Les évêques américains et le Da Vinci Code
Selon api/usccb/be, le 9 mars dernier, la Conférence des évêques catholiques des États-Unis d’Amérique a ouvert un site sur l’internet consacré au film « Da Vinci Code ». Il s’appelle (Jesus Decoded) ("Jésus décodé") (lire la suite)
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Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Le dernier numéro de la Revue d’Histoire de l’Église de France 91 (2005), p. 407-412 publie deux recensions que j’ai rédigées de deux ouvrages récents sur la spiritualité de saint Louis-Marie Grignion de Montfort :
E. RICHIER, La pédagogie de sainteté de saint Louis-Marie Grignion de Montfort
P.-M. DESSUS de CÉROU, Une vraie dévotion à la Sainte Vierge selon saint Louis-Marie Grignion de Montfort (lire la suite) -
Un dictionnaire de la langue française
L’ouvrage de Pascal-Raphaël AMBROGI, Particularités et finesses de la langue française, publié l’an dernier par Chiflet & Cie, est un petit bijou, que je ne saurais trop recommander. L’auteur suit une double démarche : celle du collectionneur qui déniche les « finesses » de la langue et en fait apparaître toute la complexité et la saveur. Celle du pédagogue aussi, soucieux avant tout du bon usage, qui signale, pour les résoudre, les difficultés orthographiques, sémantiques et syntaxiques, et tord le cou également à certains anglicismes et néologismes qui envahissent notre langage.
Abou Diouf, ancien Président de la République du Sénégal et secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, préface l’ouvrage, dont il vante la contribution à la francophonie, face »au danger d’un monolinguisme réducteur ».
Comme toujours dans ce genre d’ouvrage, on se découvre fautif dans bien des domaines… Pascal-Raphaël Ambrogi nous aide à nous exprimer correctement, avec élégance et précision, des qualités qu’il serait regrettable de perdre, tant il est vrai que le français est connu et apprécié pour sa rigueur et sa beauté. -
Livre
Voici un ouvrage qui donne un éclairage très intéressant
Jean-Pierre DELANNOY, Les religions au Parlement français. Du général de Gaulle (1958) à Valéry Giscard d’Estaing (1975), Paris, Éditions du Cerf, coll. « Histoire », 2005, 480 p.
Les années qui sont étudiées par l’auteur sont marquées par la crise algérienne et par les transformations de la société après mai 1968, qui voit triompher les réformes « libérales ». le fait religieux connaît une profonde mutation, parfaitement repérable dans les débattu Parlement. L’auteur a étudié les projets et propositions de loi, les projets de résolutions, les rapports et avis des commissions parlementaires permanentes et spéciales d’enquête et de contrôle, les débats en séances publiques, les questions écrites et orales, les déclarations de principe des groupes parlementaires et, pour l’Assemblée nationale, les professions de foi des candidats élus députés.
C’est dire l’ampleur du travail réalisé et son intérêt. « Pour le Parlement législateur, souligne l’auteur, la fin de la reconnaissance légale n’a jamais signifié la fin de la connaissance du fait religieux. En revanche, il est vrai que le mouvement des idées et des comportements sociaux crée une certaine prisée distance entre la société française et les éléments religieux, essentiellement catholiques, de sa tradition culturelle et juridique. L’activité parlementaire, par sa continuité et par la variété de ses champs et de ses procédures, est un lieu privilégié d’observation de ce processus ».
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Une bénédiction de Paris et de la France
Mes frères et sœurs, c’est de cet endroit que le Seigneur, le Christ lui-même, bénit toujours votre cité, bénit Paris et la France. Pour exprimer, pour vivre ensemble ce moment solennel, je vais vous offrir maintenant la liturgie d’une bénédiction papale.
Je vous profondément reconnaissant pour ce moment que vous avez passé unis dans la prière avec le pape et je répète à vous tous que je reste lié d’une manière toute spéciale à vous tous, à Paris, à la France, à l’Église dans votre pays. Et je recommande à vos prières,spécialement ici dans ce sanctuaire privilégié, l’Église, le monde. Et maintenant recevez la bénédiction.
C’est une bénédiction de vous tous, et de Paris entier.
C’est en ces termes que le pape Jean-Paul II s’est exprimé, d’une manière improvisée, en sortant de la basilique du Sacré Cœur de Montmartre, où il s’était rendu le 1er juin 1980, après la réunion mémorable avec les jeunes au Parc des Princes. Avant de quitter le stade, il avait déclaré aux jeunes : « Il est minuit et on m’attend à 11h à Montmartre. Alors qu’est-ce que les gens vont dire ? Ils vont dire : les jeunes ont dévoré le pape ! » -
Causes de canonisation (3)
Causes de béatification et de canonisation (suite)
Procédure en vigueur. Le code de droit canonique de 1983 se borne à renvoyer à une loi pontificale particulière, les causes de canonisation des Serviteurs de Dieu se voyant appliquer les dispositions du droit universel quand la loi pontificale y renvoie ou qu'il s'agit de normes qui, par la nature des choses, concernent aussi ces causes (c. 1403). La loi pontificale particulière en question est la constitution apostolique Divinus perfectionis Magister , donnée par Jean-Paul II le 25 janvier 1983 (lire la suite) -
L'Annonciation
L’Annonciation
« Et le verbe s’est fait chair » (Jean 1, 14). Dès que la Vierge Marie prononce son fiat, « qu’il me soit fait selon ta parole » (Luc 1, 38), par lequel elle accepte la Volonté de Dieu, aussi extraordinaire et déroutante soit-elle, dès cet instant « le Verbe s’est fait chair » dans son sein immaculé.
« Que de grâce dans cette scène de l’Annonciation. Marie se recueille en prière… — combien de fois n’avons-nous pas médité cela ! Elle utilise ses cinq sens et toutes ses facultés pour parler à Dieu. Et c’est dans la prière qu’elle apprend la Volonté divine ; et par la prière elle en fait la vie de sa vie : n’oublie pas l’exemple de la Sainte Vierge » (st Josémaria, Sillon, n°481).
Et le Verbe est devenu chair « et a habité parmi nous » (Jean 1, 14). Ou bien « il a dressé sa tente » parmi nous, par allusion à la tente dressée par Moïse dans le désert, que la nuée vint couvrir tandis que la gloire de Dieu la remplissait (cf. Exode 40, 34), Dieu venant ainsi habiter au milieu de son peuple. Tant il est vrai — même si c’est bien surprenant — que Dieu trouve ses « délices parmi les enfants des hommes » (Proverbes 8, 31).
L’Esprit Saint a recouvert Marie de son ombre (l’a « obombrée ») et Marie est devenue la nouvelle tente de Dieu, désormais présent parmi les hommes à jamais : « Et moi, je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28, 20).
Il « est venu chez les siens » (Jean 1, 11). Jésus devait déclarer au soir de sa vie sur terre : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; vous, je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père » (Jean 15, 15). En vérité, « vous êtes concitoyens des saints et membres de la famille de Dieu » (Éphésiens 2, 19).
« Il est venu parmi les siens et les siens ne l’ont pas reçu » (Jean 1, 11). Dieu merci, tous ne se sont pas fermés à l’Amour de Dieu, tous n’ont pas réagi stupidement comme les serviteurs de la parabole : « Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous » (Luc 19, 14). Mais ce cri de rejet continue de retentir de nos jours…
Cependant, « à ceux qui l’ont reçu il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1, 12). Nous avons là le fondement de toute la vie dans le Christ. Le Seigneur est le frère aîné, le « premier-né parmi beaucoup de frères » (Romains 8, 29). Par le baptême, nous sommes devenus fils dans le Fils.
Nous ne pouvons pas trouver de point d’ancrage plus solide. Nous sommes devenus enfants de Dieu, ou redevenus tels, car l’homme l’était avant le péché originel d’Adam et Ève. Saint Jean ne cesse de s’émerveiller de cette réalité sur laquelle il revient : « Voyez quel grand amour nous a témoigné le Père, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu, ce que nous sommes. […] Mes bien-aimés, nous sommes dès à présent enfants de Dieu » (1 Jean 3, 1-2).
Par Marie, nous avons obtenu l’accès à Dieu, d’abord à Jésus et par lui au Père, de qui nous recevons l’Esprit Saint. Par son empressement à entrer dans les plans de Dieu, la Sainte Vierge est fille de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Épouse de Dieu le Saint-Esprit. Elle est pour nous le chemin royal qui conduit à chacune des trois Personnes divines ; celle qui mieux que quiconque peut nous aider à les fréquenter, les découvrir et les aimer.
Et puisque toutes les grâces nous arrivent par elle, il est bon de se tourner fréquemment vers elle pour obtenir les faveurs célestes dont nous avons besoin pour mener une vie cohérente avec la foi que nous professons et pour en témoigner sans relâche dans notre existence quotidienne. -
Vénération des reliques de la Passion
Vénération des reliques de la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ
La cathédrale de Paris abrite la couronne d’épines, un morceau du bois de la Croix et un clou par lequel Jésus a été attaché à cette Croix. Ces reliques ont été achetées par le roi saint Louis qui a fait construire la Sainte-Chapelle, aujourd’hui enserrée dans l’enceinte du palais de Justice, pour les abriter.
Je reviendrai un autre jour sur ces reliques. Je me contente pour l'heure d'indiquer qu'elles sont présentées à la vénération des fidèles tous les premiers vendredis du mois et les vendredis de carême, à 15 heures, et le Vendredi saint toute la journée. Les chanoines de la cathédrale assurent cette présentation tandis que les chevaliers et dames de l’Ordre du Saint Sépulcre de Jérusalem en assurent la garde.
Vendredi prochain, 31 mars, des membres du patriarcat russe orthodoxe de Moscou participeront à cette vénération. -
Nouveau site Opus Dei
UNE NOUVELLE VERSION DU SITE DE LA PRÉLATURE DE L'OPUS DEI A ÉTÉ MISE EN LIGNE LE MERCREDI 22 MARS
Le website www.opusdei.org a récemment fêté ses dix ans sur l'nternet. Depuis 2001, cette page n'avait pas changé. À l‚époque, la moyenne des visites mensuelles était de 51 000 ; elle est actuellement de 365 000.
Le nombre de langues proposées sur le site a également augmenté, pour atteindre 22 à l'heure actuelle. L'arabe et le hongrois y seront, en principe, prochainement incorporés.
Sur un "design" allégé, certains contenus ont été reclassés et de nouvelles sections comme « Multimédia » ou « Documents » ont été créées. La section destinée aux journalistes a été développée afin de leur fournir un meilleur service.
Une considération spirituelle de saint Josémaria est proposée pour chaque jour.
Ceux qui le souhaitent pourront s‚abonner à un service quotidien ou hebdomadaire de textes brefs de saint Josémaria concernant différents aspects de la vie chrétienne : famille, travail, prière, etc. D'autres informations sur le fondateur de l'Opus Dei sont disponibles sur la page www.josemariaescriva.info
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Les procès en canonisation (2)
Les procès en canonisation (suite)
Le concile Vatican II ayant demandé une révision de toutes les procédures ecclésiastiques, les causes de béatification et de canonisation étaient donc visées. Les Pères conciliaires souhaitaient souligner la signification pastorale des canonisations en proposant au peuple de Dieu des modèles de sainteté plus actuels, répondant mieux à la sensibilité contemporaine.
La partie relative à la sacrée congrégation des rites a été réformée par Paul VI, avec une nouvelle méthode pour l'examen et la discussion des causes (constitution apostolique Regimini Ecclesiæ Universæ, 15 août 1967, n° 62). La phase préliminaire, composée des procès d'instruction devant les tribunaux diocésains est mise à jour par le même Pontife (motu proprio Sanctitas clarior, 19 mars 1969). Est prévue une collaboration des évêques avec le pape dans l'instruction des procès. L'innovation essentielle est le remplacement du procès ordinaire instruit par l'Ordinaire du lieu en vertu de son droit propre et de son autorité et du procès apostolique instruit en vertu de l'autorité déléguée par le Saint-Siège et sous sa direction, par un procès unique d'instruction, mené par l'évêque sous son autorité, renforcée par l'autorité déléguée par le Saint-Siège. Disparaît ainsi la positio super introductio causæ, jadis élaborée par le postulateur et soumise à l'étude d'une commission de consulteurs théologiens. L'évêque qui veut promouvoir une cause de béatification remet au Siège apostolique un supplex libellus; le Saint-Siège vérifie si la cause a un fondement, puis donne son nihil obstat, muni duquel l'évêque peut promulguer un décret d'introduction de la cause, ce dont il informe le Saint-Siège. Une fois la cause introduite, le candidat aux autels reçoit le titre de Serviteur de Dieu.
Le procès comporte une enquête : a) sur les écrits du Serviteur de Dieu, b) sur sa vie et ses vertus, ou sur son martyre, c) sur l'absence de culte. Après clôture du procès diocésain, les actes sont envoyés à la sacrée congrégation des rites qui, après examen, pourra ordonner un complément ou procéder d'elle-même aux ajouts estimés nécessaires. Un procès super miro, sur les miracles a lieu séparément, après accord à l'évêque par la sacrée congrégation.
Quant aux tribunaux pour instruire les procès, Paul VI innove en disposant que, "pour permettre une meilleure instruction des procès", les conférences des évêques, éventuellement sur proposition de l'assemblée des évêques d'une province ou d'une région ecclésiastique, peuvent ériger des tribunaux spéciaux, reconnus par le Saint-Siège.
À la place de la sacrée congrégation des rites, Paul VI institue deux nouveaux dicastères, confiant à l'un le culte divin et à l'autre la procédure des causes (constitution apostolique Sacra rituum congregatio, 8 mai 1969).
(à suivre…)