Le complot contre Jésus
Il y aura une suite à ce miracle : le complot des Pharisiens pour faire mourir le Seigneur (cf. Jean 11, 45-57). « Parmi les Juifs, les uns s’extasiaient
devant le miracle qui venait d’être accompli ; d’autres s’en allèrent l’annocner aux Pharisiens. Que firent ces derniers ? Au lieu d’être ravis d’étonnement et d’admiration, ils cherchent le moyen de mettre à mort celui qui venait de rappeler un mort à la vie. Quelle démence ! Celui qui triomphe de la mort et lui fait rendre ses victimes, ils estiment pouvoir le livrer à la mort, et ils disent : ‘Que ferons-nous ? car cet homme opère beaucoup de prodiges.’ Ils le qualifient d’homme après une preuve aussi éclatante de sa divinité. ‘Que ferons-nous ?’ Ce que vous devriez faire, ce serait de croire en lui, de le servir, de l’adorer, et de ne plus le regarder comme un homme. ‘Si nous le laissons en liberté, les Romains viendront et ruineront notre nation et notre cité.’ […] Et pourquoi, s’il vous-plaît ? Est-ce que Jésus prêchait la révolte ? Ne recommandait-il pas de payer l’impôt à César ? Lorsque vous vouliez le proclamer roi, n’est-il pas vrai qu’il s’est dérobé à vos recherches ? N’a-t-il pas mené un genre de vie complètement étranger à toute ambition, n’ayant ni habitation, ni rien de pareil ? – Ce langage, ce n’était pas la crainte qui le leur inspirait, mais la haine. Toutefois, ce à quoi ils ne s’attendaient pas leur arriva ; les Romains détruisirent leur capitale et leur nation, précisément parce qu’ils avaient mis à mort le Christ ».
Saint Jean Chrysostome, Homélies sur saint Jean 63, 1.