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Religion - Page 5

  • Le déclin de la civilisation

    Tant qu’une civilisation se développe d’une manière qui demeure créatrice, la religion s’y développe en elle. Quand la religion décline, c’est, régulièrement, que cette civilisation commence à vivre sur son acquis, sur sa lancée. Elle peut sembler alors, pour un regard superficiel, à son apogée. Elle peut paraître se développer encore. En fait, elle se décompose, et c’est parce qu’elle se décompose que la religion décline.

     

    Louis Bouyer, Initiation chrétienne, Paris, Plon, 1958, p. 25.

  • La souffrance

    Vivre pour le Seigneur signifie aussi reconnaître que la souffrance, demeurant en elle-même un mal et une épreuve, peut toujours devenir une source de bien. Elle le devient si elle est vécue par amour et avec amour, comme participation à la souffrance même du Christ crucifié, par don gratuit de Dieu et par choix personnel libre. Ainsi, celui qui vit sa souffrance dans le Seigneur lui est plus pleinement conformé (cf. Philippiens 3, 10 ; 1 Pierre 2, 21) et est intimement associé à son œuvre rédemptrice pour l'Église et pour l'humanité. C'est là l'expérience de l'Apôtre que toute personne qui souffre est appelée à revivre : « Je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église » (Colossiens 1, 24).

     

    Jean-Paul II, encyclique l’Evangile de la vie, n° 67.

  • Combat spirituel avec Marie

    Avec Marie, il (le combat spirituel) est aisé : je mets ma confiance en elle, quoique le monde et l’enfer grondent. (…) C’est par Marie que je cherche et que je trouverai Jésus, que j’écraserai la tête du serpent et vaincrai tous mes ennemis et moi-même pour la plus grande gloire de Dieu.

    Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Règles des prêtres missionnaires de la Compagnie de Marie, nos 60-61.

  • Un maître de prière

    Saint Josémaria,que l'Eglise fête aujourd'hui, "fut un maître dans la pratique de la prière, qu'il considérait comme une « arme » extraordinaire pour racheter le monde. Il recommandait toujours : « D'abord prière ; ensuite expiation ; en troisième lieu, et seulement « en troisième lieu », action » (Chemin, n° 82). Ce n'est pas un paradoxe, mais une vérité éternelle : la fécondité de l'apostolat se trouve avant tout dans la prière et dans une vie sacramentelle intense et constante. Ceci est, au fond, le secret de la sainteté et du vrai succès des saints".

    Jean-Paul II, Homélie pour la canonisation de saint Josémaria Escriva, 6 octobre 2002.

     

  • La vraie fraternité

    Lors du choléra de 1854, le cher abbé Toccanier fit à Seyssel, son pays natal, un séjour de trois semaines. Dès son retour, le jeune missionnaire, pressé de revoir son saint curé, se présenta devant le confessionnal où il était enfermé depuis minuit. Monsieur Vianney se leva aussitôt et l'embrassa tendrement. « Vous voilà donc, mon bon ami, lui dit-il à demi-voix ; oh ! tant mieux ! Le temps me durait. Je pensais que les réprouvés doivent être bien malheureux en enfer, séparés éternellement de Dieu : on souffre déjà tant sur la terre loin des personnes que l'on aime ! »

    Fr. Trochu, Le Curé d'Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 495-496.

     

  • Les dispositions pour communier

    Etiennette, qui était pieuse, se rendit directement à l'église, où M. Vianney commençait sa messe, et, au moment de la communion, elle s'agenouilla à la sainte table. Le célébrant communia les personnes présentes, mais arrivé devant la jeune voyageuse, il prit l'hostie, la souleva au-dessus du ciboire, commença de réciter la formule : Corpus Domini nostri... puis, sans l'achever, demeura immobile.

    On ne saurait décrire l'angoisse intérieure de cette enfant, à qui l'homme de Dieu voulait donner pour toute la vie une leçon. Ne sachant que penser, elle se mit à réciter mentalement les actes de foi, d'espérance et de charité. Quand elle eut fini, le Curé d'Ars déposa l'hostie sur ses lèvres et passa. « Mon enfant, lui dit-il lorsqu'il la revit, quand on n'a pas fait sa prière du matin et qu'on a été dissipé tout le long de la route, on n'est pas trop disposé à faire la sainte communion ! »

    Fr. Trochu, Le Curé d'Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 372.

     

  • Dieu soutient

    Celui qui tient au Seigneur, celui-là, le Seigneur ne le lâche pas. Celui qui, de nouveau, lutte avec lui paisiblement et patiemment, humblement et fidèlement, celui-là, le Seigneur le conduira et ne lui refusera pas sa lumière.


    J. Ratzinger/Benoît XVI, Dieu nous est proche. L'Eucharistie au cœur de l'Eglise, Parole et Silence, 2003, p. 137.

     

  • Le repos

    « Il (le saint curé d'Ars) encourageait son corps en lui promettant quelques instants de repos » au cours de la journée ; mais ensuite il n'en faisait rien. Le pauvre cadavre devait attendre la nuit suivante pour s'allonger un peu. « Je l'attrape ! » disait l'incorrigible ascète, qui traitait cette maigre enveloppe mortelle comme s'il se fût agit non seulement d'un étranger, mais d'un ennemi.

    Fr. Trochu, Le Curé d'Ars Saint Jean-Maris-Baptiste Vianney (1786-1859), Lyon-Paris, Emmanuel Vitte, 1929, p. 378.

     

  • La vitalité chrétienne

    L'ultime critère de votre dynamisme se trouve non pas dans l'habileté humaine ou dans l'activité de n'importe quelle organisation, mais dans l'union avec le Christ, avant tout dans le culte eucharistique. Le véritable test de la vitalité chrétienne du village, de la paroisse, du diocèse ou de la nation se trouve dans la réponse à cette question : « Quelle est la place de la Sainte Eucharistie dans notre vie ? » Aussi est-ce par la participation au mystère pascal de sa mort et de sa résurrection que Jésus-Christ fait authentiquement de nous ses collaborateurs dans la propagation de son royaume sur la terre. La messe est vraiment très importante. C'est par l'Eucharistie que le Christ guide notre vie et construit nos communautés d'amour, d'entente et de miséricorde.

    Jean-Paul II, Discours aux organisations du laïcat, Kaduna (Nigeria), 14 février 1982.

     

  • Satan vise la foi

    S'il (satan) fait mouche, il est sûr d'avoir les trois. Il vise la foi, et celle-là blessée, il est sûr d'avoir les deux autres ; car les blessures de la foi sont mortelles.

    S'il blesse de sa flèche infernale l'espérance ou la charité, il se vante moins de sa chasse, car ces blessures guérissent rapidement.

    Mais s'il blesse la foi, quelle blessure mortelle ! Comme il se réjouit alors ! Ces vertus forment à elles trois un seul arbre. La racine et le tronc constituent la foi ; les branches, l'espérance ; les fruits, la charité.

    Si l'on coupe les branches, l'arbre se retrouve sans branches et sans fruits. Mais il ne meurt pas, et à partir des racines et du tronc, viennent rapidement d'autres branches qui vont donner du fruit.

    Mais si l'on retire le tronc ou les racines, l'arbre perd les branches et les fruits, l'arbre disparaît, car, sans tronc ni racines, les branches et les fruits meurent.


    F.-J. del Valle, Dix jours pour le Saint-Esprit, Paris, Le Laurier, 1998, p. 92-93.