Celui qui aime ne se fatigue pas et ne fatigue pas les autres.
Saint Jean de la Croix.
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Celui qui aime ne se fatigue pas et ne fatigue pas les autres.
Saint Jean de la Croix.
Il y a principalement quatre sortes d'amis, les amis du coffre-fort, les amis de table, les amis de bonne foi, et les amis du service. Les premiers s'éclipsent avec la fortune, les seconds disparaissent quand il n'y a plus de festins, les troisièmes sont perpétuellement fidèles, les quatrièmes n'ont pas plus de durée que le service. Il y a quatre espèces d'hommes qui acquièrent facilement des amis, les hommes qui sont glorieux, ceux qui sont puissants, ceux qui sont bons, ceux qui sont affables... Il y a quatre sortes de personnes qui perdent leurs amis sans le mériter, le riche qui tombe dans la misère, le puissant qui perd le pouvoir, le vieillard accablé d'années, et l'homme heureux visité par l'infortune.
Saint Thomas d'Aquin, Des vices et des vertus sur le mode quatre, c. 3.
Comment tant d'hommes peuvent-ils demeurer enveloppés dans les ténèbres ? Pourquoi les hommes ne croient-ils pas en Jésus-Christ et ne lui rendent-ils pas le culte sacré qui lui est dû ? Comment donc peut-on dire qu'il illumine tout homme ? Oui, il illumine tout homme selon les dispositions et la volonté de chacun. Mais si les hommes choisissent de fermer les yeux de leur âme à cette lumière, s'ils refusent ses rayons, alors celui qui demeure dans les ténèbres y reste non à cause de la nature de la lumière, mais à cause de la méchanceté du cœur qui se prive de ce don de la grâce.
Saint Jean Chrysostome, Homélies sur l'Évangile de saint Jean 8, 1.
Ignorerais-tu que toi aussi, c'est-à-dire toute l'Église et le peuple des croyants, tu as reçu un sacerdoce ? Écoute ce que dit Pierre des simples fidèles : "Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, une peuple acquis" (1 Pierre 2, 9). Tu as donc un sacerdoce parce que tu es d'une lignée sacerdotale, et c'est pourquoi tu dois offrir à Dieu une hostie de louange, de prière, de miséricorde, de pureté, de justice et de sainteté.
ORIGÈNE, <em>In Leviticum homilia</em> 9, 1.
Comme dit Tertullien, <em>il ne faut pas croire que la vie des chrétiens soit une vie triste. On ne quitte les plaisirs que pour d'autres plus grands. Priez toujours</em>, dit saint Paul, <em>rendez grâce toujours, réjouissez-vous toujours</em>. C'est la joie d'avoir trouvé Dieu qui est le principe de la tristesse de l'avoir offensé et de tout le changement de vie. <em>Celui qui a trouvé le trésor dans un champ en a une telle joie<em>, selon Jésus-Christ, <em>qu'elle lui fait vendre tout ce qu'il a pour l'acheter</em>. Les gens du monde n'ont point cette joie <em>que le monde ne peut ni donner ni ôter</em>, dit Jésus-Christ lui-même. Les bienheureux ont cette joie sans aucune tristesse ; les gens du monde ont leur tristesse sans cette joie, et les chrétiens ont cette joie mêlée de tristesse d'avoir suivi d'autres plaisirs, et de la crainte de la perdre par l'attrait de ces autres plaisirs qui nous tentent sans relâche. Et ainsi nous devons travailler sans cesse à nous conserver cette joie.
PASCAL, "Lettre à Melle de Roannez", 6, éd. Jean Mesnard, <em>Œuvres complètes</em>, t. III, p. 1041.
Comment n'avez-vous pas réfléchi à ce fait étrange que seuls les chrétiens sont les hommes qui possèdent la joie et à qui leurs croyances n'apportent jamais de déception, mais au contraire un attachement, un intérêt et un émerveillement toujours nouveau ? J'ai souvent entendu reprocher aux chrétiens d'un petit air supérieur que la raison de leur foi est la joie et la consolation qu'elle leur procure. Mais il me semble que nous ne pouvons trouver de meilleure justification, parce que c'est là un fait et non un raisonnement. La preuve du pain, c'est qu'il nourrit, la preuve du vin, c'est qu'il enivre, la preuve de la vérité, c'est la vie et la preuve de la vie c'est qu'elle fait vivre ! Ce sont là des réalités substantielles, contre lesquelles aucun argument n'a de prise.
Paul CLAUDEL, "Lettre à Arthur Fontaine", 30 mai 1920, <em>Toi, qui es-tu ? (Tu, qui es ?)</em>, Paris, 58ème éd., 1941, p. 103.
Aimer Dieu par-dessus tout, c'est le secret pour atteindre le bonheur déjà en cette vie. Ne cherchez pas le bonheur dans le plaisir, dans la possession des biens matériels, dans la soif du pouvoir. <em>On est heureux par ce que l'on est et non par ce que l'on a</em> : le bonheur est dans le cœur, dans le fait d'aimer et de se donner pour le bien des autres sans rien attendre en échange.
JEAN-PAUL II,<em> Discours aux jeunes d'Asuncion</em> (Paraguay), 18 mai 1988.
Le monde est dévoré par l'ennui. (...) C'est une espèce de poussière. Vous allez et venez sans la voir, vous la respirez, vous la mangez, vous la buvez, et elle est si fine, si ténue, qu'elle ne craque même pas sous la dent. Mais que vous vous arrêtiez une seconde, la voilà qui recouvre votre visage, vos mains. Vous devez vous agiter sans cesse pour secouer cette pluie de cendres. Alors, le monde s'agite beaucoup.
Georges BERNANOS, <em>Journal d'un curé de campagne</em>.
L'attachement à Dieu est la cause de la béatitude des uns, comme celle de la misère des autres est leur séparation de Dieu. Il est évident par là que Dieu seul peut rendre heureux la créature raisonnable et intellectuelle. Conséquemment, bien que toute créature ne puisse pas être heureuse (car une bête, du bois, une pierre, ne le sauraient être), celle néanmoins qui le peut ne le peut pas par elle-même, attendu qu'elle a été créée de rien, mais par celui qui l'a créée. Elle est heureuse en effet par la possession de Celui dont la perte la rend malheureuse.
Saint AUGUSTIN, <em>La Cité de Dieu</em>, l. 12, c. 1.
Lis constamment la Bible. Aime-la plus que tu n'aimes tes parents (...), plus que tu ne m'aimes moi-même (...). Ne l'abandonne jamais. (...) Et quand tu seras vieux, tu te rendras compte que tous les livres que tu as pu lire ne sont que des commentaires banals de ce Livre unique.
M. N. Brandstaetter, juif, à son petit-fils Roman Brandstaetter, cité par J. Ablewicz, <em>Vous serez mes témoins</em>, Paris, 1990, p. 75.