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christianisme - Page 23

  • Le trésor du silence

    Tout homme qui se plaît dans l'abondance des paroles, même s'il dit des choses admirables, est vide au-dedans.

    Si vous aimez la vérité, soyez un amant du silence.

    Alpes2.jpgLe silence comme la lumière du soleil vous illuminera en Dieu et vous délivrera des fantômes de l'ignorance.

    Le silence vous unira à Dieu lui-même. (...)

    Aimez le silence plus que tout ; il vous apporte un fruit que la langue ne peut décrire.

    Au début, il faut nous forcer pour être silencieux.

    Mais alors quelques chose naît qui nous porte au silence.

    Veuille Dieu nous donner l'expérience de ce « quelque chose » qui est né du silence.

    Si seulement vous pratiquez cela, une lumière indicible se lèvera sur vous en conséquence.

     

    Isaac de Ninive, cité par Thomas Merton, Les voies de la vraie prière, Paris, Cerf, 1969, p. 29.

  • Le Salve Regina

     

    NDPilier.Saragosse.jpegCette prière culmine dans la demande : « Montrez-nous Jésus. »

    C'est ce que Marie réalise en permanence, comme cela est figuré dans tant d'images de la Sainte Vierge répandues (...).

    Elle, avec son Fils dans les bras, comme ici au Pilar, nous le montre sans cesse comme « le chemin,n la vérité et la vie » (Jn 14, 6).

    Parfois, avec son Fils mort sur ses genoux, elle nous rappelle la valeur infinie du sang de l'Agneau qui a été répandu pour notre salut (cf. 1 P 1, 18s ; Ep 1, 7).

    En d'autres occasions, en s'inclinant vers les hommes, elle rapproche son Fils de nous, et nous fait sentir la proximité de celui qui est la révélation radicale de la miséricorde (cf. Dives in misericordia, n° 8), se manifestant ainsi elle-même comme la Mère de la Miséricorde (ibid., n° 9).

     

    Jean-Paul II, À Notre-Dame del Pilar de Saragosse, novembre 1979.

  • Pensées sur Marie

    51.Reims.cathedrale.ViergeEnfant.jpg

    Je pense qu'à la fin du monde, la Sainte Vierge sera bien tranquille, mais tant que le monde dure, on la tire de tous côtés.

     

    Dans le Cœur de la Très Sainte Vierge, il n'y a que la Miséricorde... Le Fils a sa justice, mais la Mère n'a que son amour.

     

    Le Cœur de Marie est si tendre pour nous que ceux de toutes les mères réunies ne sont qu'un morceau de glace auprès du sien.

     

    St Curé d'Ars.

     

  • Des noms de Marie

    6.LaBrigue.NDdesFontainesinvoqueecontrepeste.jpg

    Comment vous appellerons-nous, ô pleine de grâce ?

    Ciel : parce que vous avez fait lever le soleil de justice !

    Paradis : parce que vous avez fait germer la fleur de l'immortalité !

    Vierge : parce que vous êtes demeurée inviolée !

    Mère pure : parce que vous avez tenu entre vos bras sacrés,

    Comme fils, le Dieu de tous !

    Suppliez-le de sauver nos vies !

     

    Liturgie byzantine (IVe s. ?)

  • La souffrance dans notre vie

    Simon de Cyrène fut chargé d'aider Jésus à porter sa Croix sur le chemin du Golgotha. Cet homme, PortementCroix.retableTauberbischofsheim.Grünewald.jpgbien involontairement, est venu en aide à l'Homme des douleurs, abandonné par tous les siens et livré à une violence aveugle. L'histoire rapporte donc qu'un Africain, un fils de votre continent, a participé, au prix de sa propre souffrance, à la peine infinie de Celui qui rachetait tous les hommes, y compris ses bourreaux. Simon de Cyrène ne pouvait pas savoir qu'il avait son Sauveur devant les yeux. Il a été « réquisitionné » pour l'aider (cf. Mc 15, 21) ; il a été contraint, forcé à le faire. Il est difficile d'accepter de porter la croix d'un autre. Ce n'est qu'après la résurrection qu'il a pu comprendre ce qu'il avait fait. Ainsi en va-t-il de chacun de nous, frères et sœurs : au cœur de la détresse, de la révolte, le Christ nous propose sa présence aimante même si nous avons du mal à comprendre qu'Il est à nos côtés. Seule la victoire finale du Seigneur nous dévoilera le sens définitif de nos épreuuves.

    Benoît XVI, Discours aux malades à Yaoundé, 19 mars 2009.

  • La souffrance dans notre vie

    Simon de Cyrène fut chargé d'aider Jésus à porter sa Croix sur le chemin du Golgotha. Cet homme, PortementCroix.retableTauberbischofsheim.Grünewald.jpgbien involontairement, est venu en aide à l'Homme des douleurs, abandonné par tous les siens et livré à une violence aveugle. L'histoire rapporte donc qu'un Africain, un fils de votre continent, a participé, au prix de sa propre souffrance, à la peine infinie de Celui qui rachetait tous les hommes, y compris ses bourreaux. Simon de Cyrène ne pouvait pas savoir qu'il avait son Sauveur devant les yeux. Il a été « réquisitionné » pour l'aider (cf. Mc 15, 21) ; il a été contraint, forcé à le faire. Il est difficile d'accepter de porter la croix d'un autre. Ce n'est qu'après la résurrection qu'il a pu comprendre ce qu'il avait fait. Ainsi en va-t-il de chacun de nous, frères et sœurs : au cœur de la détresse, de la révolte, le Christ nous propose sa présence aimante même si nous avons du mal à comprendre qu'Il est à nos côtés. Seule la victoire finale du Seigneur nous dévoilera le sens définitif de nos épreuuves.

    Benoît XVI, Discours aux malades à Yaoundé, 19 mars 2009.

  • La grâce de Pâques

     

    Rome.StaMariadellAnima.Resurrection.JPGLa grâce de la fête de Pâque s'est pas limitée à une époque, et sa splendide lumière ne souffre pas de déclin. Le Sauveur est toujours prêt à éclairer l'esprit de ceux qui le veulent. Sa puissance brille continuellement en ceux dont l'âme est éclairée et qui s'appliquent aux Livres Saints jour et nuit.

    Cette fête nous dirige au milieu des épreuves qui nous assaillent en ce monde, maintenant Dieu nous procure la joie du salut qui émane de cette fête. En effet, il nous réunit en une seule Église, dans un rendez-vous spirituel qui se réalise partout ; il nous permet de prier en commun, d'offrir ensemble l'Eucharistie, comme il faut le faire un jour de fête. C'est le miracle de sa bonté : Lui-même rassemble pour cette fête ceux qui sont loin, et ceux qui peuvent être distants corporellement, il les rapproche dans l'unité de la foi.

     

    Saint Athanase l'Apostolique, Cinquième lettre pascale.

  • Vendredi Saint : plus de Croix !

    Plus de Croix !

    ChristenCroix.38.StAntoineAbbaye.jpgIls avaient dit là-bas, au prétoire : Pas celui-ci ! Délivrez, délivrez Barabbas, nous ne voulons pas de Jésus. Aijourd'hui, même alors que Jésus a passé près de vingt siècles sur la terre et dans notre France en faisant le bien, je les entends, les ennemis du Christ, crier encore : Crucifiez-le ! crucifiez-le ! Non, ce n'est pas lui, c'est Barabbas que nous voulons. Mais à ces clameurs insensées, vosv ingt mille voix ont répondu, et ces vallées, et ces montagnes retentissent encore de vos accalmations : Vive Jésus, notre Roi ! Il faut le crucifier, disaient les juifs. Et ils dressèrent la croix. Et Jésus sur cette croix attire tout à lui. Les siècles sont tombés à genoux, et le monde l'adore. Satan a enfin appris ces choses. Il a compris que la croix est le signe de la victoire. Et aussitôt il a modifié sa tactique. Plus de croix ! Plus de croix ! Nous n'en voulons plus sur nos places publiques, nous n'en voulons plus sur le Panthéon, nous n'en voulons plus dans nos écoles, nous n'en voulons plus au chevet des mourants, ni dans les tribunaux des juges. Plus de croix ! Plus de croix ! Ah ! vous ne voulez plus de croix ! Eh bien ! nous, les enfants de la France, nous voulons la croix ! Nous plantons la croix ! Nous l'avons plantée là-haut sur la montagne, nous l'avons plantée en bas dans la vallée, nous l'avons plantée sur les mâts de nos vaisseaux, au milieu de la mer. Nous l'avons portée à Jérusalem, nous l'avons placée à Rome, près du trône du grand pontife. Et aujourd'hui, nous la plantons encore ici, en face de ces grottes et à l'abri de ces vieux rochers. Et remarquez bien que nous ne la plantons pas sur la poussière mouvante, mais sur un piédestal de granit. Que dis-je ? Nous la plantons plus solidement encore : nous la plantons dans nos cœurs de Français, plus fermes dans la foi, plus fermes dans l'amour que le granit et le diamant. Et tous ensemble nous crions : Vive la Croix ! Et c'est au moment où tout croule que nous élevons cette croix. C'est au moment où le monde est ébranlé que nous, nous construisons. C'est à ce moment qu'à l'ombre de cette croix, nous fondons une France nouvelle, un monde nouveau. Cette croix sera la croix de la France.

     

    Jacqueline Baylé, Le saint de Toulouse s'en est allé... P. Marie-Antoine de Lavaur Capucin (1825-1907), Toulouse, Éditions du Carmel, 2006, p. 456-457 (Sermon au moment de l'érection du Christ au sommet des Espélugues, le 22 août 1890).

     

  • L'Afrique aux Africains

    Non à la pensée par procuration

     

    Nous disons enfin que Dakar.port.jpgles Africains ont la capacité de penser par eux-mêmes, aussi bien les problèmes qui les concernent que ceux de toute l'humanité. Nous déplorons et dénonçons le crime, venant du fond des âges, où l'on traitait nos frères et nos sœurs en marchandises et en « biens meubles » (Le Code Noir, Art. 44), et qui aujourd'hui consiste à s'acharner à penser pour nous, à parler pour nous, à faire à notre place sans doute parce qu'on ne nous croit pas en mesure de le faire par nous-mêmes. Peut-être dira-t-on que c'est à des Communicateurs africains qu'habilement, on confie la sale besogne de jouer aux pitres pour amuser le monde et rendre l'Afrique doublement pitoyable : non seulement matériellement, mais aussi moralement. Mais il n'y a pas que ces Africains ignorants des structures anthropologiques les plus solides et des valeurs morales les plus sûres de l'Afrique qui soient à même de parler au nom du continent. Nous, évêques de l'Église catholique de l'espace Cerao, exigeons qu'on cesse de penser pour nous, de pousser l'Afrique de la rue à parler au nom de l'Afrique et amuser la galerie aux dépens de nos peuples. Nous exigeons que pour parler de l'Afrique, l'on respecte les valeurs essentielles, sans lesquelles l'homme n'est plus l'homme, et qui sont synthétisées dans la dignité de tout homme créé à l'image de Dieu. Oui à la suite du Concile Vatican II, nous réaffirmons que « sans le Créateur, la créature s'évanouit tout simplement ». Nous remercions le Saint-Père d'avoir fait du Dieu d'Amour et de la foi en lui la priorité des priorités pour notre temps. C'est bien l'illusion qu'il puisse y avoir une autre priorité, qui a créé la situation paradoxale et violente, où l'on prétend être responsable de nous, tout en mettant à sac ce que nous avons de plus vital : notre relation de foi, d'espérance et d'amour avec le Dieu vivant, Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, et notre vie morale.

     

    Abidjan, le 27 mars 2009

     

    Théodore Adrien Cardinal SARR

    , président de la Conférence épiscopale régionale de l'Afrique de l'Ouest

  • Persévérer dans la prière

    Eg.Pyramiderhomboidale.jpgL'époux se cache, quand on le cherche, afin que, ne le trouvant pas,

    l'épouse le cherche avec une ardeur renouvelée ;

    et l'épouse est retardée dans sa recherche, afin que ce retard augmente sa capacité de Dieu,

    et qu'elle trouve un jour plus pleinement ce qu'elle cherchait.

     

    Saint Grégoire, Morales sur Job 5, 6.