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Dominique Le Tourneau - Page 89

  • 15 mai : la force de la foi

    658223608.jpgVoici ce qui nous différence d'avec ceux qui ne connaissent pas Dieu :

    eux, dans l'adversité, ils se plaigent et critiquent ;

    nous, l'adversité ne nous écarte ni de la vertu ni de la vraie foi.

    Au contraire, celles-ci se renforcent dans la douleur.

     

    Saint Cyprien, De mortalitate13.

     

     

  • 14 mai : la foi

    1842361379.jpgLa foi est un fruit de l'âme, non du corps. Donc si l'on veut amener quelqu'un à la foi, on doit user de la faculté de bien parler et de penser correctement, non de la contrainte et de la menace. Pour convaincre une âme raisonnable, on n'a besoin ni de son bras, ni d'un fouet pour frapper, ni d'aucun autre moyen avec lequel menacer quelqu'un de mort.

     

    Michel II Paléologue, cité par Benoît XVI, Discours à l'Université de Ratisbonne, 12 septembre 2006.

     

     

  • 13 mai : l'amour fraternel

    Il n'est pas de signe ni de marque qui distingue mieux le chrétien que le soin qu'il a de ses frères et son zèle pour le salut des âmes.

     

    Saint Jean Chrysostome, Homélie6, 3.


  • 12 mai : Dieu est Pere

    Dieu, qui s’occupe de nous comme un Père très aimant, nous considère dans sa miséricorde (Ps 24, 7) : une miséricorde douce(Ps108, 21), belle comme une image de pluie(Si 35, 26),

    Jésus résume et définit toute cette histoire de la miséricorde divine: bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde(Mt 5, 7). En une autre occasion, Il dit: soyez miséricordieux, comme votre Père céleste est miséricordieux(Lc 6, 36). Bien des scènes de l'Évangile restent gravées dans notre mémoire: la clémence à l’égard de la femme adultère; la parabole du fils prodigue; celles de la brebis perdue et du débiteur pardonné; la résurrection du fils de la veuve de Naïm (Lc 7, 11-17). Que de motifs de justice pour expliquer ce grand prodige. Le fils unique de cette pauvre veuve est mort, lui qui donnait un sens à sa vie, lui qui pouvait l’aider dans sa vieillesse. Cependant le Christ ne fait pas de miracles par justice mais par compassion, parce que, intérieurement, Il s’émeut devant la douleur humaine.

    Quel sentiment de sécurité doit produire en nous la compassion du Seigneur! Il m’appellera et je l’entendrai, car je suis miséricordieux(Ex 22-27) Cette invitation, cette promesse, Il n’y faillira pas. Approchons-nous donc avec confiance du trône de grâces pour recevoir la miséricorde et la grâce en temps opportun(He 4, 16). Les ennemis de notre sanctification ne pourront rien, parce que la miséricorde de Dieu nous préserve. Et si, par notre faute, et par faiblesse, nous tombons, le Seigneur viendra à notre secours et nous relèvera. Tu as appris à éviter la négligence, à éloigner de toi l’arrogance, à acquérir la piété, à ne pas être prisonnier des affaires du monde, à ne pas préférer le périssable à l’éternel. Mais, puisque la faiblesse humaine empêche tes pas d’êtres fermes dans ce monde au sol glissant, le bon médecin t’a indique aussi les remèdes contre l’égarement, et le juge miséricordieux ne t’a pas refusé l’espérance du pardon(Saint Ambroise, Expositio Evangelii secundum Lucam, 7, (PL 15, 1540) ».

    Saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 7.


  • 11 mai : le Saint-Esprit

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    L'Esprit Saint, qui est l'unique Esprit du Père et du Fils, produit en ceux auxquels il a donné la grâce de l'adoption divine ce qu'il a produit chez ceux qui avaient reçu ce même Esprit Saint, comme nous le voyons dans les Actes des Apôtres : « La multitude de ceux qui avaient adhéré à la foi avait un seul cœur et une seule âme. » C'est le Saint-Esprit qui avait réalisé cette unité, lui qui est l'unique Esprit du Père et du Fils, et qui est un seul Dieu avec le Père et le Fils.

    Saint Fulgence de Ruspe, Lettre à Monime.


  • 10 mai : Marie dolente

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    Cantiques à la Vierge Marie (9)


    Les ténèbres bientôt vont recouvrir la terre.

    À ce même moment s’ouvriront les enfers.

    Les sectateurs du Mal se croient victorieux

    Tandis que les premiers élus entrent aux cieux.


    Marie assiste à la double situation.

    Dont l'une est due à sa participation

    À la Rédemption, fruit de la Passion

    Et comme Mère, à sa tendre compassion.


    Aucun cœur ne pouvait tant souffrir sans mourir

    Parce que lui seul sait nous aimer sans restriction.

    Il persiste à vibrer en déréliction.

    Voyant son Fils vainqueur, elle arrive à sourire.


    Mater Dolorosa stabat. Vierge dolente,

    La tête appuyée sur la Croix sanguinolente,

    Elle n’a cure de l’affluence insolente,

    C’est l’ultime secours, à tout jamais aimante.


    « Mère, voici ton fils. » — Ô parole poignante

    Qui perce votre cœur : c’est le glaive prédit !

    Siméon vous en fit une tâche astreignante.

    Empli de l’Esprit, il formula cet édit.


    « Voici ta Mère. » Mot à résonance étrange.

    Jésus y a mis une inflexion unique.

    Le verdict rendu par Pilate, bien qu'inique,

    Dans le giron de la Genitrixil nous range.

  • 9 mai : Marie au Calvaire

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    Cantiques à la Vierge Marie (8)


    Claudel en pensée a vu que la Vierge Sainte,

    Poussée par un élan d’amour, de don de soi

    Non démentis, ayant au Cœur la Croix étreinte,

    Fut première au Calvaire, et son Roi y reçoit.


    Se retournant vers son Fils qui n’en pouvait plus,

    Qui par trois fois était tombé sur le chemin,

    D’un geste majestueux, elle ouvrit bras et mains,

    Dit aue retable de douleurs qu’est son Jésus :


    « Maintenant ! Ici ! Nul besoin d’aller plus loin !

    C’est maintenant ! Ici ! Ta mission s’achève.

    À la face Du monde en ce lieu on t’élève.

    Tu as sacrifié ta Vie plus que de besoin. »


    Ce geste est le baiser dont la voici privée.

    Elle assiste impuissante à ces préparatifs

    De la mise à mort de ce singulier captif

    Dont les derniers instants sont enfin arrivés.


    À vrai dire, elle n’est pas du tout impuissante :

    C’est la toute-puissance à jamais suppliante

    Qui intercède avec son Fils à l’unisson

    Pour que la Croix produise une riche moisson.


    Aux fouets sans nom de la Flagellation

    Et aux railleries du Couronnement d’épines

    Succèdent les plaies de la Crucifixion

    Et les moqueries des humains qui se mutinent.


    Les bourreaux, eux, ne sont que des exécutants.

    Ils ne sont pas là pour faire du sentiment,

    Pour discuter si le fautif est innocent.

    Quelqu’un dit : « Voyons si de la Croix il descend. »


    C’est le jour de sa vie aigre-doux entre tous

    Aux arrêts mêlés qu’elle accepte et ne repousse :

    Les souffrances d’un Cœur qui est transverbéré

    Et l’allégresse pour un peuple libéré.


  • 8 mai : Marie et l'Eucharistie

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    Cantiques à la Vierge Marie (7)


    Ô Mère, vous n’étiez pas présente au Cénacle

    Le jour mémorable où votre Fils institua

    Le sacrement gardé dans tous nos tabernacles,

    Quand, prenant le pain et le vin, il les mua


    Substance désormais de son Corps, de son Sang.

    Vous n’étiez pas loin, et vous êtes devenue

    Le sanctuaire premier d’un monde renaissant,

    Premier de l’histoire et je vous dis : « Bienvenue ! »


    Heureuse l’âme qui jouit de vos bonnes grâces ;

    Florissante quand sur elle vous vous penchez.

    Prospère est celle que vos bons soins désencrassent,

    Et joyeuse parce que vous l'endimanchez.


    Mère, quand je contemple une de vos images

    Je frissonne de joie, parce que je vous vois,

    Vous, ma mère, si belle et je vous rends hommage

    Et de vos faveurs je me fais le porte-voix.


    Fils étonnant, à la fois vrai Dieu et vrai homme

    Vous êtes vraiment la Mère de tous les deux,

    Mon action de grâces est un clair Te Deum.

    Voilà un privilège autant doux que coûteux !

  • 7 mai : Marie et Jesus

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    Cantiques à la Vierge Marie (6)

     

    « Mon Fils, aurai-je soin de toi comme une mère ?

    Ou dois-je t’adorer plutôt comme Seigneur ?

    Tu connaîtras, je le sais, des heures amères ;

    Me voici prête à en endurer les frayeurs.

     

    Dois-je t’allaiter ou plutôt chanter ta gloire ?

    T’apporterai-je du lait ou des aromates ?

    Dois-je choisir la Croix plutôt que la mangeoire ?

    Par Amour, je viens à toi, non en automate. »

     

    Marie dépose son Jésus dans le berceau

    Qu’est l’Église muée dans le vaste vaisseau

    De la Rédemption du genre humain entier

    Par le Nazaréen, le Fils du charpentier.

     

    Vous vous montrez à nous dans la chapelle axiale

    Habile préposée à la vie ecclésiale.

    Vous jetez alentours un regard protecteur

    Qui, vers le ciel, est pour nous le fil conducteur.

     

    Vous êtes, de Jésus, le vivant reliquaire,

    Donnant son sens à mon existence précaire.

    Ne permettez pas que de Dieu je me sépare,

    De son intimité je veux prendre ma part.

     

     

  • 6 mai : l'Annonciation

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    Cantiques à la Vierge Marie (5)


    Sache qu’Élisabeth, ta bien vieille cousine,

    Vient de concevoir, quand on l’on appelait « stérile ».

    C’est son sixième mois et déjà se dessine

    Son enfant, car, vois-tu, pour Dieu tout est facile. »


    Le message est bref, mais il suffit pour comprendre.

    Pourquoi faudrait-il faire une seconde attendre

    La réponse que veut l’univers en suspend,

    Car je n’oublie pas que d’elle son sort dépend !


    Le jour est venu de l’entendre s’exprimer :

    La tête inclinée, les bras croisés sur son sein,

    « Voici du Seigneur la servante, sublimée,

    Qu’il soit fait selon ta parole et ton dessein. »


    L’archange a recueilli ces mots comme un nectar

    Et va les rapporter au Très-Haut sans retard.

    Mais l’Esprit Saint déjà a accompli son œuvre

    En Marie, devenue un céleste chef-d’œuvre.


    La création est en jubilation.

    Bien que restant cachée aux yeux des nations

    Jusqu’au jour fixé pour sa révélation,

    C'est une espèce de transfiguration.


    Satan qui alentour rôdait n’a rien compris.

    Il n’a pas remarqué deux oliviers fleuris

    Ni que deux chandeliers se trouvaient allumés.

    Sans qu'il en soit conscient, il a été plumé !


    Sa cause par ce « oui » est à jamais perdue.

    Il n’a pas vu venir le Sauveur attendu.

    Il est beaucoup trop fier pour capter le mystère

    Qui va bouleverser en profondeur la terre.