Jésus est en la Vierge ; il est en elle comme en son repos, comme en son paradis, comme en son ciel empyrée, comme en son temple, comme en sa Mère. En cet état-là, et en ce temps-là, la Vierge est un sanctuaire où il y a plus de merveilles qu'il n'y en avait pour lors au ciel : un Homme-Dieu, un Verbe-Enfant, un Enfant-Dieu, un corps souffrant joint à une âme glorieuse, une vie humainement divine et divinement humainne ; un esprit régissant tous les corps et tous les esprist de l'univers, un ordre singulier, ordre de l'union hypostatique, ordre éminent sur tous les ordres de nature, de grâce et de gloire.
Card. de Bérulle, « Vie de Jésus », Les Mystères de Marie, Paris, Grasset, 1961, p. 159.

Dieu se montre à l'âme dans la mesure où elle se prépare avant de le recevoir. (...) C'est pourquoi le Christ dans l'Eucharistie est pour les uns un fruit de vie, pain des anges, manne cachée, paradis de délices, feu qui consume et troisième ciel où l'on entend des paroles mystérieuses que l'homme ne peut répéter ; pour d'autres, en revanche, il est du pain sans saveur, dépourvu de toute douceur et force vitale.