Allons ! Que ces gens-là appellent fêtes et solennités l'ivresse et tout le dérèglement qui la suit et les choses indécentes qu'ils retirent naturellement de là : l'Église de Dieu, à rebours de tout cela, appelle fête le jeûne, le dédain pour le ventre et toute la vertu qui en résulte. La voilà, la fête véritable où s'opère le salut des âmes, où règnent la paix et la concorde, d'où sont chassés les phantasmes du monde, d'où sont exclus le cri, le tumulte, la course des bouchers et les égorgements d'animaux sans raison. Là, c'est le calme qui règne, la tranquillité souriante, la charité, la joie, la paix, la douceur et tous les biens qui en sont le salaire.
Saint Jean Chrysostome, Homélies sur la Genèse 1, 1.