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Eucharistie - Page 4

  • Ne pas toucher à l'Eucharistie

    31.Hauterive.EgliseStPaul.Maitreautel.jpgOn ne saurait tolérer qu'un particulier touche de sa propre autorité aux formules dont le Concile de Trente s'est servi pour proposer à la foi le mystère eucharistique. C'est que ces formules, comme les autres que l'Église adopte pour l'énoncé des dogmes de foi, expriment des concepts qui ne sont pas liés à une certaine forme de culture, ni à une phase déterminée du progrès scientifique, ni à telle ou telle école théologique ; elles reprennent ce que l'esprit humain emprunte à la réalité par l'expérience universelle et nécessaire; et en même temps ces formules sont intelligibles pour les hommes de tous les temps et de tous les lieux.

     

    Paul VI, encyclique Mysterium fidei, 3 septembre 1965.

  • La présence réelle dans l'Eucharistie

    B.Courtrai.EgliseSaintMartin.TourEucharistique.jpgMaintenant, cependant, une autre question se pose encore. Au Cénacle, le Christ a donné aux disciples son Corps et son Sang, c’est-à-dire lui-même dans la totalité de sa personne. Mais a-t-il pu le faire ? Il est encore physiquement présent au milieu d’eux, il se trouve devant eux ! La réponse est : en cette heure Jésus réalise ce qu’il avait annoncé précédemment dans le discours sur le Bon Pasteur : « Personne ne m’enlève ma vie : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre… » (Jn 10, 18). Personne ne peut lui enlever la vie : il la donne par sa libre décision. En cette heure il anticipe la crucifixion et la résurrection. Ce qui se réalisera là, pour ainsi dire, physiquement en lui, il l’accomplit déjà par avance dans la liberté de son amour. Il donne sa vie et la reprend dans la résurrection pour pouvoir la partager pour toujours.

    Seigneur, aujourd’hui tu nous donnes ta vie, tu te donne toi-même à nous. Pénètre-nous de ton amour. Fais-nous vivre dans ton « aujourd’hui ». Fais de nous des instruments de ta paix ! Amen.

    Benoît XVI, Homélie de la messe in Caena Domini, 9 avril 2009.

  • L'Eucharistie comme action de grâces

    BXVI.JeudiSaint.Evangeliaire.jpeg

    Il est frappant que le récit de l’institution ne soit pas une phrase autonome, mais qu’il débute par un pronom relatif : qui pridie. Ce « qui » rattache le récit entier aux paroles précédentes de la prière, « … qu’elle devienne pour nous le corps et le sang de ton Fils bien-aimé, Jésus Christ, notre Seigneur ». De cette façon, le récit est lié à la prière précédente, à l’ensemble du Canon, et il devient lui-même une prière. Ce n’est pas simplement un récit qui est ici inséré, et il ne s’agit pas davantage de paroles d’autorité indépendantes, qui viendraient interrompre la prière. C’est une prière. C’est seulement dans la prière que s’accomplit l’acte sacerdotal de la consécration qui devient transforma-tion, transsubstantiation de nos dons du pain et du vin dans le Corps et le Sang du Christ. En priant, en cet instant capital, l’Église est en accord total avec l’événement du Cénacle, puisque l’agir de Jésus est décrit par ces mots : « gratias agens benedixit – il rendit grâce par la prière de bénédiction ». Par cette expression, la Liturgie romaine a énoncé en deux mots ce qui dans l’hébreu  n’est qu’un seul mot et qui dans le grec apparaît en revanche à travers les deux termes eucharistie et eulogie. Le Seigneur rend grâce. En rendant grâce, nous reconnaissons que telle chose est un don que nous rece-vons d’un autre. Le Seigneur rend grâce et par là il rend à Dieu le pain, « fruit de la terre et du travail des hommes », pour le recevoir à nouveau de Lui. Rendre grâce devient bénir. Ce qui a été remis entre les mains de Dieu, nous est retourné par Lui béni et transformé. La Liturgie romaine a raison, donc, en interprétant notre prière en ce moment sacré par les paroles : « offrons », « supplions », « prions d’accepter », « de bénir ces offrandes ». Tout cela est contenu dans le terme « eucharistie ».

     

    Benoît XVI, Homélie de la messe in Caena Domini, 9 avril 2009.

  • Eucharistie et filiation divine

    Amsterdam.FeteDieu1.jpgPour pouvoir comprendre ce qui arrive là en profondeur, nous devons écouter encore plus attentivement les paroles de la Bible et leur signification originaire. Les savants nous disent que, dans les temps lointains dont nous parlent les histoires des Pères d’Israël, « ratifier une alliance » signifie « entrer avec d’autres dans un lien fondé sur le sang, ou plutôt accueillir l’autre dans sa propre fédération et entrer ainsi dans une communion de droits l’un avec l’autre. De cette façon se crée une consanguinité réelle bien que non matérielle. Les partenaires deviennent en quelque sorte « frères de la même chair et des mêmes os ». L’alliance réalise un ensemble qui signifie paix (cf. ThWNT II, 105-137). Pouvons-nous maintenant nous faire au moins une idée de ce qui arrive à l’heure de la dernière Cène et qui, depuis lors, se renouvelle chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie ? Dieu, le Dieu vivant établit avec nous une communion de paix, ou mieux, il crée une « consanguinité » entre lui et nous. Par l’incarnation de Jésus, par son sang versé, nous avons été introduits dans une consanguinité bien réelle avec Jésus et donc avec Dieu lui-même. Le sang de Jésus est son amour, dans lequel la vie divine et la vie humaine sont devenues une seule chose. Prions le Seigneur afin que nous comprenions toujours plus la grandeur de ce mystère ! Afin qu’il développe sa force transformante dans notre vie intime, de façon que nous devenions vraiment consanguins de Jésus, pénétrés de sa paix et également en communion les uns avec les autres.

    Benoît XVI, Homélie de la messe in Caena Domini, 9 avril 2009.

  • La grâce de Pâques

     

    Rome.StaMariadellAnima.Resurrection.JPGLa grâce de la fête de Pâque s'est pas limitée à une époque, et sa splendide lumière ne souffre pas de déclin. Le Sauveur est toujours prêt à éclairer l'esprit de ceux qui le veulent. Sa puissance brille continuellement en ceux dont l'âme est éclairée et qui s'appliquent aux Livres Saints jour et nuit.

    Cette fête nous dirige au milieu des épreuves qui nous assaillent en ce monde, maintenant Dieu nous procure la joie du salut qui émane de cette fête. En effet, il nous réunit en une seule Église, dans un rendez-vous spirituel qui se réalise partout ; il nous permet de prier en commun, d'offrir ensemble l'Eucharistie, comme il faut le faire un jour de fête. C'est le miracle de sa bonté : Lui-même rassemble pour cette fête ceux qui sont loin, et ceux qui peuvent être distants corporellement, il les rapproche dans l'unité de la foi.

     

    Saint Athanase l'Apostolique, Cinquième lettre pascale.

  • 17 octobre : conseils aux jeunes

    Annapurna2.jpgVous trouvez la persévérance difficile, vous vous découragez à la vue de tant de fatigues et de dangers qui vous attendent ;

    pourquoi donc ne vous approchez-vous pas plus souvent de la table sainte où Jésus vous attend sans se lasser de ces retards ?

    Cependant c'est pour se rendre plus accessible qu'il se cache, c'est pour être votre familière nourriture qu'il se fait votre pain ; et vous lui fermez l'accès de votre cœur.

    Qu'a-t-il donc de terrible ? dites-moi.

    Vous me répondez : Je suis trop indigne. Phantasma !...

    Rejetez ces défiances d'une humilité superbe ;

    s'il avait voulu permettre aux anges seuls de s'approcher de lui, il serait resté dans le ciel.

    R. P. Olivaint, Conseils aux jeunes gens, recueillis par le P. Ch. Clir, Paris, 1897, p. 110-111.

     

     

  • 13 octobre : Demeurez en moi

    62.StOmer.MessedestGregoire.jpg Le divin Rédempteur répète incessamment son invitation pressante : « Demeurez en moi. » Or, par le sacrement de l'Eucharistie, le Christ demeure en nous et nous en lui ; et de même que le Christ demeurant en nous vit et agit, de même il faut que nous, demeurant dans le Christ, nous vivions et agissions par lui.

     

    Pie XII, encyclique Mediator Dei, IIème partie, III.

  • L'Eucharistie

    D.SPire.Cathedrale.CrypteEmpereurs1.JPG

    Vivre de l'Eucharistie signifie sortir insensiblement de l'étroitesse de sa propre viepour naître à l'immensité de la vie du Christ.

    Celui qui recherche le Seigneur dans sa Maison ne voudra plus l'entretenir uniquement de lui-même et de ses affaires.

    Il commencera à s'intéressser aux affaires du Seigneur.

     

    Édith Stein, La crèche et la croix, Genève, 1995, p. 50-51.

     

     

  • Benoit XVI et Marie

     

    IMG_4335 (2).JPGVierge Sainte, aidez-nous à contempler, aidez-nous à adorer, aidez-nous à aimer, à aimer davantage Celui qui nous a tant aimés, pour vivre éternellement avec Lui.

     

    Benoît XVI, Méditation, Lourdes, 14 septembre 2008.

  • 16 septembre : Benoir XVI aux Invalides

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    La Messe est le sacrifice d'action de grâce par excellence, celui qui nous permet d'unir notre propre action de grâce à celle du Sauveur, le Fils éternel du Père. En elle-même, la Messe nous invite aussi à fuir les idoles, car, saint Paul insiste, « vous ne pouvez pas en même temps prendre part à la table du Seigneur et à celle des esprits mauvais » (1 Co 10, 21). La Messe nous invite à discerner ce qui, en nous, obéit à l'Esprit de Dieu et ce qui, en nous, reste à l'écoute de l'esprit du mal. Dans la Messe, nous ne voulons appartenir qu'au Christ et nous reprenons avec gratitude le cri du psalmiste : « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'Il m'a fait ? » (Ps 115, 12). Oui, comment rendre grâce au Seigneur pour la vie qu'Il nous a donnée ? Là encore, la réponse à la question du psalmiste se trouve dans le psaume lui-même, car la Parole de Dieu répond miséricordieusement elle-même aux questions qu'elle pose. Comment rendre grâce au Seigneur pour tout le bien qu'il nous fait sinon en se conformant à ses propres paroles : « J'élèverai la coupe du salut, j'invoquerai le nom du Seigneur » (Ps 115,13) ?