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Église catholique - Page 12

  • 10 mai : Marie dolente

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    Cantiques à la Vierge Marie (9)


    Les ténèbres bientôt vont recouvrir la terre.

    À ce même moment s’ouvriront les enfers.

    Les sectateurs du Mal se croient victorieux

    Tandis que les premiers élus entrent aux cieux.


    Marie assiste à la double situation.

    Dont l'une est due à sa participation

    À la Rédemption, fruit de la Passion

    Et comme Mère, à sa tendre compassion.


    Aucun cœur ne pouvait tant souffrir sans mourir

    Parce que lui seul sait nous aimer sans restriction.

    Il persiste à vibrer en déréliction.

    Voyant son Fils vainqueur, elle arrive à sourire.


    Mater Dolorosa stabat. Vierge dolente,

    La tête appuyée sur la Croix sanguinolente,

    Elle n’a cure de l’affluence insolente,

    C’est l’ultime secours, à tout jamais aimante.


    « Mère, voici ton fils. » — Ô parole poignante

    Qui perce votre cœur : c’est le glaive prédit !

    Siméon vous en fit une tâche astreignante.

    Empli de l’Esprit, il formula cet édit.


    « Voici ta Mère. » Mot à résonance étrange.

    Jésus y a mis une inflexion unique.

    Le verdict rendu par Pilate, bien qu'inique,

    Dans le giron de la Genitrixil nous range.

  • 8 mai : Marie et l'Eucharistie

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    Cantiques à la Vierge Marie (7)


    Ô Mère, vous n’étiez pas présente au Cénacle

    Le jour mémorable où votre Fils institua

    Le sacrement gardé dans tous nos tabernacles,

    Quand, prenant le pain et le vin, il les mua


    Substance désormais de son Corps, de son Sang.

    Vous n’étiez pas loin, et vous êtes devenue

    Le sanctuaire premier d’un monde renaissant,

    Premier de l’histoire et je vous dis : « Bienvenue ! »


    Heureuse l’âme qui jouit de vos bonnes grâces ;

    Florissante quand sur elle vous vous penchez.

    Prospère est celle que vos bons soins désencrassent,

    Et joyeuse parce que vous l'endimanchez.


    Mère, quand je contemple une de vos images

    Je frissonne de joie, parce que je vous vois,

    Vous, ma mère, si belle et je vous rends hommage

    Et de vos faveurs je me fais le porte-voix.


    Fils étonnant, à la fois vrai Dieu et vrai homme

    Vous êtes vraiment la Mère de tous les deux,

    Mon action de grâces est un clair Te Deum.

    Voilà un privilège autant doux que coûteux !

  • 7 mai : Marie et Jesus

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    Cantiques à la Vierge Marie (6)

     

    « Mon Fils, aurai-je soin de toi comme une mère ?

    Ou dois-je t’adorer plutôt comme Seigneur ?

    Tu connaîtras, je le sais, des heures amères ;

    Me voici prête à en endurer les frayeurs.

     

    Dois-je t’allaiter ou plutôt chanter ta gloire ?

    T’apporterai-je du lait ou des aromates ?

    Dois-je choisir la Croix plutôt que la mangeoire ?

    Par Amour, je viens à toi, non en automate. »

     

    Marie dépose son Jésus dans le berceau

    Qu’est l’Église muée dans le vaste vaisseau

    De la Rédemption du genre humain entier

    Par le Nazaréen, le Fils du charpentier.

     

    Vous vous montrez à nous dans la chapelle axiale

    Habile préposée à la vie ecclésiale.

    Vous jetez alentours un regard protecteur

    Qui, vers le ciel, est pour nous le fil conducteur.

     

    Vous êtes, de Jésus, le vivant reliquaire,

    Donnant son sens à mon existence précaire.

    Ne permettez pas que de Dieu je me sépare,

    De son intimité je veux prendre ma part.

     

     

  • 6 mai : l'Annonciation

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    Cantiques à la Vierge Marie (5)


    Sache qu’Élisabeth, ta bien vieille cousine,

    Vient de concevoir, quand on l’on appelait « stérile ».

    C’est son sixième mois et déjà se dessine

    Son enfant, car, vois-tu, pour Dieu tout est facile. »


    Le message est bref, mais il suffit pour comprendre.

    Pourquoi faudrait-il faire une seconde attendre

    La réponse que veut l’univers en suspend,

    Car je n’oublie pas que d’elle son sort dépend !


    Le jour est venu de l’entendre s’exprimer :

    La tête inclinée, les bras croisés sur son sein,

    « Voici du Seigneur la servante, sublimée,

    Qu’il soit fait selon ta parole et ton dessein. »


    L’archange a recueilli ces mots comme un nectar

    Et va les rapporter au Très-Haut sans retard.

    Mais l’Esprit Saint déjà a accompli son œuvre

    En Marie, devenue un céleste chef-d’œuvre.


    La création est en jubilation.

    Bien que restant cachée aux yeux des nations

    Jusqu’au jour fixé pour sa révélation,

    C'est une espèce de transfiguration.


    Satan qui alentour rôdait n’a rien compris.

    Il n’a pas remarqué deux oliviers fleuris

    Ni que deux chandeliers se trouvaient allumés.

    Sans qu'il en soit conscient, il a été plumé !


    Sa cause par ce « oui » est à jamais perdue.

    Il n’a pas vu venir le Sauveur attendu.

    Il est beaucoup trop fier pour capter le mystère

    Qui va bouleverser en profondeur la terre.

  • 5 mai : la reponse de Marie

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    Cantiques à la Vierge Marie (4)


    L’armée des justes de la primitive Alliance,

    Regroupés auprès du Sein d’Abraham, leur père,

    Voient pointer enfin le jour de leur délivrance,

    Ils retiennent tous leur souffle, car ils espèrent.


    « Hâtez-vous ! Voyez que notre attente est trop dure

    À porter, disent-ils à la Vierge Marie.

    À vos décisions, chaque âme se confie.

    Vous ratifierez le choix, nous en sommes sûrs. »


    « Tu es la gloire de Jérusalem » la sainte,

    « La joie d’Israël et l’honneur de notre peuple ».

    « Et grâce à l’Esprit, tu vas devenir enceinte

    Pour que le ciel par nous déserté se repeuple. »


    Toutes les hiérarchies célestes au grand complet

    Sont concentrées sur le lieu de Promission,

    Où la vierge a reçu l'unique mission.

    Donc qu’elle dise : « En ta Volonté, je me plais. »


    Mais Gabriel reprend la parole : « L’Esprit

    Viendra sur toi et son ombre te couvrira

    Et du Fils de Dieu tu deviendras le pourpris.

    Dieu est Saint, en tant qu’homme aussi il le sera.

  • 4 mai : encore Marie

    517041540.jpgCantique à la Vierge Marie (3)


    Les pommettes de ses deux joues rosissent à peine,

    Surprise de savoir qu’on la proclame reine.

    Tout lui apparaît sous un jour si naturel

    Qu’elle entend le message, et voit ce qu’il recèle.


    Immaculée dans sa conception, ornée

    D’une sainteté hors pair, elle est qualifiée

    Pour aimer le vouloir divin, se prosterner

    Et accepter de mettre au monde un crucifié.


    La Vierge se surprend, mais ne s’emballe pas :

    Elle se tasse en se faisant toute petite,

    Dans la dilection de Dieu elle s’abrite

    Pour s’assurer que c’est bien un divin appât.


    L’univers, même le temps, suspendent leur vol.

    Partout, chacun retient sa respiration

    En voyant s’accomplir cette aspiration

    Des pécheurs, désireux de prendre leur envol.


    L’espoir du monde se concentre à Nazareth,

    Il dépend d’un mot, d’un seul, que doit prononcer

    Myriam, et aussi de ce qu’elle veuille admettre

    La vérité de ce qui lui est annoncé.

  • 27 avril : compatir avec les autres

    1840265704.jpgLes blessures de tes frères ne t'importent-elles donc pas ? Tu le vois périr ou qu'il a péri, et tu te replies sur toi-même ? Tu es pire en le laissant que lui en commettant une faute.

    Saint Augustin, Sermon32, 7.





  • 13 avril : l'Eucharistie pour la vie

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    Le sacrifice céleste institué par le Christ (...) est le viatique de notre voyage, notre nourriture sur le chemin de la vie, jusqu'à ce que nous soyons parvenus à celle-ci, en quittant ce monde. C'est pourquoi le Seigneur disait : « Si vous ne mangez pas ma chair et ne buvez pas mon sang, vous n'aurez pas la vie en vous. »

    Saint Gaudence de Brescia, Homélie pascale.

  • 1er avril : l'efficacite du Christ

    1499362578.jpgTout ce que le Fils de Dieu a fait et enseigné pour la réconciliation du monde, nous ne le connaissons pas seulement par l'histoire du passé, mais encore nous en éprouvons l'efficacité par ses œuvres présentes. C'est lui qui, né d'une mère vierge par l'action du Saint-Esprit, rend féconde l'Église très pure, en vertu de cet Esprit.

    Saint Léon le Grand, Sermon sur la Passion.

     

     

  • 20 mars : l'Eucharistie

        06d0ee8a834d3cf5d0c65e20ea73634f.jpgÀ présent, nous avons redécouvert que cet aspect central que nous donné le Seigneur en pouvant célébrer son sacrifice et entrer ainsi en communion sacramentelle, presque corporelle, avec Lui, perd de sa profondeur et également de sa richesse humaine s'il manque l'Adoration, comme acte découlant de la communion reçue : l'adoration consiste à entrer, au plus profond de notre cœur, en communion avec le Seigneur, qui est présent de façon corporelle dans l'Eucharistie. Dans l'Ostensoir, il se donne toujours entre nos mains, et nous invite à nous unir à sa Présence, à son Corps ressuscité.

        Benoît XVI, Discours au clergé de Rome, 2 mars 2006.