(L'on rapporte de saint Albert le Grand) qu'un jour, à Cologne, sondisciple préféré, Thomas d'Aquin, ayant pénétré dans son laboratoire, fut effrayé (disons plutôt offusqué) de voir une statue mécanique construite par son maître, qui s'inclinait devant lui en répétant : Salve ! Salve ! Salve ! Il la brisa. Lorsqu'il vit anéantie l'œuvre à laquelle il avait consacré tant de veilles, le Docteur teutonique en fut d'abord désespéré ; mais il pardonna bientôt - et comprit.
G. Cattaui, Orphisme et prophétie chez les poètes français 1850-1950, Paris, 1965, p. 166.