UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L'humour du curé d'Ars

    Ma fille, quel est le mois où vous parlez le moins ? », demandait-il, rééditant une plaisanterie bien connue, à une personne qui l'avait importuné déjà par d'insipides bavardages. Et comme cette perruche répondait qu'elle n'en savait rien : « Ce doit être le mois de février, expliqua le saint, en atténuant par un bon sourire ce que la malice aurait pu avoir de blessant, le mois de février, parce qu'il a trois jours de moins que les autres. »

    Fr. Trochu, Le Curé d'Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 493.

     

  • La maladie

    Mes enfants, je n'ai plus peur de tomber malade, car je le suis. C'est un grand souci de moins.


    Ch. Péguy, cité dans R. Johannet, Vie et mort de Péguy, Paris, Flammarion, 1950, p. 449.

     

  • Le nom de Marie

    Ce nom me console, il m’attendrit, il me rappelle l’obligation où je suis de vous aimer. Ce nom m’encourage à vous témoigner une confiance sans bornes. Au plus fort des terreurs que m’inspirent mes péchés et la justice divine, la pensée que vous êtes ma Mère suffit à relever mon courage. Laissez-moi donc vous dire : Ma Mère !ma très aimable Mère ! Ainsi je vous appelle, ainsi je vous appellerai toujours. A vous, après Dieu, d’être à jamais mon espérance, mon refuge et mon amour en cette vallée de larmes. J’espère mourir dans ces sentiments ; j’espère, à ce moment suprême, remettre mon âme entre vos mains bénies, en vous disant : « Ma Mère, ô ma Mère Marie, assistez-moi, ayez pitié de moi. Ainsi soit-il.

    Saint Alphonse de Liguori, Les Gloires de Marie.

     

  • Un maître de prière

    Saint Josémaria,que l'Eglise fête aujourd'hui, "fut un maître dans la pratique de la prière, qu'il considérait comme une « arme » extraordinaire pour racheter le monde. Il recommandait toujours : « D'abord prière ; ensuite expiation ; en troisième lieu, et seulement « en troisième lieu », action » (Chemin, n° 82). Ce n'est pas un paradoxe, mais une vérité éternelle : la fécondité de l'apostolat se trouve avant tout dans la prière et dans une vie sacramentelle intense et constante. Ceci est, au fond, le secret de la sainteté et du vrai succès des saints".

    Jean-Paul II, Homélie pour la canonisation de saint Josémaria Escriva, 6 octobre 2002.

     

  • La vraie fraternité

    Lors du choléra de 1854, le cher abbé Toccanier fit à Seyssel, son pays natal, un séjour de trois semaines. Dès son retour, le jeune missionnaire, pressé de revoir son saint curé, se présenta devant le confessionnal où il était enfermé depuis minuit. Monsieur Vianney se leva aussitôt et l'embrassa tendrement. « Vous voilà donc, mon bon ami, lui dit-il à demi-voix ; oh ! tant mieux ! Le temps me durait. Je pensais que les réprouvés doivent être bien malheureux en enfer, séparés éternellement de Dieu : on souffre déjà tant sur la terre loin des personnes que l'on aime ! »

    Fr. Trochu, Le Curé d'Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 495-496.

     

  • Les dispositions pour communier

    Etiennette, qui était pieuse, se rendit directement à l'église, où M. Vianney commençait sa messe, et, au moment de la communion, elle s'agenouilla à la sainte table. Le célébrant communia les personnes présentes, mais arrivé devant la jeune voyageuse, il prit l'hostie, la souleva au-dessus du ciboire, commença de réciter la formule : Corpus Domini nostri... puis, sans l'achever, demeura immobile.

    On ne saurait décrire l'angoisse intérieure de cette enfant, à qui l'homme de Dieu voulait donner pour toute la vie une leçon. Ne sachant que penser, elle se mit à réciter mentalement les actes de foi, d'espérance et de charité. Quand elle eut fini, le Curé d'Ars déposa l'hostie sur ses lèvres et passa. « Mon enfant, lui dit-il lorsqu'il la revit, quand on n'a pas fait sa prière du matin et qu'on a été dissipé tout le long de la route, on n'est pas trop disposé à faire la sainte communion ! »

    Fr. Trochu, Le Curé d'Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 372.

     

  • Dieu soutient

    Celui qui tient au Seigneur, celui-là, le Seigneur ne le lâche pas. Celui qui, de nouveau, lutte avec lui paisiblement et patiemment, humblement et fidèlement, celui-là, le Seigneur le conduira et ne lui refusera pas sa lumière.


    J. Ratzinger/Benoît XVI, Dieu nous est proche. L'Eucharistie au cœur de l'Eglise, Parole et Silence, 2003, p. 137.

     

  • Le repos

    « Il (le saint curé d'Ars) encourageait son corps en lui promettant quelques instants de repos » au cours de la journée ; mais ensuite il n'en faisait rien. Le pauvre cadavre devait attendre la nuit suivante pour s'allonger un peu. « Je l'attrape ! » disait l'incorrigible ascète, qui traitait cette maigre enveloppe mortelle comme s'il se fût agit non seulement d'un étranger, mais d'un ennemi.

    Fr. Trochu, Le Curé d'Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 378.

     

  • L'existence du diable et Péguy

    A deux reprises, pour me rendre compte, je lui posai une colle (Johannet à Péguy), assez innocente : « Qu'est-ce que vous pensez du diable ? lui demandais-je. Y croyez-vous ? - Si j'y crois ? J'y crois si bien, me répondit-il, que dans mon Eve (il travaillait alors à ce poème), je ne parle pas une seule fois de lui. Vous entendez ? Pas une seule fois. C'est une gageure. Vous voyez ça d'ici, hein ? (il comptait sur ses doigts) : la Chute, l'Incarnation, la Rédemption - dans une Eve, qui plus est -, sans parler une seule fois du diable. (son accent plaisant jusque-là, devint subitement sérieux pour conclure :) - C'est le plus grand tour qu'on puisse lui jouer. Ne pas parler de lui, il n'y a rien qui le vexe comme ça, parce que Satan, c'est l'orgueil. »

    R. Johannet, Vie et mort de Péguy, Paris, Flammarion, 1950, p. 455-456.

     

  • La vitalité chrétienne

    L'ultime critère de votre dynamisme se trouve non pas dans l'habileté humaine ou dans l'activité de n'importe quelle organisation, mais dans l'union avec le Christ, avant tout dans le culte eucharistique. Le véritable test de la vitalité chrétienne du village, de la paroisse, du diocèse ou de la nation se trouve dans la réponse à cette question : « Quelle est la place de la Sainte Eucharistie dans notre vie ? » Aussi est-ce par la participation au mystère pascal de sa mort et de sa résurrection que Jésus-Christ fait authentiquement de nous ses collaborateurs dans la propagation de son royaume sur la terre. La messe est vraiment très importante. C'est par l'Eucharistie que le Christ guide notre vie et construit nos communautés d'amour, d'entente et de miséricorde.

    Jean-Paul II, Discours aux organisations du laïcat, Kaduna (Nigeria), 14 février 1982.