Il n'y a qu'un malheur, c'est de n'être pas des saints.
Léon Bloy.
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Il n'y a qu'un malheur, c'est de n'être pas des saints.
Léon Bloy.
Pour moi, la prière, c'est un élan du cœur, c'est un simple regard jeté vers le Ciel,
c'est un cri de reconnaissance et d'amour au sein de l'épreuve
comme au sein de la joie ;
enfin c'est quelque chose de grand, de surnaturel, qui me dilate l'âme et m'unit à Jésus.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Manuscrits autobiographiques.
On dit volontiers aujourd'hui que la synthèse (de la foi) avec la culture de la Grèce a été une première inculturation, réalisée dans l'Église antique, qu'on ne devrait pas imposer aux autres cultures. Ce serait leur droit de contourner cette inculturation pour revenir au simple message du Nouveau Testament, afin de l'inculturer à nouveau daans leurs espaces. Cette thèse n'est pas simplement fausse, elle est exagérée et inexacte. Car le Nouveau Testament est écrit en grec et porte en lui-même la rencontre avec l'esprit grec qui avait mûri auparavant dans la formation de l'Ancien Testament. Bien sûr, il y a des couches dans le devenir de l'Église antique qui ne doivent pas entrer dans toutes les cultures. Mais les choix fondamentaux, qui concernent le lien de la foi avec la quête de la raison humaine, appartiennent à cette foi elle-même et sont adaptés à son développement.
Benoît XVI, Discours à l'Université de Ratisbonne, 12 septembre 2006.
Voici ce qui nous différence d'avec ceux qui ne connaissent pas Dieu :
eux, dans l'adversité, ils se plaigent et critiquent ;
nous, l'adversité ne nous écarte ni de la vertu ni de la vraie foi.
Au contraire, celles-ci se renforcent dans la douleur.
Saint Cyprien, De mortalitate13.
La foi est un fruit de l'âme, non du corps. Donc si l'on veut amener quelqu'un à la foi, on doit user de la faculté de bien parler et de penser correctement, non de la contrainte et de la menace. Pour convaincre une âme raisonnable, on n'a besoin ni de son bras, ni d'un fouet pour frapper, ni d'aucun autre moyen avec lequel menacer quelqu'un de mort.
Michel II Paléologue, cité par Benoît XVI, Discours à l'Université de Ratisbonne, 12 septembre 2006.
Il n'est pas de signe ni de marque qui distingue mieux le chrétien que le soin qu'il a de ses frères et son zèle pour le salut des âmes.
Saint Jean Chrysostome, Homélie6, 3.
Dieu, qui s’occupe de nous comme un Père très aimant, nous considère dans sa miséricorde (Ps 24, 7) : une miséricorde douce(Ps108, 21), belle comme une image de pluie(Si 35, 26),
Jésus résume et définit toute cette histoire de la miséricorde divine: bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde(Mt 5, 7). En une autre occasion, Il dit: soyez miséricordieux, comme votre Père céleste est miséricordieux(Lc 6, 36). Bien des scènes de l'Évangile restent gravées dans notre mémoire: la clémence à l’égard de la femme adultère; la parabole du fils prodigue; celles de la brebis perdue et du débiteur pardonné; la résurrection du fils de la veuve de Naïm (Lc 7, 11-17). Que de motifs de justice pour expliquer ce grand prodige. Le fils unique de cette pauvre veuve est mort, lui qui donnait un sens à sa vie, lui qui pouvait l’aider dans sa vieillesse. Cependant le Christ ne fait pas de miracles par justice mais par compassion, parce que, intérieurement, Il s’émeut devant la douleur humaine.
Quel sentiment de sécurité doit produire en nous la compassion du Seigneur! Il m’appellera et je l’entendrai, car je suis miséricordieux(Ex 22-27) Cette invitation, cette promesse, Il n’y faillira pas. Approchons-nous donc avec confiance du trône de grâces pour recevoir la miséricorde et la grâce en temps opportun(He 4, 16). Les ennemis de notre sanctification ne pourront rien, parce que la miséricorde de Dieu nous préserve. Et si, par notre faute, et par faiblesse, nous tombons, le Seigneur viendra à notre secours et nous relèvera. Tu as appris à éviter la négligence, à éloigner de toi l’arrogance, à acquérir la piété, à ne pas être prisonnier des affaires du monde, à ne pas préférer le périssable à l’éternel. Mais, puisque la faiblesse humaine empêche tes pas d’êtres fermes dans ce monde au sol glissant, le bon médecin t’a indique aussi les remèdes contre l’égarement, et le juge miséricordieux ne t’a pas refusé l’espérance du pardon(Saint Ambroise, Expositio Evangelii secundum Lucam, 7, (PL 15, 1540) ».
Saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 7.
L'Esprit Saint, qui est l'unique Esprit du Père et du Fils, produit en ceux auxquels il a donné la grâce de l'adoption divine ce qu'il a produit chez ceux qui avaient reçu ce même Esprit Saint, comme nous le voyons dans les Actes des Apôtres : « La multitude de ceux qui avaient adhéré à la foi avait un seul cœur et une seule âme. » C'est le Saint-Esprit qui avait réalisé cette unité, lui qui est l'unique Esprit du Père et du Fils, et qui est un seul Dieu avec le Père et le Fils.
Saint Fulgence de Ruspe, Lettre à Monime.
Cantiques à la Vierge Marie (9)
Les ténèbres bientôt vont recouvrir la terre.
À ce même moment s’ouvriront les enfers.
Les sectateurs du Mal se croient victorieux
Tandis que les premiers élus entrent aux cieux.
Marie assiste à la double situation.
Dont l'une est due à sa participation
À la Rédemption, fruit de la Passion
Et comme Mère, à sa tendre compassion.
Aucun cœur ne pouvait tant souffrir sans mourir
Parce que lui seul sait nous aimer sans restriction.
Il persiste à vibrer en déréliction.
Voyant son Fils vainqueur, elle arrive à sourire.
Mater Dolorosa stabat. Vierge dolente,
La tête appuyée sur la Croix sanguinolente,
Elle n’a cure de l’affluence insolente,
C’est l’ultime secours, à tout jamais aimante.
« Mère, voici ton fils. » — Ô parole poignante
Qui perce votre cœur : c’est le glaive prédit !
Siméon vous en fit une tâche astreignante.
Empli de l’Esprit, il formula cet édit.
« Voici ta Mère. » Mot à résonance étrange.
Jésus y a mis une inflexion unique.
Le verdict rendu par Pilate, bien qu'inique,
Dans le giron de la Genitrixil nous range.
Cantiques à la Vierge Marie (8)
Claudel en pensée a vu que la Vierge Sainte,
Poussée par un élan d’amour, de don de soi
Non démentis, ayant au Cœur la Croix étreinte,
Fut première au Calvaire, et son Roi y reçoit.
Se retournant vers son Fils qui n’en pouvait plus,
Qui par trois fois était tombé sur le chemin,
D’un geste majestueux, elle ouvrit bras et mains,
Dit aue retable de douleurs qu’est son Jésus :
« Maintenant ! Ici ! Nul besoin d’aller plus loin !
C’est maintenant ! Ici ! Ta mission s’achève.
À la face Du monde en ce lieu on t’élève.
Tu as sacrifié ta Vie plus que de besoin. »
Ce geste est le baiser dont la voici privée.
Elle assiste impuissante à ces préparatifs
De la mise à mort de ce singulier captif
Dont les derniers instants sont enfin arrivés.
À vrai dire, elle n’est pas du tout impuissante :
C’est la toute-puissance à jamais suppliante
Qui intercède avec son Fils à l’unisson
Pour que la Croix produise une riche moisson.
Aux fouets sans nom de la Flagellation
Et aux railleries du Couronnement d’épines
Succèdent les plaies de la Crucifixion
Et les moqueries des humains qui se mutinent.
Les bourreaux, eux, ne sont que des exécutants.
Ils ne sont pas là pour faire du sentiment,
Pour discuter si le fautif est innocent.
Quelqu’un dit : « Voyons si de la Croix il descend. »
C’est le jour de sa vie aigre-doux entre tous
Aux arrêts mêlés qu’elle accepte et ne repousse :
Les souffrances d’un Cœur qui est transverbéré
Et l’allégresse pour un peuple libéré.