Le rosaire est une école de contemplation, car il nous élève peu à peu au-dessus de la prière vocale et de la méditation raisonnée ou discursive. Les anciens théologiens ont comparé ce mouvement de contemplation au mouvement en spirale (cf. saint Thomas d'Aquin, Somme théologique II-II, q. 180, a. 6) que décrivent certains
oiseaux comme l'hirondelle pour s'élever très haut. Ce mouvement en spirale est aussi un chemin qui serpente pour faire sans fatigue l'ascension d'une montagne. Les mystères joyeux de l'enfance du Sauveur conduisent à sa Passion et sa Passion au Ciel. C'est donc une prière très élevée, si on l'entend bien, puisqu'elle remet tout le dogme sous nos yeux de façon accessible à tous.
Réginald Garrigou-Lagrange, La Mère du Sauveur et notre vie intérieure, Lyon, 1941, p. 308-309.

Il existe malheureusement un mirage auquel on risque de se laisser prendre : vouloir changer la société en changeant simplement les structures extérieures ou en cherchant uniquement à satisfaire les besoins matériels de l'homme. Et, au contraire, il faut commencer par se changer soi-même en se renouvelant moralement ; en se renouvelant du dedans par l'imitation de Jésus-Christ ; en détruisant les racines de l'égoïsme et du péché qui nichent dans chaque cœur. Des personnes transformées collaborent efficacement à la transformation de la société.




