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christianisme - Page 21

  • Libération et royaume de Dieu

    PointedeVallaisonnay4.jpgLa libération et le salut qu’apporte le Royaume de Dieu atteignent la personne humaine dans ses aspects physiques et spirituels. Deux gestes caractérisent la mission de Jésus : guérir et pardonner. Ses nombreuses guérisons montrent sa grande compassion en face de la misère humaine; mais elles signifient aussi qu’il n’y aura plus, dans le Royaume, ni maladies ni souffrances et que, dès le début, la mission tend à libérer les personnes de leurs maux. Dans la perspective de Jésus, les guérisons sont également signes du salut spirituel, c`est-à-dire de la libération du péché. En accomplissant des gestes de guérison, Jésus invite à la foi, à la conversion et au désir du pardon (cf. Luc 5, 24). Quand est reçu le don de la foi, la guérison pousse à aller plus loin : elle introduit dans le salut (cf. Luc 18, 42-43). Les gestes de libération de la possession du démon, mal suprême et symbole du péché et de la rébellion contre Dieu, sont des signes que « le Royaume de Dieu est arrivé jusqu’à vous » (Matthieu 12, 28).


    Jean-Paul II, encyclique Redemptoris missio, 7 décembre 1990, n° 15.

  • Ne pas toucher à l'Eucharistie

    31.Hauterive.EgliseStPaul.Maitreautel.jpgOn ne saurait tolérer qu'un particulier touche de sa propre autorité aux formules dont le Concile de Trente s'est servi pour proposer à la foi le mystère eucharistique. C'est que ces formules, comme les autres que l'Église adopte pour l'énoncé des dogmes de foi, expriment des concepts qui ne sont pas liés à une certaine forme de culture, ni à une phase déterminée du progrès scientifique, ni à telle ou telle école théologique ; elles reprennent ce que l'esprit humain emprunte à la réalité par l'expérience universelle et nécessaire; et en même temps ces formules sont intelligibles pour les hommes de tous les temps et de tous les lieux.

     

    Paul VI, encyclique Mysterium fidei, 3 septembre 1965.

  • La valeur éducative de la souffrance

    Malades.Lourdes.jpgDéjà dans l'Ancien Testament, nous remarquons une tendance qui cherche à dépasser l'idée selon laquelle la souffrance n'a de sens que comme punition du péché, car on souligne en même temps là valeur éducative de cette peine qu'est la souffrance. Ainsi donc, dans les souffrances infligées par Dieu au Peuple élu est contenue une invitation de sa miséricorde, qui châtie pour amener à la conversion : « Ces persécutions ont eu lieu non pour la ruine mais pour la correction de notre peuple » (2 Maccabées 6, 12).

     

    Jean-Paul II, lettre apostolique Salvifici doloris sur la valeur salvatrice de la douleur, 11 février 1984, n° 12.

  • Qui sème le vent...

    StLaurentduPont.Route.38.jpgQui sème le vent récolte la tempête

     

    "Je parle d'expérience : ceux qui labourent l'iniquité et sèment le malheur, les moissonnent."

     

    Job 4, 8.

  • 31 mai : la Visitation

    Maison heureuse d'avoir alors Jésus et sa Mère, et Jésus en sa mère ; d'avoir seule les Visitation.PdiCosimo.jpgdeux lumières de la terre et du ciel, les deux plus grands sujets de bénédiction et de véneration, que le ciel et la terre contiendront jamais.

    Aussi s'écrie Élisabeth : Tu es bénie entre les femmes et béni le fruit de ton sein (Luc 1, 42).

    Ce n'est que bénédiction en la bouche d'Élisabeth ; et aussi ce n'est que grâce et bénédiction au cœur, à l'enfant et à la maison d'Élisabeth.

    Si nous prenons garde au texte de l'Écriture, c'est de l'enfant que vient la lumière à Élisabeth, et ce n'est pas d'Élisabeth qu'elle arrive à son enfant ; comme c'est du Fils de Dieu que la bénédiction vient à la Vierge, et non pas de la Vierge au Fils de Dieu.

     

    Card. de Bérulle, « Vie de Jésus », Les Mystères de Marie, Paris, Grasset, 1961, p. 226.

  • Prière pour demander le Saint-Esprit

    Salomon.jpgSalomon a demandé à Dieu de lui envoyer la Sagesse, c'est-à-dire le Saint-Esprit (Sagesse 9, 1-2.4.9-10) :

    « Seigneur de miséricorde, qui avez tout fait par votre parole, et qui par votre sagesse avez établi l'homme pour qu'il dominât sur les créatures que vous avez faites, (...) donnez-moi cette sagesse qui est assise avec vous sur votre trône, et ne me rejetez pas du nombre de vos enfants. (...)

    Vous avez avec vous votre sagesse, qui connaît vos œuvres, et qui était présente lorsque vous formiez l'univers ; elle savait ce qui est agréable à vos yeux, et quelle est la rectitude de vos préceptes. Envoyez-la de vos cieux très saints, et du trône de votre grandeur, afin qu'elle soit avec moi et qu'elle travaille avec moi, et que je sache ce qui vous est agréable. »

  • Jésus est proche de la souffrance

     

    Lourdes.Malades.Hospitalite.jpgLe Règne que Jésus inaugure est le Règne de Dieu. Jésus lui-même révèle qui est ce Dieu qu’il désigne par le terme familier de « Abba », Père (Marc 14, 36). Dieu, révélé surtout dans les paraboles (cf. Luc 15, 3-32 : Matthieu 20, 1-16), est sensible aux besoins et aux souffrances de tout homme : il est un Père plein d’amour et de compassion qui pardonne et accorde gratuitement les grâces demandées.

     

    Jean-Paul II, encyclique Redemptoris missio, 7 décembre 1990, n° 13.

     

  • Pière et foi

    (Sœur Solana à l'auteur) « Tu vois : tu es un cas spécial. Dans l'Écriture, il est dit et répété que Dieu exauce nos prières. Tu recevras donc l'ordination sacerdotale l'année prochaine ! » Un peu mal à l'aise, je répondis : « Ma sœur, quand vous avez commencé à prier, en vertu de votre contrat un peu particulier (qu'il devienne prêtre vingt ans plus tard), personne ne savait qu'une affreuse guerre allait tout remettre en question. » Elle se fâcha : « La guerre ! La Bible n'en parle pas ! Nulle part, il n'est dit que Dieu n'avance qu'en temps de paix. Est-il écrit que tout est possible, sauf en cas de guerre ? Dieu entend. Il exauce, quelles que soient les circonstances suscitées par la folie des hommes. »

     

    Géréon Goldman, Un Franciscain chez les SS, Paris, Éditons de l'Emmanuel, 2008, p. 91.

     

  • L'humanité attend Dieu

    Galaxie14.jpgLe pape Benoît XVI montre, dans une formule qui fait mouche, que notre humanité a besoin de Dieu même si bien des hommes refusent de l'admettre : « D’une certaine façon, l’humanité attend Dieu, elle attend qu’il se fasse proche. Mais quand arrive le moment, il n’y a pas de place pour lui. Elle est si occupée d’elle-même, elle a besoin de tout l’espace et de tout le temps de manière si exigeante pour ses propres affaires qu’il ne reste rien pour l’autre – pour le prochain, pour le pauvre, pour Dieu. Et plus les hommes deviennent riches, plus ils remplissent tout d’eux-mêmes. Et moins l’autre peut y entrer. »

     

    Benoît XVI, Homélie, 25 décembre 2007.

  • La maitrise du regard

    autel1.jpgDe l’introduction à la prière sacerdotale de Jésus (cf. Jn 17, 1), le Canon prend ensuite les paroles suivantes : « Les yeux levés au ciel, vers toi, Dieu, son Père tout-puissant… » Le Seigneur nous enseigne à lever les yeux et surtout le cœur. À élever le regard, le détachant des choses du monde, à nous orienter vers Dieu dans la prièr,e et ainsi à nous relever. Dans une hymne de la prière des heures nous demandons au Seigneur de garder nos yeux afin qu’ils n’accueillent pas et ne laissent pas entrer en nous les vanitates – les vanités, les futilités, ce qui est seulement apparence. Nous prions pour qu’à travers nos yeux n’entre pas en nous le mal, falsifiant et salissant ainsi notre être. Mais nous voulons surtout prier pour avoir des yeux qui voient tout ce qui est vrai, lumineux et bon ; afin que nous devenions capables de voir la présence de Dieu dans le monde. Nous prions afin que nous regardions le monde avec des yeux d’amour, avec les yeux de Jésus, reconnaissant ainsi les frères et les sœurs, qui ont besoin de nous, qui attendent notre parole et notre action.

    Benoît XVI, Homélie de la messe in Caena Domini, 9 avril 2009.