S'il menace de venir en qualité de juge, c'est pour ne trouver personne à punir quand il viendra. C'est pour cela que toutes les menaces des prophètes n'ont d'autre but que notre correction. Si Dieu voulait condamner, il se tairait. Personne, voulant en frapper une autre, ne lui dit : prends garde. Tout ce que l'Écriture nous fait entendre, mes frères, c'est la voix de Dieu qui nous dit : prends garde ; et tout ce que nous souffrons de tribulations en cette vie, c'est le fouet de Dieu qui veut nous corriger pour n'avoir pas finalement à nous damner.
Saint Augustin, Sermon22, 3.
La grâce nous donne le pouvoir radical de connaître par la foi et la contemplation, et d'aimer, par la vertu de la charité, la Trinité présente en nous, dans son mystère ineffable et en chacune de ses Personnes.
L'homme a intimement besoin de s'ouvrir à la miséricorde divine pour se savoir radicalement compris dans la faiblesse de sa nature blessée ; il a besoin d'être fermement convaincu (...) que Dieu est un Père plein de bonté qui cherche par tous les moyens à réconforter ses propres enfants, à les aider, à les rendre heureux ; il les cherche et il les suit de son inlassable amour comme si lui-même ne pouvait être heureux sans eux. Pour l'homme le plus pervers, le plus misérable et enfin le plus perdu, Jésus est pour lui un père et une tendre mère et l'aime d'une tendresse infinie.
Dans la prison de Tarnow, les prisonniers entassés dans les cellules attendent d'être transférés au camp d'extermination d'Oswiccim (Auschwitz). Un condamné à mort fut amené dans l'une de ces cellules. Il était d'extrême-gauche et il ne croyait pas en Dieu. Il se promenait dans sa cellule, de long en large. Ses camarades lui avaient donné, pour qu'il le lise, un Évangile que l'on avait réussi à leur faire parvenir de l'extérieur. Il commença à le lire. Peu après, lorsque la Gestapo arriva afin de l'amener à l'échafaud, il dit à ses camarades : « Je vous remercie de m'avoir aidé à connaître Dieu le Père. Je n'ai plus le temps de pleurer les péchés par lesquels je l'ai offensé. Faites-le vous-mêmes pour moi. »
monde » (Jean 1, 9) ; c'est le Père. « Il était la vraie lumière qui éclaire tout homme venant dans le monde » ; c'est le Fils.
Tu resplendis de lumière, ô Marie, dans le sublime royaume spirituel. En toi est glorifié le Père, qui n'a pas de commencement et dont la puissance t'a prise sous son ombre. En toi est adoré le Fils, que tu as porté dans ta chair. En toi est célébré l'Esprit Saint, qui a accompli en ton sein la naissance du grand Roi. C'est grâce à toi, ô pleine de grâces, que la Trinité sainte et consusbtantielle a pu être connue dans le monde.
C'est à la Sainte Trinité que j'adresse la première pensée d'adoration que j'exprime dans cette terre bénie de Fatima : Béni soit Dieu, riche en miséricorde, pour le grand amour avec lequel il nous a aimés ! En effet, créés dans son Verbe, le Fils, et réconciliés par le Sang de son Fils, devenus sa famille, édifiés sur le fondement des apôtres dans la construction de l'Église pour devenir, par le Saint-Esprit, demeure de Dieu (Éphésiens 2, 4-5), nous devons répéter sans cesse : Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime ! »