifie aussi reconnaître que la souffrance, demeurant en elle-même un mal et une épreuve, peut toujours devenir une source de bien. Elle le devient si elle est vécue par amour et avec amour, comme participation à la souffrance même du Christ crucifié, par don gratuit de Dieu et par choix personnel libre. Ainsi, celui qui vit sa souffrance dans le Seigneur lui est plus pleinement conformé (cf. Philippiens 3, 10 ; 1 Pierre 2, 21) et est intimement associé à son œuvre rédemptrice pour l'Église et pour l'humanité. C'est là l'expérience de l'Apôtre que toute personne qui souffre est appelée à revivre : « Je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église » (Colossiens 1, 24).
Jean-Paul II, encyclique l’Evangile de la vie, n° 67.