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Dominique Le Tourneau - Page 19

  • Prière d'un athée

    Jean Richepin, poète français, a écrit un recueil de poésie blasphématoire, La prière d’un athée. Il y raconte comment il était entré dans une église et y avait prié Dieu : « Je te nie, et je n’inclinerai jamais, ô grand jamais, ma nuque orgueilleuse à ton joug ! Mais je veux quand même faire un dernier essai : me voici à genoux, chez toi. Regarde-moi et ordonne qu’un terme soit mis à mes combats spirituels. Si tu existes vraiment, envoie un rayon mortel sur moi, pour que je reçoive le juste châtiment de mon incrédulité : envois-le-moi. Et si le rayon me frappe et que mon âme est sur le point de prendre congé de mon corps mortel, le dernier souffle qui me restera me servira à crier de toutes mes forces que tu existes vraiment et que ce fut de l’audace de ma part d’oser te nier… Mais le rayon ne tombe pas, je peux me relever et partir de chez toi. En un mot, tu n’existes pas… » Il entra quelques  années plus tard à la Trappe d’Alger, où il passa le reste de sa vie à faire pénitence et à remercier Dieu pour la patience dont il avait fait preuve envers lui.

     

    Cf. Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 749, p. 486.

  • Action de grâce de la communion

    Alors qu’il se trouvait en prison dans l’attente du martyre, Thomas More a composé une prière d’action de grâce pour après la communion, afin d’encourager à ne pas se laisser entraîner par les distractions et par les préoccupations.

    « Ne négligeons pas ce  temps particulier de prière, car nous ne savons pas si nous l’aurons de nouveau. Efforçons-nous de retenir Jésus avec nous, comme les disciples d’Emmaüs : Reste avec nous, Seigneur. Nous pouvons être sûrs qu’il ne s’en ira pas. »

     

    Cf. Julio Eugui, Mil anécdotas de virtudes, Rialp, 2004, n° 355, p. 241.

     

     

  • Le choix de l’humilité

     

    Mieux valent des péchés avec l’humilité que l’innocence avec l’orgueil.

     

     

    Saint Optat de Milève, Contra Donat., livre 2.

  • Mauriac et l’Eucharistie (8)

    Si je suis le vieil homme à qui la grâce a été donnée d’une si grande familiarité avec le Pain Vivant, c’est que le Seigneur l’a voulu, c’est qu’Il m’a assigné lui-même ce rendez-vous qu’il donne aux âmes fidèles et que j’aurai tant aimé… Cette communion que je fais si souvent comme si c’était la première fois, comme si la grâce reçue par ce chétif garçon le 12 mai 1896 dans la chapelle de l’Institution Sainte-Marie à Bordeaux, s’était répandue jusqu’aux confins de cette vie interminable sans s’épuiser jamais.

  • Mauriac et l’Eucharistie (7)

    Le mystère le plus impénétrable, le plus fou, nous en sommes tous témoins nous qui avons gardé la foi, c’est sa folie qui nous a aidé à croire tout le reste. L’Eucharistie interrompt en nous les objections, les refus, les murmures de la raison qui se cabre. Tout cède à ce silence au-dedans de nous jusqu’à ce qu’il ne nous reste plus qu’à soupirer comme Thomas appelé Didyme : « Dominus meus et Deus meus. »

     

    Ce que je crois.

  • Mauriac et l’Eucharistie (6)

    Oui, il est étrange que l’Eucharistie qui constitue dans le mystère chrétien ce qui défie le plus la raison, m’aide à croire, me rende facile la foi à ce Dieu qui se réduit aux proportions du dernier d’entre les hommes et de la plus pauvre femme et jusqu’à se donner à eux s’ils le désirent en nourriture. J’ai l’esprit ainsi fait que je trouve une satisfaction profonde à cet incroyable abaissement de l’Être infini, à cette absorption du créateur par la créature.

     

    Ce que je crois.

  • Mauriac et l’Eucharistie (5)

    L’Eucharistie est une promesse tenue, faite à un moment précis de l’histoire, dans un certain endroit du monde, rapportée et attestée par les synoptiques, par saint Jean, par saint Paul, par les Actes des apôtres et surtout inscrit dans une tradition ininterrompue. Quelques paroles suffisent pour sceller l’Alliance nouvelle du Créateur avec sa créature… Et le mystère s’accomplit au moment même où le Corps du Christ allait être rompu comme le pain, son sang versé comme le vin.

     

    Le Jeudi Saint.

  • Mauriac et l’Eucharistie (4)

    Pour la première fois en ce monde se consommait la merveille : posséder ce qu’on aime, s’incorporer à lui, s’en  nourrir, ne faire plus qu’un avec sa substance, être transformé en son amour vivant.

     

    Vie de Jésus, chapitre sur la Cène.

  • Mauriac et l’Eucharistie (3)

     Nous sommes restés fidèles jusqu’à la fin à Celui que nous avons aimé au départ, dans la fraîcheur d’une aube de mai [allusion à sa première communion, le 12 mai 1896] et qu’à l’extrême soir de la vie nous reconnaissons une fois encore à la fraction du pain dans l’auberge d’Emmaüs. Puisse-t-il être là, de communion en communion, jusqu'au dernier passage. Alors, il sera en nous, mais il est d’ores et déjà, lui qui ne nous a quitté à aucun moment de notre vie, jamais si près de nous que lorsque nous l’avons cru très loin… La vie sacramentelle, c’est déjà l’éternité commencée. Le recueillement de la communion nous permet peut-être de pressentir ce que sera ce moment éternel que nous appelons le ciel.

     

    Conférence au Congrès eucharistique de Bordeaux, 13 avril 1966.

  • Mauriac et l’Eucharistie (2)

    Chacune  de nos communions accomplit physiquement, dans la chair, la promesse qui nous a été faite, l’assurance qui nous a été donnée : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole et mon Père l’aimera et nous viendrons chez lui et nous ferons chez lui notre demeure. »