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cantique

  • 10 mai : Marie dolente

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    Cantiques à la Vierge Marie (9)


    Les ténèbres bientôt vont recouvrir la terre.

    À ce même moment s’ouvriront les enfers.

    Les sectateurs du Mal se croient victorieux

    Tandis que les premiers élus entrent aux cieux.


    Marie assiste à la double situation.

    Dont l'une est due à sa participation

    À la Rédemption, fruit de la Passion

    Et comme Mère, à sa tendre compassion.


    Aucun cœur ne pouvait tant souffrir sans mourir

    Parce que lui seul sait nous aimer sans restriction.

    Il persiste à vibrer en déréliction.

    Voyant son Fils vainqueur, elle arrive à sourire.


    Mater Dolorosa stabat. Vierge dolente,

    La tête appuyée sur la Croix sanguinolente,

    Elle n’a cure de l’affluence insolente,

    C’est l’ultime secours, à tout jamais aimante.


    « Mère, voici ton fils. » — Ô parole poignante

    Qui perce votre cœur : c’est le glaive prédit !

    Siméon vous en fit une tâche astreignante.

    Empli de l’Esprit, il formula cet édit.


    « Voici ta Mère. » Mot à résonance étrange.

    Jésus y a mis une inflexion unique.

    Le verdict rendu par Pilate, bien qu'inique,

    Dans le giron de la Genitrixil nous range.

  • 9 mai : Marie au Calvaire

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    Cantiques à la Vierge Marie (8)


    Claudel en pensée a vu que la Vierge Sainte,

    Poussée par un élan d’amour, de don de soi

    Non démentis, ayant au Cœur la Croix étreinte,

    Fut première au Calvaire, et son Roi y reçoit.


    Se retournant vers son Fils qui n’en pouvait plus,

    Qui par trois fois était tombé sur le chemin,

    D’un geste majestueux, elle ouvrit bras et mains,

    Dit aue retable de douleurs qu’est son Jésus :


    « Maintenant ! Ici ! Nul besoin d’aller plus loin !

    C’est maintenant ! Ici ! Ta mission s’achève.

    À la face Du monde en ce lieu on t’élève.

    Tu as sacrifié ta Vie plus que de besoin. »


    Ce geste est le baiser dont la voici privée.

    Elle assiste impuissante à ces préparatifs

    De la mise à mort de ce singulier captif

    Dont les derniers instants sont enfin arrivés.


    À vrai dire, elle n’est pas du tout impuissante :

    C’est la toute-puissance à jamais suppliante

    Qui intercède avec son Fils à l’unisson

    Pour que la Croix produise une riche moisson.


    Aux fouets sans nom de la Flagellation

    Et aux railleries du Couronnement d’épines

    Succèdent les plaies de la Crucifixion

    Et les moqueries des humains qui se mutinent.


    Les bourreaux, eux, ne sont que des exécutants.

    Ils ne sont pas là pour faire du sentiment,

    Pour discuter si le fautif est innocent.

    Quelqu’un dit : « Voyons si de la Croix il descend. »


    C’est le jour de sa vie aigre-doux entre tous

    Aux arrêts mêlés qu’elle accepte et ne repousse :

    Les souffrances d’un Cœur qui est transverbéré

    Et l’allégresse pour un peuple libéré.


  • 8 mai : Marie et l'Eucharistie

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    Cantiques à la Vierge Marie (7)


    Ô Mère, vous n’étiez pas présente au Cénacle

    Le jour mémorable où votre Fils institua

    Le sacrement gardé dans tous nos tabernacles,

    Quand, prenant le pain et le vin, il les mua


    Substance désormais de son Corps, de son Sang.

    Vous n’étiez pas loin, et vous êtes devenue

    Le sanctuaire premier d’un monde renaissant,

    Premier de l’histoire et je vous dis : « Bienvenue ! »


    Heureuse l’âme qui jouit de vos bonnes grâces ;

    Florissante quand sur elle vous vous penchez.

    Prospère est celle que vos bons soins désencrassent,

    Et joyeuse parce que vous l'endimanchez.


    Mère, quand je contemple une de vos images

    Je frissonne de joie, parce que je vous vois,

    Vous, ma mère, si belle et je vous rends hommage

    Et de vos faveurs je me fais le porte-voix.


    Fils étonnant, à la fois vrai Dieu et vrai homme

    Vous êtes vraiment la Mère de tous les deux,

    Mon action de grâces est un clair Te Deum.

    Voilà un privilège autant doux que coûteux !

  • 7 mai : Marie et Jesus

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    Cantiques à la Vierge Marie (6)

     

    « Mon Fils, aurai-je soin de toi comme une mère ?

    Ou dois-je t’adorer plutôt comme Seigneur ?

    Tu connaîtras, je le sais, des heures amères ;

    Me voici prête à en endurer les frayeurs.

     

    Dois-je t’allaiter ou plutôt chanter ta gloire ?

    T’apporterai-je du lait ou des aromates ?

    Dois-je choisir la Croix plutôt que la mangeoire ?

    Par Amour, je viens à toi, non en automate. »

     

    Marie dépose son Jésus dans le berceau

    Qu’est l’Église muée dans le vaste vaisseau

    De la Rédemption du genre humain entier

    Par le Nazaréen, le Fils du charpentier.

     

    Vous vous montrez à nous dans la chapelle axiale

    Habile préposée à la vie ecclésiale.

    Vous jetez alentours un regard protecteur

    Qui, vers le ciel, est pour nous le fil conducteur.

     

    Vous êtes, de Jésus, le vivant reliquaire,

    Donnant son sens à mon existence précaire.

    Ne permettez pas que de Dieu je me sépare,

    De son intimité je veux prendre ma part.

     

     

  • 6 mai : l'Annonciation

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    Cantiques à la Vierge Marie (5)


    Sache qu’Élisabeth, ta bien vieille cousine,

    Vient de concevoir, quand on l’on appelait « stérile ».

    C’est son sixième mois et déjà se dessine

    Son enfant, car, vois-tu, pour Dieu tout est facile. »


    Le message est bref, mais il suffit pour comprendre.

    Pourquoi faudrait-il faire une seconde attendre

    La réponse que veut l’univers en suspend,

    Car je n’oublie pas que d’elle son sort dépend !


    Le jour est venu de l’entendre s’exprimer :

    La tête inclinée, les bras croisés sur son sein,

    « Voici du Seigneur la servante, sublimée,

    Qu’il soit fait selon ta parole et ton dessein. »


    L’archange a recueilli ces mots comme un nectar

    Et va les rapporter au Très-Haut sans retard.

    Mais l’Esprit Saint déjà a accompli son œuvre

    En Marie, devenue un céleste chef-d’œuvre.


    La création est en jubilation.

    Bien que restant cachée aux yeux des nations

    Jusqu’au jour fixé pour sa révélation,

    C'est une espèce de transfiguration.


    Satan qui alentour rôdait n’a rien compris.

    Il n’a pas remarqué deux oliviers fleuris

    Ni que deux chandeliers se trouvaient allumés.

    Sans qu'il en soit conscient, il a été plumé !


    Sa cause par ce « oui » est à jamais perdue.

    Il n’a pas vu venir le Sauveur attendu.

    Il est beaucoup trop fier pour capter le mystère

    Qui va bouleverser en profondeur la terre.

  • 5 mai : la reponse de Marie

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    Cantiques à la Vierge Marie (4)


    L’armée des justes de la primitive Alliance,

    Regroupés auprès du Sein d’Abraham, leur père,

    Voient pointer enfin le jour de leur délivrance,

    Ils retiennent tous leur souffle, car ils espèrent.


    « Hâtez-vous ! Voyez que notre attente est trop dure

    À porter, disent-ils à la Vierge Marie.

    À vos décisions, chaque âme se confie.

    Vous ratifierez le choix, nous en sommes sûrs. »


    « Tu es la gloire de Jérusalem » la sainte,

    « La joie d’Israël et l’honneur de notre peuple ».

    « Et grâce à l’Esprit, tu vas devenir enceinte

    Pour que le ciel par nous déserté se repeuple. »


    Toutes les hiérarchies célestes au grand complet

    Sont concentrées sur le lieu de Promission,

    Où la vierge a reçu l'unique mission.

    Donc qu’elle dise : « En ta Volonté, je me plais. »


    Mais Gabriel reprend la parole : « L’Esprit

    Viendra sur toi et son ombre te couvrira

    Et du Fils de Dieu tu deviendras le pourpris.

    Dieu est Saint, en tant qu’homme aussi il le sera.