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Origène

  • Les chrétiens et la patrie

    Les chrétiens sont plus utiles à la patrie que le reste des hommes : ils forment des citoyens; ils enseignent la piété à l’égard de Dieu, gardien des cités ; ils font monter jusqu’à une cité divine et céleste ceux qui vivent bien dans les petites cités de la terre.

    Origène, Contra Cels. 8, 73-74.

  • L'obscurité des Saintes Ecritures

    Ne perdons pas courage lorsque nous écoutons des Écritures que nous ne comprenons pas. […] Il faut bien savoir que ce bénéfice vient souvent sans que nous en ayons conscience, de même que souvent, lorsque l’on nous ordonne de prendre une nourriture pour éclaircir notre vue, par exemple, ce n’est certes pas en prenant cette nourriture que nous avons conscience du bénéfice qu’en tire notre œil ; mais, au bout de deux ou trois jours, l’assimilation de la nourriture bénéfique à notre œil donne, par l’expérience, la conviction que nous avons ainsi soigné notre œil. Et nous pouvons constater la même chose à propos d’autres nourritures bénéfiques pour diverses parties de notre corps. Par conséquent, de la même façon, croit que lorsqu’il s’agit de la divine Écriture, ton âme en tire bénéfice même si ton intellect ne perçoit pas le fruit de ce bénéfice venant des textes, à leur simple lecture littérale.

     

     

    Origène, Philocalie, 1-20, Sur les Écritures, intro, texte, trad ; et notes par Marguerite Harl, Paris, Le Cerf, coll. Sources chrétiennes, n° 302, 1983, 12, 2, p. 393.

  • La grandeur des Ecritures

    Si « le monde ne peut contenir les livres qui seraient écrits », ce n’est pas, comme certains le croient, à cause du nombre de textes, mais à cause de la grandeur des réalités : la grandeur des réalités non seulement ne peut pas être consignée dans des écrits, elle ne peut même pas être proclamée par la langue de chair, ni non plus être exprimée dans les dialectes et les paroles humaines. C’est pourquoi aussi Paul, au moment où il va recevoir l’enseignement divin sort de notre monde terrestre et « est enlevé jusqu’au troisième ciel » (2 Corinthiens 12, 2) afin de pouvoir entendre « les paroles ineffables » (2 Corinthiens 12, 4) de là-haut.

     

     

    Origène, Philocalie, 1-20, Sur les Écritures, intro, texte, trad ; et notes par Marguerite Harl, Paris, Le Cerf, coll. Sources chrétiennes, n° 302, 1983, 15, 19, p. 437-439.

  • Les conséquences du péché

    Celui qui est un devient multiple lorsqu’il commet une faute, parce qu’il se sépare de Dieu, se divise et tombe hors de l’unité, tandis que les multiples qui suivent les commandements de Dieu sont un. L’Apôtre en tend témoignage quand il dit : « Parce que nous les multiples sommes un seul pain et un seul corps » (1 Corinthiens 10, 17) et, à un autre endroit, « un seul Dieu, un seul Christ, une seule foi, un seul baptême » (Ephésiens 4, 5-6)) ; et ailleurs : parce que nous sommes tous un en Christ Jésus (cf. Romains 12, 5 ; Galates 3, 28) ; et encore : « Je vous ai tous fiancés pour vous présenter comme une vierge pure à un seul époux, le Seigneur » (2 Co 11, 2).

     

    Origène, Philocalie, 1-20, Sur les Écritures, intro, texte, trad ; et notes par Marguerite Harl, Paris, Le Cerf, coll. Sources chrétiennes, n° 302, 1983, 8, 3, p. 341.

  • L'harmonie des Ecritures

    Il sait que l’Écriture tout entière est le seul instrument de musique de Dieu, parfait et accordé, produisant à l’aide de sons différents une seule mélodie salutaire pour qui veut bien l’apprendre ; cette mélodie apaise et empêche toute action de l’esprit mauvais, comme la musique de David apaisa l’esprit mauvais qui était en Saül et l’étouffait (cf. 1 R 16, 14).

     

     

    Origène, Philocalie, 1-20, Sur les Écritures, intro, texte, trad ; et notes par Marguerite Harl, Paris, Le Cerf, coll. Sources chrétiennes, n° 302, 1983, 6, 2, p. 311.

  • L'indispensable apostolat

    il est) indispensable que l’homme capable d’être en ambassade de la parole ecclésiale sans al contrefaire, capable aussi de réfuter les partisans de la fausse gnose, se dresse contre les inventions hérétiques en leur opposant la sublimité de la prédication évangélique toute remplie de la symphonie doctrinale qui unit ce que l’on appelle l’ancien testament à celui que l’on nomme le nouveau.

     

     

    Origène, Philocalie, 1-20, Sur les Écritures, intro, texte, trad ; et notes par Marguerite Harl, Paris, Le Cerf, coll. Sources chrétiennes, n° 302, 1983, 5, 7, p. 299.

  • Prophètes et plénitude

     

    « Nous avons tous reçu de sa plénitude (Jean 1, 16). » Cela renvoie au Logos présent dans tous les textes de l’Écriture. Cela veut dire que tous les prophètes ont eu au moins une part devant de la plénitude, sinon la plénitude elle-même. Qu’un texte « exhale [pnein] ce qui vient de la plénitude » (Origène, Comm. in Jo. 20, 1 ; 6, 3) signifie qu’il est inspiré.

     

     

    Cf. M. Harl, Introduction à Origène, Philocalie, 1-20, Paris, Cerf, coll. Sources chrétiennes, n° 302, 1983, p. 207.

  • Être bien préparé pour la communion

    Sur le point de donner les pains de bénédiction aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule, Jésus guérit les malades, afin qu’ils reçoivent en bonne santé les  pains de béénédictions. Car ceux qui sont encore malades ne peuvent pas recevoir les pains de bénédiction de Jésus. Mais s’il fallait entendre les paroles : « Que chacun s’examine soi-même et qu’ainsi il mange de ce pain » et le reste (1 Co 11, 28-29), et qu’il y eût quelqu’un qui ne les écoutât point et communiât sans plus de façon au pain et au calice du Seigneur, il deviendrait faible et malade ; la force de ce pain, pour ainsi dire, l’abattrait.

    Origène, Commentaire sur Matthieu, 10, 25.