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La tentation

« Veillez et prier pour ne pas entrer en tentation » (Marc 14, 38), dit Jésus à ses disciples au Jardin des Oliviers.
La recommandation est claire. Ne pas entrer en tentation ne veut pas dire ne pas être en butte à la tentation, mais ne pas lui donner prise, de pas y succomber.
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La tentation en elle-même n’est pas une mauvaise chose. C’est, comme l’étymologie le suggère, une mise à l’épreuve. Autrement, le Christ n’aurait pas laissé le diable le tenter au terme des quarante jours qu’il a passé à jeûner dans le désert pour se préparer à sa vie publique, à prêcher la Bonne Nouvelle. Le Christ vaincu le tentateur pour nous : « Nous n’avons pas un grand-prêtre impuissant à compatir à nos faiblesses, Lui qui a été éprouvé en tout, d’une manière semblable, à l’exception du péché » (Hébreux 4, 15).
Quand, dans le « Notre Père », nous adressons à Dieu la demande suivante : « Ne nous soumets pas à la tentation », ce que nous lui demandons en fait, c’est « de ne pas nous laisser seuls au pouvoir de la tentation. Nous demandons à l’Esprit de savoir discerner d’une part entre l’épreuvequi nous fait grandir dans le bien et la tentation qui mène au péché et à la mort, et, d’autre part, entre être tenté et consentir à la tentation » (, n° 596).
Ne pas entrer dans la tentation implique une décision du cœur, s’appuyant sur l’aide de la grâce divine : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur […] Nul ne peut servir deux maîtres » (Matthieu 6, 21.24). De plus, « aucune tentation ne vous est survenue, qui passât la mesure humaine. Dieu est fidèle ; Il ne permettra pas que voussoyez tenté au-delà de vos forces. Avec la tentation, Il vous donnera le moyen d’en sortir et la force de la supporter » (1 Corinthiens 10, 13). Cette affirmation de l’Apôtre est particulièrement importante. Elle apporte la sérénité et la confiance dans la lutte pour la sainteté. Ces moyens que Dieu donne pour surmonter les épreuves de la vie spirituelle, nous les recevons dans la prière — avec sa composante de mortification volontaire de nos sens — et dans la fréquentation des sacrements. Car, « sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15, 5), mais « tout est possible à celui qui croit » (Marc 2, 23).
Le péché n’est donc pas inéluctable. Dire : « c’est plus fort que moi », « c’est dans ma nature », « je suis comme cela », n’est qu’une excuse au manque d’effort pour prendre les moyens d’affronter la tentation avec un moral de vainqueur et le désir sincère de ne pas offenser Dieu.

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