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christianisme - Page 22

  • On donnera à celui qui a déjà

    FranceetBelgiqueApprennentLeursEnfantsJusticeetDroit.FacPantheon.JPG« On donnera à celui qui a déjà, et à celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera ôté » (Marc 4, 25). Le Seigneur invite ses apôtres de façon pressante à être attentifs à son enseignement, qu'ils sont appelés à transmettre à leur tour aux hommes. « On donnera à celui qui a déjà », c'est-à-dire que celui qui accueille la grâce de Dieu, l'aide surnaturelle qu'il lui apporte, et qui y répond en cherchant à vivre de la foi, celui-là recevra davantage de grâce et avec une abondance sans cesse accrue.

    Tandis que celui qui ne fait pas l'effort de faire fructifier la grâce divine s'appauvrira (cf. Matthieu 25, 14-30).

    C'est pourquoi dans le domaine des vertus théologales, la mesure consiste à n'avoir pas de mesure : « Si tu dis : ça suffit, tu es perdu », souligne saint Augustin (Sermons 51). Une âme qui veut progresser sur le chemin de la vie intérieure, de l'amitié avec Dieu, lui demandera : « Seigneur, donne-moi l'équilibre et la mesure en tout..., sauf en Amour » (saint Josémaria, Chemin, n° 427).

  • La compassion

    Compassion ; ce mot exprime assez ce qu'est une souffrance, une passion qu'on partage ; cependant11.Carcassonne.fortifications.jpg c'est moins l'homme qui souffre, que sa propre nature qui pâtit, qui se révolte machinalement et se met d'elle-même à l'unisson de la douleur (Buffon, Histoire naturelle, « Sur les animaux et les carnassiers », Paris, 1758.

    On ne saurait mieux dire. La compassion ne prend de la douleur de l'autre que ce qu'il faut pour nous faire souffrir. La mesure de la compassion réside en celui qui l'éprouve, non sans le mal qui atteint la victime... Finalement, la compassion ne reconnaît pas nécessairement l'objectivité du mal - celui qui frappe autrui.

    Jean-Marie Meyer entretiens avec Patrice de Plunkett, Nous sommes des animaux mais on n'est pas des bêtes. Libres propos d'un philosophe sur les animaux et les hommes, Paris, Presses de la Renaissance, 2007, p. 203.

  • Nietzsche et l'Évangile

    EcceHomo.Tiepolo.jpeg(En face de l'Évangile) la réaction immédiate, profonde, chez Nietzsche, fut, il faut bien le dire, la jalousie. Il ne me paraît pas que l'on puisse bien comprendre l'œuvre de Nietzsche sans tenir compte de ce sentiment. Nietzsche a été jaloux du Christ, jaloux jusqu'à la folie. En écrivant son Zarathoustra, Nietzsche reste tourmenté du désir de faire pièce à l'Évangile. Souvent il adopte la force même des Béatitudes pour en prendre le contre-pied. Il écrit l'Antéchrist, et dans sa dernière œuvre l'Ecce homo, se pose en rival victorieux de Celui dont il prétendait supplanter l'enseignement.

     

    André Gide, Dostoïevski, Œuvres complètes, t. XI, p. 185.

  • L'Eucharistie comme action de grâces

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    Il est frappant que le récit de l’institution ne soit pas une phrase autonome, mais qu’il débute par un pronom relatif : qui pridie. Ce « qui » rattache le récit entier aux paroles précédentes de la prière, « … qu’elle devienne pour nous le corps et le sang de ton Fils bien-aimé, Jésus Christ, notre Seigneur ». De cette façon, le récit est lié à la prière précédente, à l’ensemble du Canon, et il devient lui-même une prière. Ce n’est pas simplement un récit qui est ici inséré, et il ne s’agit pas davantage de paroles d’autorité indépendantes, qui viendraient interrompre la prière. C’est une prière. C’est seulement dans la prière que s’accomplit l’acte sacerdotal de la consécration qui devient transforma-tion, transsubstantiation de nos dons du pain et du vin dans le Corps et le Sang du Christ. En priant, en cet instant capital, l’Église est en accord total avec l’événement du Cénacle, puisque l’agir de Jésus est décrit par ces mots : « gratias agens benedixit – il rendit grâce par la prière de bénédiction ». Par cette expression, la Liturgie romaine a énoncé en deux mots ce qui dans l’hébreu  n’est qu’un seul mot et qui dans le grec apparaît en revanche à travers les deux termes eucharistie et eulogie. Le Seigneur rend grâce. En rendant grâce, nous reconnaissons que telle chose est un don que nous rece-vons d’un autre. Le Seigneur rend grâce et par là il rend à Dieu le pain, « fruit de la terre et du travail des hommes », pour le recevoir à nouveau de Lui. Rendre grâce devient bénir. Ce qui a été remis entre les mains de Dieu, nous est retourné par Lui béni et transformé. La Liturgie romaine a raison, donc, en interprétant notre prière en ce moment sacré par les paroles : « offrons », « supplions », « prions d’accepter », « de bénir ces offrandes ». Tout cela est contenu dans le terme « eucharistie ».

     

    Benoît XVI, Homélie de la messe in Caena Domini, 9 avril 2009.

  • La foi, non le pouvoir

    BXVI.MesseInvalides.09.08.19.jpgLes chrétiens connaissaient, depuis le premier moment, leur obligation d'annoncer la foi à tous les hommes. Ils voyaient dans la foi un bien qui ne leur appartenait pas de façon exclusive, mais auquel tous les hommes avaient droit. Ils n'auraient pas été fidèles à leur mission s'ils n'avaient pas porté ce qu'ils avaient reçu jusqu'aux confins de la terre. (...) La mission n'était pas envisagée comme l'extension de la sphère du pouvoir du christianisme, mais comme un devoir de transmission d'un bien nécessaire à tous.

     

    J. Ratzinger, Foi, vérité, tolérance, Paris, Parole et Silence, 2005, p. 55.

  • L'humilité de Jésus

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    Notre-Seigneur a tellement pris la dernière place, que jamais personnne n'a pu la lui ravir.

     

    Abbé Huvelin, cité par René Bazin, Charles de Foucauld, explorateur du Maroc, ermite au Sahara, Paris, Nouvelle Cité, nouvelle édition, 2003, p. 117.

     

  • La prière à saint Joseph

    Joseph10.jpgLes saints nous en ont donné un bel exemple par leur vie entièrement remise à Dieu, notre Père. Sainte Thérèse d'Avila, qui avait placé son monastère sous le patronage de saint Joseph, a été guérie d'une souffrance le jour même de sa fête. Elle disait qu'elle ne l'avait jamais prié en vain et le recommandait à tous ceux qui prétendaient ne pas savoir prier : « Je ne comprends pas, écrivait-elle, comment on peut penser à la Reine des anges et à tout ce qu'elle essuya de tribulations, durant le bas âge du divin Enfant Jésus, sans remercier saint Joseph du dévouement si parfait avec lequel il vint au secours de l'un et de l'autre. Que celui qui ne trouve personne pour lui enseigner l'oraison choisisse cet admirable saint pour maître, il n'aura pas à craindre de s'égarer sous sa conduite » (Vie, 6). D'intercesseur pour la santé du corps, la sainte voyait en saint Joseph un intercesseur pour la santé de l'âme, un maître d'oraison et de prière.

  • L'ange Gabriel et Marie

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    Ce grand ange sort du ciel et descend en la terre comme envoyé de Dieu, ayant en sa main la plus grande commission qui sera jamais émanée du ciel en terre, de Dieu aux hommes. (...) il va non à Rome la triomphante, ni à Athènes la savante, ni à Babylone la superbe, ni même à Jérusalem la sainte. Il va en un coin de la Galilée, à une bourgade inconnue, à un Nazareth dont Nathanaël dira un jour : De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? (Jn 1, 46).

    Mais dans ce Nazareth, il y a une maisonnette qui enclôt le trésor du ciel et de la terre, et le secret amour du Père éternel au monde ; dans ce petit lieu, il y a une Vierge plus grande que le ciel et la terre ensemble, Vierge choisie de Dieu pour comprendre l'incompréhensible. Il ya une Vierge qui a plus de grandeur et de lumière qu'il n'y en a, ni à Rome, ni à Athènes, ni entre les hommes ni entre les anges. Il y a une Vierge qui se nomme Marie, et, selon son nom, est un abîme de grâce, un océan de grandeurs, un monde de merveilles.

     

    Card. de Bérulle, « Vie de Jésus », Les Mystères de Marie, Paris, Grasset, 1961, p. 65.

  • Eucharistie et filiation divine

    Amsterdam.FeteDieu1.jpgPour pouvoir comprendre ce qui arrive là en profondeur, nous devons écouter encore plus attentivement les paroles de la Bible et leur signification originaire. Les savants nous disent que, dans les temps lointains dont nous parlent les histoires des Pères d’Israël, « ratifier une alliance » signifie « entrer avec d’autres dans un lien fondé sur le sang, ou plutôt accueillir l’autre dans sa propre fédération et entrer ainsi dans une communion de droits l’un avec l’autre. De cette façon se crée une consanguinité réelle bien que non matérielle. Les partenaires deviennent en quelque sorte « frères de la même chair et des mêmes os ». L’alliance réalise un ensemble qui signifie paix (cf. ThWNT II, 105-137). Pouvons-nous maintenant nous faire au moins une idée de ce qui arrive à l’heure de la dernière Cène et qui, depuis lors, se renouvelle chaque fois que nous célébrons l’Eucharistie ? Dieu, le Dieu vivant établit avec nous une communion de paix, ou mieux, il crée une « consanguinité » entre lui et nous. Par l’incarnation de Jésus, par son sang versé, nous avons été introduits dans une consanguinité bien réelle avec Jésus et donc avec Dieu lui-même. Le sang de Jésus est son amour, dans lequel la vie divine et la vie humaine sont devenues une seule chose. Prions le Seigneur afin que nous comprenions toujours plus la grandeur de ce mystère ! Afin qu’il développe sa force transformante dans notre vie intime, de façon que nous devenions vraiment consanguins de Jésus, pénétrés de sa paix et également en communion les uns avec les autres.

    Benoît XVI, Homélie de la messe in Caena Domini, 9 avril 2009.

  • Jésus et Marie

    47.Rocamadour.jpegJésus est en la Vierge ; il est en elle comme en son repos, comme en son paradis, comme en son ciel empyrée, comme en son temple, comme en sa Mère. En cet état-là, et en ce temps-là, la Vierge est un sanctuaire où il y a plus de merveilles qu'il n'y en avait pour lors au ciel : un Homme-Dieu, un Verbe-Enfant, un Enfant-Dieu, un corps souffrant joint à une âme glorieuse, une vie humainement divine et divinement humainne ; un esprit régissant tous les corps et tous les esprist de l'univers, un ordre singulier, ordre de l'union hypostatique, ordre éminent sur tous les ordres de nature, de grâce et de gloire.

     

    Card. de Bérulle, « Vie de Jésus », Les Mystères de Marie, Paris, Grasset, 1961, p. 159.