Que nous enseigne-t-il par là, sinon à placer notre parenté spirituelle avant notre parenté charnelle et que les hommes sont heureux, non pas du fait qu'ils sont liés par la chair à des juestes et à des saints, mais du fait que, par leur soumission et leur imitation, ils son attachés à leur doctrine et à leurs mœurs ? Marie a donc été plus heureuse de recevoir la foi du Christ que de concevoir la chair du Christ. En effet, à qui disait : « Heureux le sein qui t'a porté », le Christ lui-même a répondu : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent » (Luc 11, 27-28).
Saint Augustin, Homélies sur l'Évangile de saint Jean I-XVI, Paris, Institut des Études augustiniennes, 1993, Œuvres de saint Augustin, vol. 71, notes par M.-F. Berrouard, p. 906.