La Semaine sainte
C’est la semaine centrale de la religion chrétienne, qui, pour l’Église catholique, va du dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur (le 9 avril cette année, pour les catholiques et les protestants) au dimanche de la Résurrection ou de Pâques. Elle est marquée principalement par les trois jours saints, le triduum pascal (lire la suite)
Dominique Le Tourneau - Page 169
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La Semaine Sainte
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Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (2)
(L'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (suite et fin))
La restauration de l’Ordre du Saint-Sépulcre. Après avoir restauré le patriarcat latin (lettre apostolique Nulla celebrior, 23 juillet 1847), Pie IX réorganise l'Ordre (lire la suite) -
Séparation et paroisses de Paris
Parmi les nombreux ouvrages parus à l’occasion du centenaire de la Loi du 9 décembre 1905 portant Séparation des Églises et de l’État, je voudrais signaler un livre un peu particulier qui a pour mérite de présenter la façon dont la séparation a été vécue sur le terrain, concrètement à Paris.
L’ouvrage, dû à Jacques Sévenet, est intitulé Les paroisses parisiennes devant la séparation des Églises et de l’État 1901-1908. Il a été publié chez Letouzey & Ané en novembre 2005, avec une préface de Valentine Zuber (lire la suite) -
Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem (1)
L’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem
Finalité. (L'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem) a pour finalité : a) accroître parmi ses membres la pratique de la vie chrétienne, en fidélité absolue au Souverain Pontife, et d'après les enseignements de l'Église ; b) soutenir et aider les œuvres et les institutions cultuelles, caritatives, culturelles et sociales de l'Église catholique en Terre Sainte (lire la suite) -
Causes de canonisation (fin)
Le décret de la congrégation instituant la procédure des enquêtes faites par les évêques (Normæ servandæ in inquisitionibus ab Episcopis faciendis in causis sanctorum, 7 février 1983) prévoit, entre autres, ceci : l'évêque compétent pour instruire une cause est celui du territoire sur lequel le serviteur de Dieu est mort, sauf autre solution reconnue par la congrégation; pour le miracle présumé, l'évêque compétent est celui du lieu où il s'est produit. Une cause est dite récente si elle peut être prouvée par les dépositions orales de témoins oculaires. La supplique, ou articles du postulateur, ne peut être adressée à l'évêque par l'intermédiaire du postulateur en vue de l'ouverture d'une cause que cinq ans au moins après la mort du serviteur de Dieu. Est ainsi abolie la limite de 50 ans fixée par le code de droit canonique de 1917 (c. 2101) entre la mort du serviteur de Dieu et la déclaration des vertus héroïques, législation souvent dispensée (sainte Françoise Cabrini est béatifiée 21 ans après sa mort ; sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus l'est 25 ans après, puis est canonisée deux ans et demi plus tard). La supplique doit être accompagnée d'une biographie sérieuse ou, à défaut, d'une relation chronologique de la vie et des actions du serviteur de Dieu, de ses vertus ou de son martyre, de sa renommée de sainteté, de ses miracles, sans omettre tout ce qui pourrait être contraire ou moins favorable à la cause ; des écrits publiés en exemplaire authentique ; de la liste, pour les causes récentes, des personnes pouvant contribuer à établir l'authenticité des vertus ou du martyre, ainsi que la renommée de sainteté et les miracles.
L'évêque publie la position du postulateur, éventuellement dans d'autres diocèses aussi, pour demander aux fidèles les renseignements utiles à la cause qu'ils auraient. Quand il introduit la cause, l'évêque demande à deux théologiens censeurs un avis sur la conformité des écrits publiés du serviteur de Dieu avec la foi et les mœurs. Si les avis sont favorables, il mande par un édit recueillir tous les écrits non publiés et tous les documents historiques utiles. Les experts expriment à l'évêque leur jugement sur l'authenticité et la valeur des écrits et des documents et sur la personnalité du serviteur de Dieu qui en ressort. Après quoi, l'évêque transmet tout au promoteur de justice, ou à un autre expert, pour qu'il prépare les interrogatoires, en même temps qu'il adresse au Saint-Siège une notice sur vie du serviteur de Dieu et sur l'importance de la cause.
L'évêque ou son délégué entend les témoins produits par le postulateur ou convoqués d'office. Ils doivent être oculaires ; quelques-uns peuvent ne pas l'être, mis tous doivent être dignes de foi. On produira d'abord les membres de sa famille ou des parents par alliance, puis les amis et les gens avec qui il a vécu. Pour un membre d'un institut de vie consacrée, un nombre important de témoins doit être extérieur à cet institut. Sont exclus tout prêtre pour ce qu'il a appris en confession, les confesseurs et directeurs spirituels habituels pour tout ce qu'ils auraient appris au for interne en dehors de la confession, le postulateur tant qu'il est en fonction. Sont témoins d'office les experts qui ont cherché des documents : ils doivent déclarer sous serment qu'ils ont recherché et rassemblé tout ce qu'ils ont pu et qu'ils n'ont rien falsifié ni retranché. Dans le cas de guérisons miraculeuses, les médecins traitants sont produits comme témoins ; s'ils refusent de comparaître, l'on tâchera d'obtenir d'eux un récit écrit sur la maladie et son évolution, ou au moins leur jugement. L'on ne fait pas cas d'un témoignage qui ne cite pas ses sources.
Avant de clôre l'instruction, l'évêque examine attentivement le tombeau du serviteur de Dieu, la chambre qu'il occupait ou celle où il est mort et éventuellement les lieux où l'on pourrait trouver des signes d'un culte en son honneur, et il rédige un rapport sur l'observation des décrets d'Urbain VIII.
La copie authentique de l'enquête et les documents annexes sont envoyés à la congrégation pour les causes des saints, avec les exemplaires des livres du serviteur de Dieu étudiés par les théologiens censeurs et leur jugement. L'évêque ajoute une lettre sur la crédibilité des témoins et la légitimité des actes.
Pour le miracle présumé, l'évêque décide de procéder à une enquête sur supplique du postulateur, accompagnée d'une relation du miracle et des documents relatifs. Les témoins sont examinés selon les normes ci-dessus. Un médecin intervient à l'interrogatoire, s'il s'agit d'une guérison.
Toutes cérémonies publiques ou tous panégyriques sur les serviteurs de Dieu dont la sainteté de vie est à l'étude sont interdits dans les églises. Il faut éviter de laisser croire que l'enquête implique la certitude de la canonisation future du serviteur de Dieu.
Pour qu'un bienheureux soit canonisé, il suffit qu'intervienne un nouveau miracle, postérieur à la reconnaissance du miracle nécessaire à la béatification, instruit selon la procédure décrite ci-dessus.
Enfin, par décret de la Congrégation pour les Causes des saints, en date du 29 septembre 2005 et approuvé par le pape Benoît XVI, les cérémonies de béatification seront d’ordinaire désormais célébrées non par le Pontife romain mais par « un représentant du saint-père, qui sera en principe le préfet de la Congrégation pour les Causes des saints » et auront lieu « dans le diocèse qui promu la cause du nouveau bienheureux, ou dans un autre lieu jugé approprié ».
(les quatre textes sur les causes de béatification et de canonisation sont une reprise, légèrement modifiée et mise à jour de la notice correspondante que j’ai publiée dans le Dictionnaire historique de la papauté publié sous la direction de Philippe LEVILLAIN, Paris, Fayard, 1994) -
Anniversaire de la mort de Jean-Paul II
1er anniversaire du décès de Jean-Paul II
Le 2 avril 2005, le pape Jean-Paul II s’éteignait après de longues souffrances et une vie entièrement consacrée à Dieu et à la mission qu’il lui avait confiée de gouverner son troupeau. Dès le rappel à Dieu du Pontife, de nombreux fidèles ont été convaincus de la sainteté de Jean-Paul II et se sont mis spontanément à le prier. Le jour de son enterrement, place Saint-Pierre,des groupes de pèlerins ont demandé qu’il soit déclaré saint sans tarder, santo subito.
Le pape Benoît XVI a ordonné que le procès en béatification et canonisation de son prédécesseur sur le Siège de Pierre soit ouvert. Il l’a été le 28 juin, dans la basilique Saint-Jean de Latran.
Depuis lors, Jean-Paul II porte le titre de Serviteur de Dieu.
Voici la prière qui peut être récitée pour obtenir de Dieu des faveurs, aussi biens spirituelles que matérielles, par son intercession :
PRIÈRE POUR LA DÉVOTION PRIVÉE AU SERVITEUR DE JEAN-PAUL II
SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU
Ô Dieu, Père Très Miséricordieux qui, par l’intercession de notre Seigneur Jésus-Christ, ton Fils et de la bienheureuse Vierge Marie, sa Mère, as concédé à ton Serviteur Jean-Paul II, Servus Servorum Dei, la grâce d’être un Pasteur exemplaire au service de l’Église, de ses fidèles et de tous les hommes de bonne volonté, fais que je sache moi aussi répondre fidèlement aux exigences de la vocation chrétienne et convertir tous les instants et toutes les circonstances de ma vie en occasions de t’aimer et de servir le Royaume de notre Seigneur Jesus Christ. Daigne glorifier ton Serviteur Jean-Paul II, Servus Servorum Dei, et accorde-moi, par son intercession, la faveur que je te demande :… À toi, Père Tout-Puissant, à l’origine de l’univers et de l’homme, par Jésus-Christ, celui qui vit, Seigneur du Temps et de l’histoire, dans le Saint–Esprit qui sanctifie l’univers, louanges, honneur et gloire maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père.
Conformément aux décrets du Pape Urbain VIII, nous déclarons que nous ne prétendons en aucune sorte anticiper le jugement de l’Église et que cette prière n’est pas destinée au culte public. -
Saint Walfroy
Saint Walfroy (VIème s.)
Je suis à Saint-Walfroy, ce qui me donne l’occasion de parler de ce saint.
Saint Walfroy, ou Wulfilaic, ou Wolf, ou Vulfe, est le seul « stylite » d’0ccident. Originaire de Lombardie, il avait entendu parler des vertus et de la sainteté de saint Martin qu’il prit comme modèle. Il se rendit à Limoges où Arédius, l'abbé du monastère de Saint Yrieix, le conduisit lui-même à Tours, (lire la suite) -
Les évêques américains et le Da Vinci Code
Les évêques américains et le Da Vinci Code
Selon api/usccb/be, le 9 mars dernier, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis d’Amérique a ouvert un site sur l’internet consacré au film « Da Vinci Code ». Il s’appelle (Jesus Decoded) ("Jésus décodé") (lire la suite) -
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Le dernier numéro de la Revue d’Histoire de l’Église de France 91 (2005), p. 407-412 publie deux recensions que j’ai rédigées de deux ouvrages récents sur la spiritualité de saint Louis-Marie Grignion de Montfort :
E. RICHIER, La pédagogie de sainteté de saint Louis-Marie Grignion de Montfort
P.-M. DESSUS de CÉROU, Une vraie dévotion à la Sainte Vierge selon saint Louis-Marie Grignion de Montfort (lire la suite) -
Un dictionnaire de la langue française
L’ouvrage de Pascal-Raphaël AMBROGI, Particularités et finesses de la langue française, publié l’an dernier par Chiflet & Cie, est un petit bijou, que je ne saurais trop recommander. L’auteur suit une double démarche : celle du collectionneur qui déniche les « finesses » de la langue et en fait apparaître toute la complexité et la saveur. Celle du pédagogue aussi, soucieux avant tout du bon usage, qui signale, pour les résoudre, les difficultés orthographiques, sémantiques et syntaxiques, et tord le cou également à certains anglicismes et néologismes qui envahissent notre langage.
Abou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal et secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, préface l’ouvrage, dont il vante la contribution à la francophonie, face »au danger d’un monolinguisme réducteur ».
Comme toujours dans ce genre d’ouvrage, on se découvre fautif dans bien des domaines… Pascal-Raphaël Ambrogi nous aide à nous exprimer correctement, avec élégance et précision, des qualités qu’il serait regrettable de perdre, tant il est vrai que le français est connu et apprécié pour sa rigueur et sa beauté.