L’on diagnostiqua à Henri Matisse une maladie très grave. Il avait alors 70 ans. On lui donnait peu de temps à vire. Il se dit alors : « S’il ne me reste que quelques mois à vivre, tout ce que j’aurais pu faire sans ce bref délai, je dois en profiter maintenant, en vivant chaque minute à fond. »
Il vécut en réalité 15 ans de plus. Mais il travailla inlassablement avec l’idée de transformer le temps en une œuvre qui apporterait bonheur, joie et bien à ceux qui pourraient contempler ses créations. Nous avons une image émouvante de Matisse, à 85 ans, dans son lit de malade, dont il ne pouvait sortir, en train de peindre les personnages de la chapelle de Vence, à l’aide d’un grand bâton, à la pointe duquel il avait mis une aubépine.



 Il y a toujours en moi, pour vous, une pensée de vénération et d’amour ; il n’est rien que j’aime mieux que vous, et Isaac, et Copeland, et plusieurs autres que je pourrai nommer, excepté Celui que je dois aimer mieux que tous et par-dessus toutes choses. Puisse-t-Il, Lui qui est la compassion surabondante pour toutes les pertes, me donner sa propre Présence, et alors je n’aurai besoin de rien, je ne désirerai rien ; mais nul autre que Lui ne peut combler le vide causé par la perte de ces vieilles figures si chères qui me hantent sans cesse.
Il y a toujours en moi, pour vous, une pensée de vénération et d’amour ; il n’est rien que j’aime mieux que vous, et Isaac, et Copeland, et plusieurs autres que je pourrai nommer, excepté Celui que je dois aimer mieux que tous et par-dessus toutes choses. Puisse-t-Il, Lui qui est la compassion surabondante pour toutes les pertes, me donner sa propre Présence, et alors je n’aurai besoin de rien, je ne désirerai rien ; mais nul autre que Lui ne peut combler le vide causé par la perte de ces vieilles figures si chères qui me hantent sans cesse.