Sur la dédicace d’une église, voir mon texte du 9 novembre. Étant donné l’importance des apôtres saint Pierre et saint Paul, qualifiés de « colonnes de l’Église », cette dernière fête la dédicace de l’édifice voué au culte qui leur est dédié, à savoir la basilique Saint-Pierre, à Rome, et la basilique Saint-Paul hors les murs. Cette fête remonte au IVe siècle, où les papes Silvestre et Sirice l’établirent. Elle a été étendue par la suite à l’Église universelle.
La Liturgie des heures propose comme lecture un passage d’un sermon du pape saint Léon le Grand, le Sermon 82 pour la naissance des apôtres Pierre et Paul : « Aux yeux de Dieu, la mort de ses saints a beaucoup de prix, et aucun genre de cruauté ne peut détruire la religion fondée par le mystère de la Croix du Christ. L’Église n’est pas diminuée, mais agrandie par les persécutions. Et le champ du Seigneur se revêt sans cesse d’une moisson plus riche, lorsque les grains, qui tombent isolés, renaissent multipliés.
Aussi, ces deux germes magnifiques de la semence divine (saint Pierre et saint Paul), quelle descendance ont-ils fait fructifier : des milliers de saints martyrs ! Rivalisant avec les triomphes des Apôtres, ils sont, dans notre ville, une foule empourprée qui rayonne au loin ; ils la couronnent d’un diadème unique, scintillant de pierreries sans nombre.
Certes, bien-aimés, une telle protection, que Dieu a prévue pour nous donner un modèle de patience et pour fortifier notre foi, doit nous réjouir d’une façon générale lorsque l’on commémore tous les saints. Mais nous avons raison de nous glorifier avec plus d’allégresse d’avoir des pères aussi éminents : la grâce de Dieu leur a donné une place si élevée parmi tous les membres de l’Église qu’elle les a placés comme les deux yeux dans le corps dont le Christ est la tête.
Lorsqu’il s’agit de leurs mérites et de leurs vertus, qui surpassent tout éloge, nous ne devons mettre entre eux aucune différence, aucune séparation ; car leur vocation les a rendus pareils, leur labeur les a rendus semblables, leur fin les rendus égaux.
Comme nous l’avons éprouvé nous-mêmes, et comme nos anciens l’ont montré, nous croyons avec confiance que nous serons toujours aidés par les prières de nos patrons particuliers pour obtenir la miséricorde de Dieu. Autant nos péchés personnels nous accablent, autant les mériter ces Apôtres nous réconfortent »