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Dominique Le Tourneau - Page 36

  • L'invocation du nom de Marie

     

    Bernardin de Bustis rapporte (Mariale 12) qu'un oiseau, dressé à dire Ave Maria, allait un jour être saisi par un épervier : l'oiseau poussa son cri Ave Maria et l'épervier tomba foudroyé. Par là, le Seigneur voulut nous faire entendre que si le nom de Marie a sauvé de la mort un oiseau privé d'intelligence, à combien plus forte raison évitera-t-il de tomber entre les mains des démons le chrétien qui, dans toutes ses tentations, aura soin d'invoquer Marie.

    Saint Alphonse de Liguori, Les gloires de Marie, 2, 2.

  • Des guérisons à Lourdes

     

    (août 1886, pèlerinage national à Lourdes) La Sainte Vierge, comme toujours prend l'initiative. Au moment où va être donnée la bénédiction du Saint-Sacrement et où le diacre se dispose à mettre l'Hostie dans l'ostensoir, le P. Marie-Antoine s'avance. Attendez ! Nous avons obtenu durant notre Pèlerinage national onze guérisons. Mettez-vous tous à genoux, baisez la terre, et tenez vos bras en croix ! Maintenant, demandons à Dieu, par Marie Immaculée, une douzième guérison en l'honneur des douze apôtres. Jésus est là. Le ton est impressionnant. Mes frères, criez-lui comme les foules de Judée. Fils de David, aie pitié de nous ! Aie pitié de nous ! crie la foule. Seigneur, fais que je voie ! Fais que je voie ? Seigneur, fais que je marche ! Fais que je marche ! Seigneur, guéris-moi ! Seigneur, guéris-moi ! L'atmosphère est indescriptible, comme si Jésus venait d'apparaître au milieu de la foule, qui fond en larmes tout en répétant la litanie évangélique de supplication des malades. La custode est renfermée dans le tabernacle, et l'on prie toujours avec ferveur. Tout à coup, un mouvement se fait du côté des piscines : une miraculée ! L'émotion est à son comble. Dans la Grotte même, un malade se lève de sa couche. L'on crie au miracle. Le P. Marie-Antoine impose le silence d'un geste, et se met à entonner, avec une sorte de tendresse dans la voix, Tantum ergo, repris avec beaucoup de ferveur pas les pèlerins du Quercy. Une procession avec le Saint-Sacrement s'improvise autour de la Grotte. Ils seront treize, treize miraculés, à accompagner le Seigneur. Du transport sans solennité de la Grotte au Rosaire, la procession du Saint-Sacrement deviendra la grande et imposante manifestation de l'après-midi de tous les pèlerinages.

    Jacqueline Baylé, Le saint de Toulouse s'en est allé... P. Marie-Antoine de Lavaur Capucin (1825-1907), Toulouse, Éditions du Carmel, 2006, p. 438-439.

     

  • Marie et l'Eglise

     

    Du temps des Pères de l'Église, c'est dans l'ecclésiologie que fut préesquissée toute la mariologie, à vrai dire sans que soit cité le nom de la Mère du Seigneur : la Virgo Ecclesia, la Mater Ecclesia, l'Ecclesia immaculata, l'Ecclesia assumpta, tout ce qui sera plus tard mariologie a d'abord été pensé comme ecclésiologie. Bien que, naturellement, l'ecclésiologie aussi ne puisse être isolée de la christologie, l'Église a pourtant, en face du Christ, une indépendance relative (...) : l'indépendance de l'épouse qui, tout en devenant dans l'amour un esprit, reste cependant celle qui fait face au Christ. Seule la rencontre de cette ecclésiologie tout d'abord anonyme, mais marquée personnellement, avec les affirmations sur Marie préparées dans la christologie - rencontre qui a commencé avec Bernard de Clairvaux – a produit la mariologie comme totalité propre dans la théologie. C'est ainsi qu'on ne peut la coordonner ni à la seule christologie, ni à la seule ecclésiologie et encore moins la laisser s'absorber en celle-ci comme un exemple plus ou moins superflu.

    J. Ratzinger, « Marie, Mère de l'Église », dans card. J. Ratzinger-H. U. von Balthasar, Marie, première Église, Paris-Montréal, Médiaspaul, 1998, p. 25.

  • Droits et devoirs fondamentaux

    Droits et devoirs fondamentaux


    Un manuel unique au monde:
    D. Le Tourneau, Droits et devoirs fondamentaux des fidèles et des laïcs dans l'Eglise
    paru chez Wilson & Lafleur, à Montréal
    diffusé en Europe par les Editions le Laurier
    http://www.lelaurier.fr/
    vendu a prix de 39 euros

    A la suite du concile Vatican II, le droit canonique a intégré pour la première fois dans la législation de l'Eglise catholique une liste de droits et de devoirs fondamentaux des fidèles et des laïcs, qui ne sont pas conçus comme des sphères de revendication face à l'autorité mais comme concourant au salut des âmes, loi suprême de l'Eglise, et comme devant être vécus dans la communion, laquelle constitue d'ailleurs un devoir fondamental de tout baptisé.

    Ce Manuel traite donc d'une question neuve, aux implications multiples dans la vie ecclésiale. Il est sans équivalent dans la littérature canonique.

  • Pâque, fête chrétienne

    La présente fête (Pâques) n'est pas de la terres seulement, mais du ciel. Aujourd'hui, joie sur la terre ; aujourd'hui, joie dans le ciel (...). Que personne ne s'afflige de sa pauvreté : cette fête est spirituelle. Qu'aucun riche ne s'exalte de sa richesse, car aucune richesse ne saurait contribuer au plaisir de cette fête. Dans les fêtes du dehors, dans les fêtes séculières où il y a beaucoup de vin bu sec, où la table débordante excite la voracité, où la débauche des gens et le gros rire mènent leur train satanique, le pauvre est naturellement malheureux tandis que le riche rayonne de bonheur.

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la Résurrection 3.

  • Pâques

    Pâques du Seigneur ! Pâques ! Et je répète encore en l’honneur de la Trinité : Pâques ! C’est la fête des fêtes et la solennité des solennités, fête qui surpasse toutes les fêtes, non seulement les fêtes humaines qui se tiennent à ras de terre, mais déjà celles qui appartiennent au Christ lui-même et que l’on célèbre pour lui, comme le soleil éclipse les étoiles. Belle fut sans doute la journée d’hier avec ses vêtements blancs, avec la procession aux flambeaux que nous avons formée en privé et en public ; tout le genre humain, où peu s’en faut, et tous les dignitaires, ont irradié la nuit de leur feu imposant : c’était une image de la grande lumière ; et la lumière céleste qui se répand d’en haut comme une torche, illuminant le monde entier de ses rayons ; la lumière supracéleste des anges qui appartiennent à la première nature lumineuse, la première après la Première, pour autant qu’elle y prend sa source ; la lumière de la Trinité à partir de laquelle toute lumière consiste, parcelle de la Lumière indivisible et tirant d’elle son prestige. Mais aujourd’hui est jour plus beau encore et plus lumineux. (…) Ô Pâques ! Grande et sainte fête qui purifies le mon-de entier ! Je veux m’adresser à toi commme à un être vivant ! Ô Verbe de Dieu ! Lumière, Sagesse, Vie et Force ! Je me réjouis de tous tes noms.

    Saint Grégoire de Nazianze, Discours 45, pour la sainte Pâque, II.

  • 22avril. Le jeûne

     

    Le jeûne qui nous est demandé n’est pas celui que vous croyez. Il existe un autre jeûne, plus parfait, dans le secret du cœur, et ce jeûne-là est d’autant plus agréable à Dieu qu’il est plus caché : il consiste à nous abstenir de tous les désirs que la chair soulève contre l’esprit. C’est bien peu de retrancher les aliments si l’on ne retranche pas aussi les mauvais penchants. C’est bien peu de réprimer notre avidité si nous ne réprimons pas notre cupidité en donnant largement aux pauvres. C’est bien peu de ne pas céder à notre ventre si, emportés par les disputes, nous cédons à la colère. Remportons la victoire sur notre langue, nous qui l’avons remportée sur notre ventre. Privons-nous de querelles, de contestations, de méchancetés. (…) Voilà le jeûne qui plaît au Seigneur (cf. Isaïe 58, 4-7).

     

    Sermon ancien pour le carême.

  • La correction fraternelle

     

    Quand nous donnons ces conseils, je crains que certains ne s’emportent plutôt contre nous que contre eux-mêmes. Car notre discours se présente comme un miroir à votre charité ; aussi, de même qu’une dame, lorsqu’elle se regarde avec attention dans un miroir, au lieu de briser le  miroir, corrige plutôt sur elle ce qu’elle a vu de défectueux, ainsi il est juste que chacun d’entre vous, chaque fois qu’il reconnaît sa souillure dans une prédication quelconque, se corrige au lieu de se  laisser aller à s’emporter contre le miroir de la prédication. De la même façon, ceux qui reçoivent des blessures veulent plutôt soigner leurs plaies que mépriser les médicaments.

     

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 42, 6.

  • Amour de Dieu

     

    Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie.

    Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer.

    Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement.

    Je vous aime, ô mon Dieu, et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on n’y aura jamais la douce consolation de vous aimer.

    Ô mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, du moins je veux que mon cœur vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! faites-moi la grâce de souffrir en vous aimant, de vous aimer en souffrant et d’expirer un jour en vous aimant et en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

    Saint Curé d’Ars.

  • Le péché véniel

     

    Tu dis : C’est un péché, d’accord, mais ce n’en est qu’un petit. Nous ne disons pas non plus que c’est un péché mortel ; pourtant, si l’on s’y adonne trop fréquemment et si l’on ne le rachète pas par des jeûnes et des aumônes, il rend l’âme extrêmement impure. Ne néglige pas tes péchés parce qu’ils  sont petits, mais crains, parce qu’ils sont nombreux. En effet, les gouttes de pluie aussi sont menues, mais elles emplissent des fleuves, emportent des digues, et arrachent des arbres avec leurs racines. Toi qui dis que ton péché est petit, je voudrais savoir si, chaque fois que tu commets un tel péché, tu voudrais avoir autant de petites plaies sur ton corps et autant de taches et de déchirures à tes vêtements ? Lors donc que tu ne consens ni à avoir des plaies sur ton corps ni à avoir des déchirures ou des taches sur ton vêtement, quelle conscience as-tu pour ne pas craindre l’équivalent dans ton âme ? Eh bien, agir ainsi, c’est aimer son vêtement et sa chair plus que son âme.

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 44, 6.