UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dominique Le Tourneau - Page 30

  • Les anges

    Je les regardais non seulement comme les ministres employés par le Créateur dans les dispensations faites aux Juifs et aux Chrétiens, ainsi que nous le lisons clairement dans l’Ecriture, mais, en allant plus avant, comme les agents de l’économie du monde visible ainsi que l’Ecriture l’implique aussi. Je les considérais comme étant les causes réelles des mouvements, de la lumière, de la vie et des principes élémentairtes  de l’univers physique, qui offrent à nos sens leurs combinaisons et nous suggèrent alors la notion de cause et d’effet et ce que l’on appelle les lois de la nature. J’ai développé cette doctrine dans mon sermon pour la Saint-Michel, écrit en 1831. Je dis des anges : « Chaque souffle d’air, chaqur rayon de lumière et de chaleur, toutes les beautés de la nature sont pour ainsi dire les parures de leurs vêtements, l’ondulation des robes de ceux dont la face contemple l’Eternel. » Plus  loin, je pose la question : quelles seraient les pensées d’un homme qui « en examinant une fleur, une plante, un caillou ou un rayon de lumière, qu’il considère comme très inférieurs à lui dans l’échelle de l’existence, s’apercevait soudainement qu’il est présence d’un être puissant, caché sous les choses visibles qu’il examine et qui, tout en dissimulant sa main savante, leur donne leur beauté, leur grâce et leur perfection, car il est l’instrument de Dieu à cet effet ? Ou mieux encore, s’il découvrait que les objets qu’il analyse si avidement sont la robe et la parure de cet être ? » Je fais alors cette remarque : « Nous pouvons dire, dans la reconnaissance et l’humilité de nos cœurs, comme les trois enfants dans la fournaise : Ô vous tous, ouvrages du Seigneur !... bénissez le Seigneur, louez-le et glorifiez-le à jamais ! »

     

    J. Newman, Apologia pro vita sua.

  • Un dure Parole ? (2)

    « Elle est dure, cette parole ! » (Jean 6, 60), elle est dure parce que souvent nous confondons la liberté avec l’absence de liens, avec la conviction de pouvoir nous suffire à nous-mêmes, sans Dieu, considéré comme une limite à la liberté. C’est une illusion qui ne tarde pas à se transformer en déception, engendrant inquiétude et peur et portant, paradoxalement, à regretter les chaînes du passé : « Que ne sommes-nous morts de la main du Seigneur au pays d’Egypte... » — disaient les Juifs dans le désert (Exode 16, 3), comme nous venons de l’entendre. En réalité, ce n’est que dans l’ouverture à Dieu, dans l’accueil de son don, que nous devenons vraiment libres, libérés de l’esclavage du péché qui défigure le visage de l’homme et capables de servir le vrai bien de nos frères.

     

    Benoît XVI, Homélie pour le congrès eucharistique d'Ancône, 11 septembre 2011.

  • Une dure Parole ?

     

    « Elle est dure, cette parole! Qui peut l’écouter ? » (Jean 6, 60). Face au discours de Jésus sur le pain de la vie, dans la synagogue de Capharnaüm, la réaction des disciples, dont un grand nombre abandonnèrent Jésus, n’est pas très éloignée de nos résistances face au don total qu’il fait de lui-même. Parce qu’accueillir vraiment ce don veut dire se perdre soi-même, se laisser impliquer et transformer, jusqu’à vivre de Lui, comme nous l’a rappelé l’apôtre Paul dans la seconde Lecture: « Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur » (Romains 14, 8).

     

    Benoît XVI, Homélie pour le congrès eucharistique d'Ancône, 11 septembre 2011.

  • Un dure Parole ? (3)

     

    « Elle est dure, cette parole ! » (Jean 6, 60); elle est dure parce que l’homme tombe souvent dans l’illusion de pouvoir « transformer les pierres en pain ». Après avoir marginalisé Dieu, ou l’avoir toléré comme un choix privé qui ne doit pas intervenir dans la vie publique, certaines idéologies ont visé à organiser la société à travers la force du pouvoir et de l’économie. L’histoire nous démontre, de façon dramatique, combien l’objectif d’assurer à tous le développement, le bien-être matériel et la paix en se passant de Dieu et de sa révélation a signifié en fin de compte donner aux hommes des pierres à la place du pain. Le pain, chers frères et sœurs, est « le fruit du travail de l’homme» , et dans cette vérité est renfermée toute la responsabilité confiée à nos mains et à notre intelligence; mais le pain est aussi, et avant tout, le « fruit de la terre », qui reçoit d’en haut le soleil et la pluie: c’est un don à demander, qui nous ôte tout orgueil et nous fait invoquer avec la confiance des humbles : « Notre Père (…), donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » (Matthieu 6, 11).

     

    Benoît XVI, Homélie pour le congrès eucharistique d'Ancône, 11 septembre 2011.

  • Prière mariale de saint Maximilien Kolbe

    Ô Vierge immaculée, élue entre toutes les femmes pour donner au monde le Sauveur, servant fidèle du mystrère de la Rédemption, donnez-nous de répondre à l'appel de Jésus et de le suivre sur le chemin de la vie qui conduit au Père.

    Vierge toute sainte, arrachez-nous au péché, transformez nos cœurs.

    Reine des apôtres, faites de nous des apôtres !

    Qu'en vos mains toutes pures nous devenions des instrumenst dociles et aimants pour achever de purifier et de sanctifier notre monde pécheur.

    Partagez en nous le grve soouci qui pèse sur votre cœur maternel, eu aussi votre vive espérance : qu'aucun homme ne soit perdu.

    Que la Création entière puisse avec vous, ô Mère de Dieu, tendresse de l'Esprit Saint, célébrer la louange de la Miséricorde et de  l'Amour infini.


    Saint Maximilien Kolbe, Guillaume de Menthière, Je vous salue Marie. L'art de la prière, préface de Mgr Henri Brincard, Paris, Mame-Edifa, 2003, p. 41.

  • Se passer de Dieu ?

    Les hommes pensent souvent qu’ils peuvent se passer de Dieu. Ils se trompent. Bien qu’ils ne le sachent pas, ils gisent comme le paralytique de la piscine probatique : incapables de se mouvoir vers les eaux qui sauvent, vers la doctrine qui met la joie dans l’âme. Bien souvent c’est la faute des chrétiens ; ces personnes pourraient répéter hominem non habeo (Jean 5, 7), je n’ai même pas quelqu’un pour m’aider. Tout chrétien doit être apôtre, parce que Dieu, qui n’a besoin de personne, a néanmoins besoin de nous. Il compte sur nous pour que nous nous consacrions à répandre sa doctrine salvatrice.

     

    Saint Josémaria, homélie « Loyauté envers l’Eglise ».

  • Saint Joseph et la prière

     

    Qui ne trouve pas de maître pour lui enseigner comment faire oraison, qu’il prenne ce saint glorieux (elle parle de saint Joseph) pour maître ; elle n’errera pas sur son chemin. 

    Sainte Thérèse d’Avila, Vie 6, 6, 7, 8.

  • La prière-comédie

     

    Ces prières que vous avez la prétention de lui faire entendre, ce sont des prières pour les haricots, des oraisons pour les tomates, des Alleluia pour les topinambours, des Hosanna pour les cougourdes ! (…) Ca ne peut pas monter au ciel, parce que ça n’a pas plus d’aile qu’un dindon plumé.

    M. Pagnol, Sermon du curé dans Manon des sources.

  • La perversité du diable

     

    «Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal». Nous nous trouvons ici au centre même de ce que l'on pourrait appeler l'«anti-Verbe», c'est-à-dire l'«anti-vérité». Ainsi se trouve faussée la vérité de l'homme, à savoir: ce qu'est l'homme et quelles sont les limites infranchissables de son être et de sa liberté. Cette «antivérité» est possible car, en même temps, est complètement «faussée» la vérité sur ce qu'est Dieu. Le Dieu Créateur est mis en suspicion, et même en accusation, dans la conscience de la créature. Pour la première fois dans l'histoire de l'homme apparaît dans sa perversité le «génie du soupçon». Il cherche à «fausser» le Bien lui-même, le Bien absolu, qui s'est justement manifesté dans l'œuvre de la création comme le Bien qui donne d'une manière ineffable, comme bonum diffusivum sui, comme Amour créateur. Qui peut pleinement «manifester le péché», c'est-à-dire cette motivation de la désobéissance originelle de l'homme, sinon celui qui seul est le Don et la source de toute largesse, sinon l'Esprit, qui «sonde les profondeurs de Dieu» et qui est l'Amour du Père et du Fils? En effet, malgré tout le témoignage de la création et de l'économie du salut qui s'y rattache, l'esprit des ténèbres(142) est capable de montrer Dieu comme un ennemi de sa créature et, avant tout, comme un ennemi de l'homme, comme une source de danger et de menace pour l'homme. Ainsi, Satan introduit dans la psychologie de l'homme le germe de l'opposition à l'égard de celui qui, «depuis l'origine», doit être considéré comme ennemi de l'homme, et non comme Père. L'homme est poussé à devenir l'adversaire de Dieu!

    Jean-Paul II, encyclique L’Esprit Saint dans la vie de l’Eglise et du monde, 18 mai 1986, nos 37-38.

  • L'amour de Dieu même en enfer

     

    Il n’est pas juste de dire que les pécheurs dans l’enfer soient privés de l’amour de Dieu. Mais l’amour agit de deux manières différentes : il devient souffrance dans les réprouvés et joie dans les bienheureux.

    Isaac de l’Etoile, Homel. spirit.11, 1.