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carême

  • Aider les pauvres

    73.Lanslevillard.chapelleStSebastien.prierecontrelapeste.jpgDans l'Évangile, l'avertissement de Jésus est clair envers ceux qui possèdent des richesses terrestres et ne les utilisent que pour eux-mêmes. Face aux multitudes qui, dépourvues de tout, éprouvent la faim, les paroles de saint Jean prennent des accents de vive remontrance : « Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui ? » (1 Jn 3, 17). Cet appel au partage résonne avec plus de force dans les pays dont la population est formée d'une majorité de chrétiens, car plus grave encore est leur responsabilité face aux multitudes qui souffrent de l'indigence et de l'abandon. Leur porter secours est un devoir de justice avant même d'être un acte de charité.

    Benoît XVI, Message pour le carême 2008, n° 2.

     

  • Les causes de l'injustice

    L'évangéliste Marc nous transmet ces paroles de Jésus prononcées à son époque lors d'un débat sur ce qui est pur et ce qui est impur : « Il n'est rien d'extérieur à l'homme qui, pénétrant en lui, puisse le souiller... ce qui sort de l'homme voilà ce qui souille l'homme. Car c'est du dedans, du cœur des hommes que sortent les desseins pervers. » (Marc 7, 14-15 ; 20-21) Au-delà du problème immédiat de la nourriture, nous pouvons déceler dans la réaction des pharisiens une tentation permanente chez l'homme : celle de pointer l'origine du mal dans une cause extérieure. En y regardant de plus près, on constate que de nombreuses idéologies modernes véhiculent ce présupposé : puisque l'injustice vient du dehors, il suffit d'éliminer les causes extérieures qui empêchent l'accomplissement de la justice. Cette façon de penser, nous avertit Jésus, est naïve et aveugle. L'injustice, cBamberg.Cathedrale.Damnes.jpegonséquence du mal, ne vient pas exclusivement de causes extérieures ; elle trouve son origine dans le cœur humain où l'on y découvre les fondements d'une mystérieuse complicité avec le mal. Le psalmiste le reconnaît douloureusement : « Vois dans la faute je suis né, dans le péché ma mère m'a conçu. » (Psaume 51,7). Oui, l'homme est fragilisé par une blessure profonde qui diminue sa capacité à entrer en communion avec l'autre. Naturellement ouvert à la réciprocité libre de la communion, il découvre en lui une force de gravité étonnante qui l'amène à se replier sur lui-même, à s'affirmer au-dessus et en opposition aux autres : il s'agit de l'égoïsme, conséquence du péché originel. Adam et Eve ont été séduits par le mensonge du Satan. En s'emparant du fruit mystérieux, ils ont désobéi au commandement divin. Ils ont substitué une logique du soupçon et de la compétition à celle de la confiance en l'Amour, celle de l'accaparement anxieux et de l'autosuffisance à celle du recevoir et de l'attente confiante vis-à-vis de l'autre (cf. Genèse 3, 1-6) de sorte qu'il en est résulté un sentiment d'inquiétude et d'insécurité. Comment l'homme peut-il se libérer de cette tendance égoïste et s'ouvrir à l'amour ?

     

    Benoît XVI, Message pour le carême 2010.

     

  • 9 fevrier : faire careme

    Tout ce qui peut être une semence de volupté, fuyez-le comme due740b00dedcdcd8786718c427fc85a50.jpg poison. J'aime mieux une nourriture modérée, qui vous laisse toujours sur votre faim, que des jeûnes de trois jours. Mieux vaut manger chaque jour, mais peu, que rarement et beaucoup à la fois. La meilleure pluie, c'est celle qui pénètre peu à peu la terre. Une pluie soudaine et trop forte désole les campagnes.

    Saint Jérôme, Lettre 18, à la jeune veuve Furia.



  • 6 fevrier : se convertir

    Il est nécessaire de se tourner sans cesse vers le Christ, de se31789e85a704d6a24c85839685868543.jpgconvertir à Lui, toujours à nouveau. La vie chrétienne serait incomplète sans cette conversion permanente, et une conversion n'est pas pleinement authentique sans le sacrement de la Pénitence. (...) Le Christ désire vous rencontrer régulièrement, fréquemment, de manière personnelle, dans une rencontre intime d'amoureuse miséricorde, de pardon et de salut. Il veut vous soutenir dans vos faiblesses et Il continue à le faire en vous serrant étroitement sur son Cœur. Comme je l'ai expliqué dans mon encyclique Redemptor hominis, la rencontre dans ce sacrement est un droit qui appartient au Christ comme il appartient à chacun de nous (cf. n° 20). Et ainsi le pape parle très sérieusement quand il vous exhorte. Ne privez pas le Christ de ses droits dans ce sacrement et ne renoncez jamais au vôtre.

    Jean-Paul II, Homélie pour des jeunes de Dublin, Castelgandolfo, 28 août 1980.