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Dominique Le Tourneau - Page 18

  • Valeur de l'obéissance

    Il semble que l’on avait coutume de servir de la viande les jours d’abstinence à la cour. Louis XVI voulut changer cette coutume, mais quelqu’un lui répondit :

    - Ce qui entre dans la bouche ne salit pas l’âme.

    Le roi répondit sur-le-champ :

    - Non, monsieur, ce n’est pas précisément le fait de manger de la viande qui souille l’âme, mais la rébellion contre l’autorité légitime, l’infraction d’un précepte. Tout se ramène à savoir si Jésus-Christ a donné à son Église le pouvoir de commander à ses enfants.

  • Le péché déforme

    Travaillant à sa Dernière Cène, Léonard de Vinci prit pour modèle de notre Seigneur un jeune chanteur du chœur de la cathédrale de Milan, appelé Pietro Bandinelli. Quelques années plus tard, le peintre cherchait un modèle pour réaliser le visage de Judas. Un jour, il rencontre dans les rues de Rome un homme au regard torve et au visage trahissant une vie dépravée. « C’est mon modèle », se dit-il. Aussitôt dit, aussitôt fait.

    Alors qu’il travaillait dans son atelier, la façon de se comporter du modèle incita Léonard à lui demander :

    - Comment vous appelez-vous ?

    L’autre répondit :

    - Vous m’avez peint dans une autre circonstance. Je suis Pietro Bandinelli.

    Le péché mortel peut produire aussi de tristes changements dans l’extérieur des personnes. Le visage est le miroir de l’âme, dit-on

  • Confesser sa foi

    Haydn a été un grand composteur et aussi un bon catholique. Un jour, un de ses meilleurs disciples le supplia d’écouter sa dernière composition, une messe. Tout allait bien jusqu’au moment du Credo. Le jeune compositeur donnait au Credo un ton piano qui parfois n’était qu’un murmure à peine perceptible. Haydn se retint un moment, puis finit par crier :

     

    Mais enfin, mais enfin ! Jouer le Credo de cette façon ! Est-ce que tu ne veux pas confesser ta foi à haute voix ?

  • Les attaques contre l'Eglise et Marie

    En mai 1862, Don Bosco eut un de ses songes prophétiques. Soucieux de la persévérance des adolescents de ses oratoires et collèges, il vit sur une mer déchaînée une flottille de petites embarcations qui risquaient de sombrer. Le navire pontifical sur lequel se tenait le Pape risquait lui-même d'être englouti. Mais voici que surgirent de la mer deux colonnes : sur l'une se dressait l'Hostie sainte, sur l'autre l'effigie de l'Immaculée. Alors le vaisseau pontifical s'amarra aux deux colonnes, la poupe à l'une, la proue à l'autre. Aussitôt, la tempête s'apaisa et toutes les petites embarcations vinrent s'abriter auprès du vaisseau pontifical.


    Abbé Paulet, dans Terre et Foi.

  • Prophètes et plénitude

     

    « Nous avons tous reçu de sa plénitude (Jean 1, 16). » Cela renvoie au Logos présent dans tous les textes de l’Écriture. Cela veut dire que tous les prophètes ont eu au moins une part devant de la plénitude, sinon la plénitude elle-même. Qu’un texte « exhale [pnein] ce qui vient de la plénitude » (Origène, Comm. in Jo. 20, 1 ; 6, 3) signifie qu’il est inspiré.

     

     

    Cf. M. Harl, Introduction à Origène, Philocalie, 1-20, Paris, Cerf, coll. Sources chrétiennes, n° 302, 1983, p. 207.

  • Charité

    Tolstoï rapporte dans un de ses contes l’histoire d’un cordonnier qui, rentrant chez lui un soir, trouva un miséreux inconnu à la porte d’une église. Il l’emmena chez lui et sa femme le reçut assez mal. Au fur et à mesure que la femme multipliait sa  dureté, l’inconnu devenait de plus en plus petit. À chaque mot cruel, son visage se plissait ; mais quand la femme lui donna à manger, l’inconnu commença à grandir en taille et en beauté.

    Tolstoï explique que l’inconnu était un ange qui était tombé du ciel et que, de ce fait, il ne pouvait vivre que dans une atmosphère de bonté et d’amour. Les gens sont meilleurs dans un climat d’affection et de joie.

     

     

    Cf. Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 89, p. 67.

  • Détachement des biens

    (dans la débâcle de 1940), un couple de bourgeois belges avait emporté ce qu’ils avaient de plus précieux : leur argenterie, un somptueux tapis d’Orient roulé sur le toit de la voiture et une tante cacochyme dont ils étaient les seuls héritiers. Pas question de laisser derrière eux ce trésor ! L’émotion, la bousculade, l’inconfort ; la vieille tante mourut en route. On la conserva un temps assise à sa place dans le fond de la voiture. Mais après une journées, la chaleur rendit la présence du cadavre mal supportable. Alors on décida de rouler la tante dans le tapis d’Orient, qu’à grand-peine on replaça sur le toit. Et l’on chercha une mairie pour faire enregistrer le décès. Mais toutes étaient fermées. Les maires avaient fui avec leurs administrés.

    Enfin, on trouva à Orléans un bureau communal ouvert. On s’y précipita pour accomplir les formalités indispensables au recueil de l’héritage. Quand le couple belge ressortit, sa voiture avait été volée.

     

    Maurice Druon, Mémoires II. C’était ma guerre, ma France et ma douleur, Paris, Plon, Éditions de Fallois, 2010, p. 31.

  • Volonté de Dieu

     

    Le cardinal Merry del Val raconte ceci de saint Pie X :

    « Dans les choses importantes, il regardait toujours le Crucifix comme pour s’en inspirer et, dans les affaires douteuses, il reportait sa décision, en disant d’ordinaire, indiquant le Crucifix : Il nous dira plus tard ce qu’il faut faire.

     

     

    Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 833, p.537.

  • Lutte ascétique

    Rome et Alba ont toujours lutté pour la suprématie. Les deux villes parvinrent enfin à un accord : trois frères de l’une et l’autre combattraient, décidant ainsi du résultat. Les trois Horaces représentaient les Romains et les trois Curiace les Alba. Ils combattent courageusement en présence des deux armées. Deux Romains sont blessés à mort, alors que les Curiace ne sont que légèrement blessés.

    Le sort de Rome dépendait du survivant. Il simula la retraite et les Curiace se lancèrent à sa poursuite. Ils n’arrivaient pas à courir avec la même légèreté que le Romain. Quand Horace vit qu’ils s’étaient suffisamment distancés les uns des autres, il revint sur ses pas et défit ses adversaires l’un après l’autre, apportant la victoire à son camp.

     

     

    Cf. Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 637, p. 415.

  • L'enfer et Michel-Ange

    Alors que Michel-Ange peignait le Jugement final de la Chapelle Sixtine, un camérier du pape, appelé Blas de Cesena, se permit d’émettre une opinion défavorable sur le travail de l’artiste. Michel-Ange se vengea en le mettant parmi les réprouvés et en le représentant avec un serpent enroulé autour de son corps.

    Cesena demanda au pape d’ordonner d’effacer de la fresque cette figure qui le déshonorait tant. Le Pontife demanda :

    - Où t’a-t-il mis ?

    - En enfer.

    - Alors, fit observer le pape, je ne peux pas t’exaucer. Tu sais bien que personne ne sort de l’enfer.

     

    Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 589, p. 386.