Celui qui est un devient multiple lorsqu’il commet une faute, parce qu’il se sépare de Dieu, se divise et tombe hors de l’unité, tandis que les multiples qui suivent les commandements de Dieu sont un. L’Apôtre en tend témoignage quand il dit : « Parce que nous les multiples sommes un seul pain et un seul corps » (1 Corinthiens 10, 17) et, à un autre endroit, « un seul Dieu, un seul Christ, une seule foi, un seul baptême » (Ephésiens 4, 5-6)) ; et ailleurs : parce que nous sommes tous un en Christ Jésus (cf. Romains 12, 5 ; Galates 3, 28) ; et encore : « Je vous ai tous fiancés pour vous présenter comme une vierge pure à un seul époux, le Seigneur » (2 Co 11, 2).
Origène, Philocalie, 1-20, Sur les Écritures, intro, texte, trad ; et notes par Marguerite Harl, Paris, Le Cerf, coll. Sources chrétiennes, n° 302, 1983, 8, 3, p. 341.