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Pauvreté

  • Le bon usage des biens

    Nous ne devons jamais permettre aux choses matérielles d’avoir la préséance sur les autres êtres humains. Aucune théorie humaine, aucun projet ou objectif ne peut être poursuivi aux dépens de l’obéissance aimante que nous devons à Dieu ni du respect charitable que nous devons aux autres. Aucune considération économique ou technologique ne peut constituer la norme décisive de la manière dont nous traitons les autres. Ceci s’applique à chaque être humain […]. Ces choses ne sont valables que dans la mesure où elles servent le bien véritable de la personne humaine, tant spirituel que matériel. Dès qu’elles deviennent une fin en soi, leur vraie valeur est alors perdue de vue ou vous pouvez facilement être tentés d’agir comme si les personnes n’étaient que des objets.

    Jean-Paul II, Homélie au stade « Globos », Stockholm, 8 juin 1989

  • Vivre détaché

    (dans la débâcle de 1940), un riche marchand de tableaux y trouva une mort brutale, tué par le sac d’or qu’il avait posé derrière sa tête et qui, dans un coup de freins, lui brisa les vertèbres.

     

     

    Maurice Druon, Mémoires II. C’était ma guerre, ma France et ma douleur, Paris, Plon, Éditions de Fallois, 2010, p. 30.

  • Pauvreté et paresse

    Oscar Wilde a connu des périodes de grande pénurie, n’ayant pas d’autres moyens que l’argent que lui donnaient ses amis les plus fidèles. Il lui aurait suffit d’écrire, mais la paresse était plus forte. Il est mort à Paris, à 46 ans, le 30 novembre 1900. Il s’agit sans doute d’une légende, mais l’on dit que peu avant de mourir il demanda une bouteille de Champagne et déclara avec humour quand on la lui apporta :

     

    - Il me semble que je meurs au-dessus de mes moyens !

  • Détachement des biens

    (dans la débâcle de 1940), un couple de bourgeois belges avait emporté ce qu’ils avaient de plus précieux : leur argenterie, un somptueux tapis d’Orient roulé sur le toit de la voiture et une tante cacochyme dont ils étaient les seuls héritiers. Pas question de laisser derrière eux ce trésor ! L’émotion, la bousculade, l’inconfort ; la vieille tante mourut en route. On la conserva un temps assise à sa place dans le fond de la voiture. Mais après une journées, la chaleur rendit la présence du cadavre mal supportable. Alors on décida de rouler la tante dans le tapis d’Orient, qu’à grand-peine on replaça sur le toit. Et l’on chercha une mairie pour faire enregistrer le décès. Mais toutes étaient fermées. Les maires avaient fui avec leurs administrés.

    Enfin, on trouva à Orléans un bureau communal ouvert. On s’y précipita pour accomplir les formalités indispensables au recueil de l’héritage. Quand le couple belge ressortit, sa voiture avait été volée.

     

    Maurice Druon, Mémoires II. C’était ma guerre, ma France et ma douleur, Paris, Plon, Éditions de Fallois, 2010, p. 31.

  • Pâque, fête chrétienne

    La présente fête (Pâques) n'est pas de la terres seulement, mais du ciel. Aujourd'hui, joie sur la terre ; aujourd'hui, joie dans le ciel (...). Que personne ne s'afflige de sa pauvreté : cette fête est spirituelle. Qu'aucun riche ne s'exalte de sa richesse, car aucune richesse ne saurait contribuer au plaisir de cette fête. Dans les fêtes du dehors, dans les fêtes séculières où il y a beaucoup de vin bu sec, où la table débordante excite la voracité, où la débauche des gens et le gros rire mènent leur train satanique, le pauvre est naturellement malheureux tandis que le riche rayonne de bonheur.

    Saint Jean Chrysostome, Homélie sur la Résurrection 3.

  • 20 fevrier : les pauvres

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       La plus grande douleur des pauvres est que personne n'a besoin de
    leur amitié.

     
        Maurice Zundel, Itinéraire, Paris, 1947, p. 87.

  • 15 fevrier : vivre les vertus

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    Nous devons nous efforcer autant que nous le pouvons de jeter le superflu et de réunir ce qui est utile, de répudier la luxure et de conserver la chasteté, de dédaigner l'avarice et de rechercher la miséricorde, de mépriser la haine et d'aimer la charité. Si nous faisons tout cela avec l'aide de Dieu, nous attirerons immédiatement Dieu au temple de notre cœur et de notre corps.

    Saint Césaire d'Arles, Sermon 229, 3.

     

     

  • 31 janvier : ne rien garder d'inutile

    343da0c25254cd3ef1ce86a6bdd79203.jpgLe pain qui demeure inutile chez vous, c'est le pain de celui qui a faim ; la tunique suspendue dans votre garde-robe, c'est la tunique de celui qui est nu ; la chaussure qui demeure inutile chez vous est celle du pauvre qui va nu-pieds ; l'argent que vous tenez enfoui, c'est l'argent du pauvre : vous commettez autant d'injustices que vous pourriez répandre de bienfaits.

    Saint Basile.