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Ordre du Saint-Sépuclre de Jérusalem (1)

L’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem


Finalité. L'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem a pour finalité : a) accroître parmi ses membres la pratique de la vie chrétienne, en fidélité absolue au Souverain Pontife, et d'après les enseignements de l'Église ; b) soutenir et aider les œuvres et les institutions cultuelles, caritatives, culturelles et sociales de l'Église catholique en Terre Sainte, particulièrement celles du patriarcat latin de Jérusalem ; c) encourager la conservation et la propagation de la foi dans ces régions, en y intéressant les catholiques du monde entier ; d) soutenir les droits de l'Église catholique en Terre Sainte (Statuts, 8 juillet 1977).
L'Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem remplit sa mission en apportant un soutien matériel aux communautés chrétiennes de Terre Sainte. Il contribue ainsi largement au fonctionnement de 44 écoles paroissiales du patriarcat latin de Jérusalem (15 100 élèves, chrétiens et musulmans). Il subvient aux besoins du clergé, de ses 60 paroisses, du séminaire de Beit Jala (80 séminaristes), soutient de nombreuses activités de bienfaisance, des dispensaires, des crèches, etc. Sur proposition du patriarche latin, chaque Lieutenance peut aider d'autres projets, en accord avec le grand magistère. Le soutien de l'ordre est aussi moral : chevaliers et dames visitent les communautés chrétiennes — le pèlerinage en Terre Sainte est un de leurs engagements — et prient avec leurs membres.

Les origines. Dès les premiers siècles de notre ère, les chrétiens accordèrent un soin particulier des lieux saints, dont le Saint-Sépulcre. L’Église de rite latin et celle de rite syriaque en assurent les premières la vénération et la garde. Sainte Hélène fait construire (328) la basilique qui abrite le Sépulcre du Seigneur et en confie la garde à des cénobites. Les Perses l'incendient (614). Les Arabes prennent Jérusalem (638). L'on attribue à Charlemagne les premiers capitulaires organisant les gardiens du Saint-Sépulcre (808).
Les événements de Terre Sainte amènent Urbain II à prêcher la première croisade (concile de Clermont, 1095). Les chevaliers à qui la Croix était imposée sont appelés Milites Sancti Sepulcri. Ils libèrent Jérusalem sous la conduite de Godefroi de Bouillon, qui confie à cinquante d'entre eux l'honneur de la garde armée du Saint-Sépulcre. Certains étaient religieux, d'autres laïcs. Son frère et successeur, Baudoin Ier, nomme le Patriarche de Jérusalem chef de l'ordre et lui octroie la faculté de créer, d'armer et d'instituer les chevaliers.
Le patriarche Arnols de Jérusalem constitue un véritable ordre militaire et religieux, qui regroupe les chanoines du chapitre de Jérusalem et les Chevaliers, les uns et les autres étant placés sous la règle de saint Augustin.
Le sultan égyptien Saladin s'empare de Jérusalem (2 octobre 1187). Reprise, elle est définitivement perdue en 1244. Les Chevaliers survivants, religieux et laïcs, se regroupent à Saint-Jean d'Acre, qui tombe le 18 mai 1291.
Cependant, moyennant un lourd tribut, le sultan cède en 1333 les lieux saints à Robert d'Anjou et à son épouse Sanche de Majorque, souverains de Naples. Clément VI les confie à la garde des Frères Mineurs de saint François ; leur supérieur, Custode de Terre Sainte, représente l'autorité du Saint-Siège. La « Custodie de Terre Sainte », du latin custodia « garde », était ainsi constituée. Elle subsiste de nos jours, toujours confiée aux Franciscains.
Léon X (bref, 29 octobre 1518) et les Pontifes ultérieurs confirment cette concession.

La défense du territoire des lieux saints étant devenue impossible l'Ordre du Saint-Sépulcre s'adonne désormais à la défense spirituelle des valeurs du christianisme en Terre Sainte et à la conservation de ses institutions éducatives et charitables.
Les Chevaliers s'installent dans leurs nombreux établissements européens, les plus importants étant l'archiprieuré de Pérouse (Italie) et le prieuré de Miechow (Pologne). L'Ordre est introduit en France par saint Louis (1254), sous forme d'une archiconfrérie royale ; il existe depuis 1131 en Espagne (où les Chevaliers continuent de combattre contre les Sarrasins) ; depuis 1125 en Allemagne (monastère de Denkendorf). Des couvents de chanoinesses régulières du Saint-Sépulcre sont également fondés : Wittstoch (Prusse), Saragosse (Aragon), Charleville, celui des Dames de la rue de Bellechasse (Paris), etc.
Le pape Innocent VIII incorpore l'Ordre du Saint-Sépulcre à celui de Saint-Jean de Jérusalem (bulle Cum Solerti Meditatione, 28 mars 1489). Mais de nombreuses résistances se font jour, si bien que la bulle n'est pas appliquée partout. La restauration de l'Ordre est tentée en 1558, en Flandres, en 1616, en France, sans succès par suite des interventions de l'Ordre de Malte peu désireux de restituer les possessions de l'Ordre du Saint-Sépulcre.
Cependant Ferdinand d'Aragon, dit le catholique, obtient d'Alexandre VI qu'il révoque en partie la bulle d'union, le Saint-Siège se réservant le fonction de Grand Maître de l'Ordre du Saint-Sépulcre. Léon X maintient ses droits à la branche espagnole, dont le monastère de Calatayud n'a pas été atteint par l'extinction de l'Ordre (bref, 29 octobre 1513). De même le monastère de Miechow a échappé à la tourmente.

(à suivre…)

Commentaires

  • Je suis un chevalier de l'Ordre du Saint Sepulcre de la Lieutenance de Espagne Occidental et je me trouve très interessé d'obtenir le texte (latín ou meilleur traduit au français...) de la Bulle Cum Solerti Meditatione du Pape Inocencio VIII.
    Pouvez vous m'aider dans la recherche
    Merci d'avance
    Luis Valero de Bernabe

  • Cher Confrère,

    Je pensais trouver la réponse dans le gros ouvrage de notre Confrère le Comte Jean-Pierre de Gennes, Les Chevaliers du Saint-Sépulcre de Jérusalem, mais il ne fait que mentionner la décision d'Innocent VIII, sans même donner le nom de la bulle.
    Ceci étant, il indique en note le Dictionnaire historique, géographique et biographique des croisades, Petit-Montrouge, 1852 ; le Lessurions, Histoire de l'Ordre du Saint-Sépulcre, Maestricht, 1872 ; marquis Guigue de Champvans, Histoire et législation des ordres de chevalerie, marqques d'honneur et médailles du Saint-Siège, Paris, 1932 ; F. Pasini-Frassoni, Histoire de l'Ordre militaire du Saint-Sépulcre.
    Mes ces renseignements ne vous seront probablement guère utiles. Je le regrette et vosu assure de mon confrtaenrel dévouement en Notre Seigneur par Notre Dame.

  • Cher confrére Le Tourneau
    Merci par vos renseignements,j'essaiyerais de trouver ses livres.
    L. Valero de Bernabé

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