La lutte contre les passions revêt un caractère positif — elle ne reste pas une chose négative — grâce à l'image du « feu » de l’Esprit Saint : « Que tous ceux qui entreprennent cette belle lutte (cf. 1 Timothée 6, 12), dure et ardue [...], sachent qu'ils sont venus se jeter dans un feu, si vraiment ils désirent que le feu immatériel habite en eux » (L’Échelle du Paradis 1, 18, PG 88, 638). Le feu de l’Esprit Saint qui est feu de l'amour et de la vérité. Seule la force de l'Esprit Saint assure la victoire. Mais selon Jean Climaque, il est important de prendre conscience que les passions ne sont pas mauvaises en soi ; elles le deviennent en raison du mauvais usage qu’en fait la liberté de l’homme. Si elles sont purifiées, les passions ouvrent à l’homme la voie vers Dieu avec des énergies unifiées par l’ascèse et par la grâce et, « si celles-ci ont reçu du Créateur un ordre et un début..., la limite de la vertu est sans fin » (Ibid. 26/2, 37, PG 88, 1068).
Benoît XVI, « Saint Jean Climaque », Audience générale, 11 février 2009.