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christianisme - Page 58

  • 29 avril : savoir se repentir

    Si nous nous vantons de ce que nous avons de mieux, nous devonsmedium_23.Aubusson.tapisserie.DameLicorne.jpg nous repentir de ce que nous avons de pire. Autrement le patriotisme serait vraiment une bien pauvre chose.

    G. K. Chesterton, "Praying for Patriotism", The Common Man, Londres et New York, 1951, p. 52.


  • 28 avril : catholique au grand cœur

    medium_DrapeauVatican.gifÊtre « catholique », c’est aimer la Patrie, sans céder à quiconque dans cet amour. Mais c’est aussi faire miennes les belles aspirations de tous les pays. Que de gloires françaises sont aussi mes gloires ! Et de même, beaucoup de motifs de fierté des Allemands, des Italiens, des Anglais…, des Américains, des Asiatiques et des Africains sont aussi ma fierté ! — Catholique : grand cœur, esprit ouvert !

    Saint Josémaria, Chemin, n° 525.



  • 27 avril : baptises mais pecheurs

    Après sa Résurrection, le Sauveur les confirma (par l'Esprit), et à partir de ce moment-là ils (les apôtres) devinrent spirituels ; mais alors cessèrent-ils de pécher ? Les apôtres, ces hommes spirituels, écrivaient des épîtres toutes spirituelles, ils les envoyaient aux Églises, mais ils ne péchaient plus : c'est ce que tu veux dire. Je n'en crois rien. Je vais les interroger. Dites-moi, ô saints apôtres, après la Résurrection du Seigneur, après votre confirmation par le Saint-Esprit descendu du ciel, avez-vous cessé d'être pécheurs ? Dites-le-nous, je vous en supplie, pour que les pécheurs ne désespèrent pas, pour qu'ils ne cessent de prier Dieu, eux qui ne sont point sans péché ! Dites-le-nous. Et voici que l'un d'eux me répond. Lequel ? Celui que le Seigneur chérissait le plus, celui qui reposait sur sa poitrine et u buvait ce secret qu'il devait épancher plus tard. Je l'interroge. Êtes-vous pécheur, oui ou non ? Il répond en disant : "Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous trompons nous-mêmes, et la vérité ,n'est pas en nous."

    Saint Augustin, Sermon 135, 8.


  • 26 avril : les bienfaits de la conversation

    medium_LaConversation.jpgLa conversation nous rapproche des autres et donne une sens profond de nous-mêmes ; elle nous repose de nos fatigues, nous distrait des préoccupations, développe notre personnalité, ravie nos pensées. Quand je suis triste, la sympathie de mon interlocuteur me réconforte. Quand je suis seul, la conversation peuple ma solitude : s'il s'agit d'une conversation familière, je suis heureux d'être admis dans l'intimité d'autrui ; s'il s'agit d'une conversation importante, je me sens honoré de me voir traité comme un "être pensant".

    Quand je converse pour la première fois avec quelqu'un, j'ai l'impression de voyager agréablement à travers un pays inconnu. La seconde, la troisième, la quatrième fois, je retourne contempler des paysages déjà vus, mais dont je n'avais pourtant pas encore décelé toutes les beautés. Je trouve aussi que la conversation m'enrichit. Posséder de solides convictions est bien ; mais les posséder de manière à les communiquer et les voir partagées est encore mieux. La clarté de la chose dite augmente la clarté de la chose pensée. Si je perçois que mon sentiment fait vibrer l'âme d'autrui, je sens son écho me revenir et je vibre davantage moi-même. Jésus lui aussi a trouvé du réconfort dans la conversation ; il suffit pour s'en convaincre de lire en saint Jean les confidences à ses apôtres durant la dernière Cène. Jésus a utilisé très souvent la conversation comme véhicule de son apostolat : il parlait en marchant le long des routes, en se promenant sous le portique de Salomon ; il parlait dans les maisons, entouré de personnes, comme Marie assise à ses pieds ou Jean qui posa sa tête sur sa poitrine. Plusieurs fois je me suis demandé : pourquoi le Seigneur a-t-il souvent exposé les plus hautes vérités à table ? Peut-être parce que pendant un repas les gens abandonnent leur réserve et prennent une attitude de calme, modérée, détendue.

    Albino Luciani (futur pape Jean-Paul Ier), "Lettre à Giuseppe Giocchino Belli", Humblement vôtre, Paris, 1978, p. 282-283.

  • 25 avril : une perception de Dieu

    De La Salette Jacques (Maritain) avait envoyé à Ernest Psichari, alorsmedium_desert.marchesurdune.jpg en Afrique, une carte postale portant l'image de la Vierge en pleurs : "Nous avons prié pour toi du haut de la sainte Montagne..." Psichari devait citer plus tard cette lettre dans Le Voyage du Centurion, en ajoutant : Pour la première fois, Maxence (c'est le nom qu'il se donne dans ce livre, pour ne pas parler à la première personne), "pour la première fois, Maxence eut la perception qu'une brise de tendresse lui venait des Gaules lointaines. Il ne croyait nullement à la prière et pourtant il lui semblait que celui-là l'aimait mieux que les autres, qui priait pour lui, - que seul, celui-là l'aimait.

    Raïssa Maritain, Les grandes amitiés.


  • 23 avril : la crainte de Dieu

    Au sujet de la crainte de Dieu, il est écrit ceci : medium_86.Poitiers.tombeauStHilaire.jpg. Il faut donc apprendre la crainte de Dieu, puisqu'elle est enseignée. En effet, elle n'est pas dans la terreur, elle est dans la logique de l'enseignement. Elle ne vient pas du tremblement de la nature, mais de l'observance du précepte ; elle doit commencer par l'activité d'une vie innocente et par la connaissance de la vérité. Pour nous, la crainte de Dieu est tout entière dans l'amour, et la charité parfaire mène à son achèvement la peur qui est en elle.

    Saint Hilaire, Commentaire sur le psaume 127.

    On pourra voir mes textes sur crainte de Dieu et sur la crainte de Dieu début et fin.

  • 22 avril : grandir en saintete

    medium_Galaxie10.jpgIl est nécessaire que le Christ croisse en toi, pour que tu progresses dans sa connaissance et dans son amour : en effet, plus tu le connaîtras et plus tu l'aimeras, plus le Christ grandira en toi (...). C'est pourquoi il est nécessaire que ceux qui veulent avancer sur ce chemin diminuent l'estime qu'ils ont d'eux-mêmes, parce qu'on progresse d'autant plus dans la grandeur de Dieu qu'on a de considération pour la petitesse humaine.

    Saint Thomas d'Aquin, Commentaire sur saint Jean (à Jean 3, 30).


  • 21 avril : aimer son prochain

    medium_ProcessionPenitents.jpg

    Rien ne coûte quand on aime, rien n'est difficile au cœur épris.

    Saint Jérôme, Lettre 9 à Eustochium sur la virginité.



  • 18 avril : le chretien Leclerc de Hautecloque

    medium_Leclerc.jpgUn jour, pendant un repas, le général Leclerc dit brusquement à sa femme : "Au fond, je n'ai eu de courage qu'une seule fois dans ma vie : le soir de mon entrée à Saint-Cyr." La mère du général lui avait fait promettre de ne jamais manquer à sa prière. Le soir de l'entrée à Saint-Cyr, ils étaient soixante dans la même chambrée. Que faire ? Philippe de Hautecloque appartenait à une race où l'on sait ce que c'est que la parole donnée. Il se mit à genoux auprès de son lit, fit posément un très beau signe de croix et fit tranquillement sa prière de A jusqu'à Z. Il reçut immédiatement une nuée d'invectives et de projectiles de toute nature : polochons, ceinturons, calots, objets hétéroclites. Crânement, il alla jusqu'au bout sans se hâter. medium_StCyrien.jpgLe lendemain, les camarades apprirent que celui sur lequel ils s'étaient acharnés s'appelait Philippe de Hautecloque et constatèrent qu'il n'avait pas l'air plus "sot" qu'un autre. Le second soir, il recommença. Il y avait déjà un autre camarade qui faisait sa prière avec lui. Tous les deux reçurent autant de projectiles que la veille. Mais, à la fin du trimestre, toute la chambrée faisait sa prière ensemble, en silence.

    Rapporté par le P. Caillon, Familles vivantes, février 1980.


  • 17 avril : temoigner de la foi

    medium_69.Lyon.StPothin.Voeudesechevins.jpg

    Écoutez ce que le Seigneur dit aux apôtres : "Vous êtes le sel de la terre." Par cette phrase il leur fait voir la nécessité de ce qu'il leur a commandé. Parce que vous - veut-i leur dire - vous ne devez pas penser seulement à votre propre vie, mais aussi à celle de toute la terre. Il ne vous a pas envoyés, comme il l'a fait pour les prophètes, à deux villes, ni à dix, ni à vingt, ni même à un seul pays. Non. Votre tâche s'étendra à la terre et à la mer, sans autres limites que celles du monde lui-même... Il est donc juste qu'il exige d'eux les vertus qui sont spécialement nécessaires et utiles pour le profit des autres. Celui qui est patient, modeste, miséricordieux et juste, ne gardera pas ces vertus pour lui tout seul, mais il obtient que ces sources merveilleuses se répandent abondamment pour le plus grand profit des autres. De même, celui lui est pur de cœur, celui qui est pacifique, celui qui est persécuté pour la cause de la vérité, dispose également sa vie pour le bien de tous. Ne pensez pas - dit le Seigneur à ses disciples - que je vous lance à des combats sans importance et que vous confie des affaires de plus ou moins d'intérêt. Non. "Vous êtes le sel de la terre." Saint Jean Chrysostome, Homélies sur Matthieu 15, 6.