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Saint Grégoire de Nazianze

  • Sainteté du prêtre

    Il est à peine besoin de rappeler que la parfaite et complète formation des prêtres doit viser, avant tout, à faire acquérir, avec force et suavité, les vertus que postule le premier devoir du prêtre, « celui de sa propre sanctification » (Pie XII, exort. ap. Mentis nostræ). Le nouveau clergé doit entrer là-dessus dans une sainte compétition avec le clergé issu de ces vieux diocèses qui depuis longtemps déjà ont donné des prêtres d’une vertu si admirable qu’on a pu les proposer en exemple aux prêtres de l’Eglise universelle. C'est par la sainteté surtout que les prêtres peuvent et doivent être la lumière du monde et le sel de la terre, c’est-à-dire de leur propre pays et du monde entier ; c’est par la sainteté surtout qu’il leur sera possible de manifester à tous la beauté et la divine efficacité de l’Evangile ; de même c’est par elle qu’ils pourront apprendre à tous que la perfection de la vie chrétienne est le but auquel doivent tendre de toutes leurs forces et avec persévérance tous les fils de Dieu.

    Saint Jean XXIII, enc. Princeps Pastorum, 28 décembre 1959, II.

  • Prière

    Il est nécessaire de se rappeler de Dieu plus souvent que l’on respire.

    Saint Grégoire de Nazianze, Oratio 27, 4:  PG 250, 78.

  • Penser à Dieu

    Nous souvenir de Dieu doit être si souvent et si fréquent, que ce le soit encore plus que la respiration.

     

    Saint Grégoire de Nazianze, Oratio 27.

  • Posséder Dieu

    Voici quelle est la première parmi toutes les choses belles et honnêtes : toujours posséder Dieu.

    Saint Grégoire de Nazianze, Epistulæ 212.

  • Noël, fête chrétienne

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    C'est pourquoi célébrons la fête (Noël) non comme une sollennité profane, mais d'une manière divine ; non à la manière du monde, mais d'une manière au-dessus du monde ; non comme notre fête, mais comme celle de Celui qui est nôtre, ou plutôt comme celle de notre Maître, non comme celle de la maladie, mais comme celle de la guérison, non comme celle du modelage, mais comme celle du remodelage. Et comment cela se fera-t-il ? Gardons-nous d'orner de guirlandes les vestibules, de réunir les chœurs de danse, de décorer les rues, de régaler l'œil, de charmer l'oreille, d'offrir à l'odorat des parfums efféminés, de prostituer le goût, de flatter le toucher : ce sont les chemins ouverts sur le vice et les entrées du péché. (...) Mais cela laissons-le aux Grecs, laissons-le aux pompes et aux solennités helléniques. (...) Nous qui avons le Verbe pour objet d'adoration, si nous devons prendre quelques plaisirs, prenons-les dans la parole, dans la loi divine, dans les récits, surtout ceux qui nous valent la solennité présente ; ainsi nos plaisirs sont en rapport avec elle, et non pas étrangers à celui qui nous a appelés.

    Saint Grégoire de Nazianze, Discours 38 (pour la Théophanie).

     

  • Pâques

    Pâques du Seigneur ! Pâques ! Et je répète encore en l’honneur de la Trinité : Pâques ! C’est la fête des fêtes et la solennité des solennités, fête qui surpasse toutes les fêtes, non seulement les fêtes humaines qui se tiennent à ras de terre, mais déjà celles qui appartiennent au Christ lui-même et que l’on célèbre pour lui, comme le soleil éclipse les étoiles. Belle fut sans doute la journée d’hier avec ses vêtements blancs, avec la procession aux flambeaux que nous avons formée en privé et en public ; tout le genre humain, où peu s’en faut, et tous les dignitaires, ont irradié la nuit de leur feu imposant : c’était une image de la grande lumière ; et la lumière céleste qui se répand d’en haut comme une torche, illuminant le monde entier de ses rayons ; la lumière supracéleste des anges qui appartiennent à la première nature lumineuse, la première après la Première, pour autant qu’elle y prend sa source ; la lumière de la Trinité à partir de laquelle toute lumière consiste, parcelle de la Lumière indivisible et tirant d’elle son prestige. Mais aujourd’hui est jour plus beau encore et plus lumineux. (…) Ô Pâques ! Grande et sainte fête qui purifies le mon-de entier ! Je veux m’adresser à toi commme à un être vivant ! Ô Verbe de Dieu ! Lumière, Sagesse, Vie et Force ! Je me réjouis de tous tes noms.

    Saint Grégoire de Nazianze, Discours 45, pour la sainte Pâque, II.

  • Baptême et lutte chrétienne

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    Bien que le baptême ait opéré la pleine rémission de nos péchés, il reste cependant, pour notre progrès, cette lutte qu’il faut mener avec vigilance et poursuivre sans relâche contre ces troupes de désirs mauvais qui s’agitent tumultueusement en nous-mêmes. C’est pourquoi il est dit, même aux baptisés : « Mortifiez vos membres qui sont sur la terre » (Col 3, 5), et « Si par l’esprit vous mortifiez les œuvres de la chair, vous vivrez » (Rm 8, 13), et « Dépouillez le vieil homme » (Col 3, 9).

     

    Saint Grégoire de Nazianze, C. Jul. Pelag. 6, 18, 56 ; PL 44, 856.

     

  • La mort

    Au dernier jour, que nous partions non pas en nous faisant traîner hors d’ici par force, à la manière des âmes attachées au monde et à la chair, mais en nous élançant avec ardeur vers cette vie immortelle et bienheureuse qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur, à qui appartient la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

     

    Saint Grégoire de Nazianze, Orat. 7 pour la mort de son frère Césaire.

  • Dieu

    Dieu est la lumière la plus haute, inaccessible, ineffable, que l’esprit ne peut comprendre, que la parole ne peut exprimer, qui éclaire toute nature raisonnable. Il est dans les réalités spirituelles ce que le soleil est parmi les choses sensibles : plus nous nous purifions, plus il se montre à nous ; plus il se montre à nous, plus nous l’aimons ; plus nous l’aimons, plus nous le saisissons par l’esprit. Il se contemple et se comprend lui-même, et il se répand quelque peu au dehors. Cette lumière dont je parle, c’est celle qui se laisse contempler dans le Père, le Fils et le Saint-Esprit (…) dans l’unique rayonnement de la même splendeur.

    Saint Grégoire de Nazianze, Oratio 40, sur le baptême 5 ; PG 36, 364.