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Depuis mon enfance, je l'aimais. Dans le silence de la nuit, il m'arrivait de m'éveiller pour penser à lui comme on pense à une personne humaine à qui l'on veut demander telle chose ou telle autre. Lui seul, je le sentais bien, arait pu me comprendre, me conseiller.
Manuel, malgré son anticléricalisme rageur, dans Le Visionnaire, de Julien Green, Paris, 1934.
Maintenant que l'Église est rassemblée par le Saint-Esprit, c'est son unité qui parle
toutes les langues.
Par conséquent, si quelqu'un dit à l'un de nous : "Est-ce que tu as reçu le Saint-Esprit, car tu ne parles pas toutes les langues ?" voici ce qu'il faut répondre : "Parfaitement, je parle toutes les langues. Car je suis dans le corps du Christ, qui est l'Église, laquelle parle toutes les langues. En effet, par la présence du Saint-Esprit qu'est-ce que Dieu a voulu manifester, sinon que son Église parlerait toutes les langues ?"
Homélie africaine du Vème siècle pour la Pentecôte.
Le premier effet, c'est de nous donner la vie spirituelle, en nous transformant en Dieu.
Le deuxième effet, c'est de faire observer les commandements.
Le troisième effet, c'est d'être un secours efficace contre toute adversité.
Le quatrième effet est de conduire à la félicité éternelle.
Le cinquième effet, c'est de remettre tous nos péchés.
Le sixième effet, c'est de nous enseigner tout ce qu'il est nécessaire de savoir pour être sauvé.
Le septième effet, c'est d e donner une joie parfaite, en faisant reposer l'âme en Dieu.
Le huitième effet, c'est de donner une paix parfaite, en rassasiant tous les désirs.
Le neuvième effet produit en l'homme par la charité, c'est de lui conférer la très haute dignité d'ami de Dieu. Saint Thomas d'Aquin, In duo praecepta caritatis. Les commandements.
Voulez-vous être heureux un instant ? Vengez-vous !
Voulez-vous l'être toujours ? Pardonnez !
Lacordaire
Dieu est la force suprême et éternelle. Celui qui est dans la charité
est en Dieu, et Dieu est en lui, parce que Dieu est charité. Aussi l'âme qui en est revêtue parce qu'elle est en Dieu, ne peut être vaincue par aucune peine, aucune tribulation ; les peines au contraire la fortifient intérieurement, parce qu'elles éprouvent sa patience. Les coups des méchants, qui s'aiment eux-mêmes, ne vous nuiront pas ; ils ne renverseront ni la charité de votre âme, ni voter Épouse, la sainte Église, qui ne peut périr, parce quelle est fondée sur la Pierre vive, le Christ, le doux Jésus. À qui nuiront ces coups ? À ceux qui les frappent. Très saint et très doux Père, ces coups et ces flèches empoisonnés retourneront contre eux.
Sainte Catherine de sienne, Lettre 18 à Urbain VI.
L'Amour ne dort pas, non plus que le Soleil ;
Il sait l'art de veiller, dans les bras du sommeil,
Il sait dans la fatigue être sans lassitude,
Il sait dans la contrainte être sans servitude,
Porter mille fardeaux sans en être accablé,
Voir mille objets d'effroi sans en être troublé :
C'est d'une vive flamme une ardente étincelle,
Au travers des frimas et de l'obscurité,
Jusqu'au plus haut des cieux s'échappe en sécurité.
Pierre Corneille, L'Imitation de Jésus-Christ, livre III, chap. V, Bruxelles, 1665, p. 187.
Marie édifie continuellement l'Église, elle la rassemble, elle en assure la cohésion. Il est donc difficile d’avoir une véritable dévotion à la
sainte Vierge sans se sentir plus uni aux autres membres du Corps Mystique et également à sa tête visible, le Pape. Voilà pourquoi j’aime redire sans cesse : Omnes cum Petro ad Iesum per Mariam ! tous, avec Pierre, vers Jésus, par Marie. Lorsque nous nous reconnaissons ainsi comme des membres à part entière de l'Église, invités à nous sentir davantage frères dans la foi, nous découvrons mieux la profondeur de cette fraternité qui nous unit à l’humanité tout entière; en effet l'Église a été envoyée par le Christ à toutes les nations et à tous les peuples.
Saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 139).
Il est bien vrai que rien n'est plus important, ni plus beau, que d'entraîner le peuple vers une lumière et dans une action. Mais combien est-ce vrai surtout quand il s'agit de l'œuvre que Dieu commande.
Lettre du général de Gaulle au Révérend Père Carré, des frères prêcheurs (qui lui avait adressé le texte de ses "six magnifiques, émouvantes et édifiantes conférences"), 19 février 1961, Charles de Gaulle, Lettres, Notes et carnets. 1961-1963, Paris, 1986, p. 47.
Un ancien, doué de très grande science, réprimanda spirituellement un frère orgueilleux. Celui-ci dit dans son aveuglement : "Pardonnez-moi, Père, mais je ne suis pas orgueilleux !" Et l'ancien, plein de sagesse, de lui dire : "Et quelle démonstration, fils, dit-il, plus claire de ce mal nous donnes-tu que de dire : Je ne suis pas orgueilleux ?"
Saint Jean Climaque, Échelle 23.
Nos bonnes œuvres sont autant de coups que nous donnons à l'adversaire, et nos péchés, autant de coups que nous n'avons pas su parer. La victoire complète n'est pas de ce monde. (...) Mais jamais notre rival n'a plus d'avantages sur
nous que lorsque nous imitons son attitude orgueilleuse ; au contraire, nous ne prenons jamais mieux le dessus qu'en suivant le Maître au chemin de l'humilité ; et le plus vif déplaisir que nous puissions infliger à l'ennemi, c'est d'aller chercher, dans la confession de nos péchés et dans la pénitence, la guérison de nos blessures.
Saint Augustin, Sermon 351, 6.