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Saint Walfroy

Saint Walfroy (VIème s.)

Je suis à Saint-Walfroy, ce qui me donne l’occasion de parler de ce saint.
Saint Walfroy, ou Wulfilaic, ou Wolf, ou Vulfe, est le seul « stylite » d’0ccident. Originaire de Lombardie, il avait entendu parler des vertus et de la sainteté de saint Martin qu’il prit comme modèle. Il se rendit à Limoges où Arédius, l'abbé du monastère de Saint Yrieix, le conduisit lui-même à Tours, à la basilique de saint Martin. Vers 585, il s’établit dans le diocèse de Trêves qui s'étendait jusque dans les environs de Reims et dont une grande partie de la population était encore païenne.
Il éleva une colonne non loin du temple de Diane, la « Dea Arduina » (qui a donné son nom aux Ardennes). Il vécut sur cette colonne durant des années « avec de grandes souffrances, sans aucune espèce de chaussure; et lorsqu'arrivait, le temps de l'hiver, j'étais tellement brûlé des rigueurs de la gelée que très-souvent elles ont fait tomber les ongles de mes pieds, et l'eau glacée pendait à ma barbe en forme de chandelles; car cette contrée passe pour avoir souvent des hivers très-froids ». Il obtint que les habitants du lieu démolissent la colonne élevée en l’honneur de Diane, non sans une intervention divine.
Un jour l'évêque du lieu déclara a Walfroy, comme l’historien saint Grégoire de Tours, rencontré à Trêves le rapporte dans son Histoire des Francs (vol. 1, livre 8) : « La voie que tu suis n'est pas la bonne. Tu n'as pas à te comparer à Siméon d'Antioche (qu'on appelle actuellement saint Syméon le Stylite). La rigueur du climat ne te le permet pas. » Il y envoya des ouvriers avec des haches, des ciseaux et des marteaux, et fit renverser la colonne.

Walfroy obéit et rejoignit le monastère le plus proche : « L'obéissance est plus chère à Dieu que le sacrifice. […] Depuis lors j'habite ici et je suis content d'habiter avec les frères. »
Parmi les nombreux miracles que mentionne saint Walfroy, citons celui-ci : « Le fils d'un Franc, homme très noble parmi les siens, était sourd et muet. Les parents de l'enfant l'ayant amené à cette basilique, j'ordonnai qu'on lui mît un lit dans ce temple saint pour le coucher avec mon diacre et un autre des ministres de l'église. Le jour il vaquait à l'oraison, et la nuit, comme je l'ai dit, il dormait dans la basilique. Dieu eut pitié de lui et le Bienheureux Martin m'apparut dans une vision et me dit : « Fais sortir l'agneau de la basilique, car il est guéri. » Le matin arrivé, comme je croyais que c'était un songe, l'enfant vint vers moi, se mit à parler, et commença à rendre grâces à Dieu ; puis, se tournant vers moi, il me dit : « J'offre mes actions de grâces au Dieu tout-puissant qui m'a rendu la parole et l'ouïe ». Dès ce moment il recouvra la parole et retourna dans sa maison. »
Mort peu avant l’an 600, saint Walfroy fut inhumé dans l’église qu’il avait construite, mais ses reliques furent transportées par la suite à Carignan.
La propriété, rachetée par l’archevêque de Reims en 1855, devient un ermitage confié à des Lazaristes en 1868. L’église actuelle date d’après la deuxième guerre mondiale. Après diverses activités, l’ermitage saint Walfroy est tenu depuis 2002 par une association qui cherche à y réaliser la vocation que saint Walfroy lui inspire « pour une Europe chrétienne ».

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