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Religion - Page 23

  • Le vrai disciple du Christ

    Suivre le Christ ne peut être une imitation extérieure, parce que cela concerne l’homme dans son intimité profonde. Être disciple de Jésus veut dire être rendus conformes à lui (…), et ainsi le disciple est assimilé au Seigneur et lui est configuré.

    Jean-Paul II, encyclique Veritatis splendor, n° 21.

  • Les conditions de la sainteté

    Ce n’est pas en récitant de nombreuses prières, en faisant des neuvaines, en allumant des cierges ou en mangeant du poisson le vendredi que nous répondons à l’appel du Christ, ni même en assistant à la messe ou en accomplissant certains actes d’abnégation. Toutes ces pratiques sont excellentes dans le contexte de la vie chrétienne : mais, isolées, elles sont dénuées de tout sens religieux ; ce sont des gestes vides. C’est enportant notre croix quenous répondons au Christ, c’est-à-dire en assumant la responsabilité de chercher et de faire, en tout, la volonté du Père. Voilà ce qui été essentiel dans la vie du Christ sur la terre, de Sa mort à Sa résurrection. Tout a été fait pour obéir au Père. C’est pourquoi le Christ déclare à chaque chrétien : « Ce n’est pas en disant : « Seigneur, Seigneur » qu’on entrera dans le Royaume des Cieux, mais en faisant la volonté de mon Père qui est dans les Cieux » (Matthieu 7, 21).

    Thomas Merton, Vie et sainteté, Paris, Éditions du Seuil, 1966, p. 44-45).

  • L'exemple des saints

    Quand quelqu’un s’attache à un saint, l’assiduité à le regarder, l’avantage de sa parole, l’exemple de ses actes lui valent de s’enflammer d’amour pour la vérité, de fuir les ténèbres de ses péchés, de s’embraser du désir de la lumière, et de brûler déjà de l’amour véritable, lui qui gisait jusque-là dans l’iniquité, tout froid, mort.

    Saint Grégoire le Grand, Homélies sur Ézéquiel 5, 6.

  • Les conséquences de nos actes

    Homme, si le Paradis n’est pas d’abord en toi, tu n’y entreras jamais. Dieu n’apprécie point le bien que tu fais, mais la façon dont tu le fais, il ne regarde pas le fruit mais seulement le noyau et la racine.

    Angelus Silesius, Le voyageur chérubinique.

  • Ne faire qu'un avec Jésus par l'Eucharistie

    Jésus ne dit pas : « Vous êtes la vigne », mais : « Je suis la vigne ; vous les sarments » (Jean 15, 5). Ce qui signifie : « De même que les sarments sont liés à la vigne, ainsi vous m’appartenez ! Mais, en m’appartenant, vous appartenez aussi les uns aux autres. » Et cette appartenance l’un à l’autre n’est pas une quelconque relation idéale, imaginaire, symbolique, mais – je voudrais presque dire – une appartenance à Jésus-Christ dans un sens biologique, pleinement vital. (…) « Je suis la vraie vigne », signifie cependant en réalité : « Je suis vous et vous êtes moi », une identification inouïe du Seigneur avec nous, avec son Église.


    Benoît XVI, Homélie au stade olympique de Berlin, 22 septembre 2011.

  • Le retour du paganisme

    Seigneur, si le monde est séduit par tant de prodiges, s’il connaît aujourd’hui un tel retour offensif du paganisme, c’est que nous avons laissé s’affadir le sel de votre doctrine. Seigneur, aujourd’hui comme hier et comme en tout temps, il n’est de salut qu’en Vous – et qui sommes-nous pour oser discuter ou réviser vos enseignements ? Seigneur, gardez-nous d’une telle tromperie et rendez-nous, s’il en est besoin, non seulement une foi soumise, mais l’estime ardente et concrète de votre Évangile !

    H. de Lubac, Le drame de l’humanisme athée, Paris, Spes, 1959, p. 132.

  • Le monde ne nous fait pas peur

    Rien de tout cela [la situation du milieu ambiant] ne saurait nous nuire, si nous avons notre intérêtvraiment à cœur. Abraham avait un père idolâtre, mais il n’imita pas son impiété ; Ézéchias était fils de l’exécrable roi Achaz, et cela ne l’empêcha pas de devenir l’ami de Dieu ; Joseph, en pleine Égypte de son temps, ceignit lacouronne de chasteté. Les trois jeunes Hébreux de Babylone, au milieu de la cour et des tables sybaritiques, pratiquèrent la plus haute philosophie ; Moïse de même en Égypte, et Paul dans le monde entier. aucun de ceux-ci n’y trouva un obstacle à la vertu. À la vue de ces exemples, repoussons tous les vains prétextes et excuses, et affrontons généreusement les fatigues et les sueuers de la vertu. Par là nous obligerons Dieu à nous aimer davnatage, et à nous soutenir de sa grâce, afin d’acquérir les couronnes éternelles.

    Saint Jean Chrysostome, In Matthæum homiliæ 8, 4

  • La force de la foi

    Dans la lumière de la foi, je deviens plus forte, plus constante et persévérante. Dans la lumière de la foi, je trouve l’espérance que vous ne me laisserez pas défaillir sur le chemin ; c’est aussi cette lumière qui m’enseigne la voie par où je dois passer, sans cette lumière je marcherais dans les ténèbres ; et voilà pourquoi je vous ai demandé, Père éternel, de m’éclairer de la lumière de la très sainte foi. Oui, cette lumière est vraiment océan, où l’âme trouve sa nourriture, jusqu’à ce qu’elle se perde tout entière en vous, ô océan de paix, Trinité éternelle. L’eau de cet océan n’est point troublée, aussi n’inspire-t-elle pas de crainte, et donne-t-elle au contraire la connaissance de la vérité. Cette eau, d’absolue pureté, laisse entrevoir les mystères de ses profondeurs, de là vient que là où surabonde la lumière de votre foi, l’âme a comme des clartés sur ce qu’elle croit.

    Bx Raymond de Capoue, Vie de sainte Catherine de Sienne, Paris, 2000, p. 356.

  • Annoncer l'Evangile

    Caritas Christi urget nos (2 Corinthiens 5, 14) : c’est l’amour du Christ qui remplit nos cœurs et nous pousse à évangéliser. Aujourd’hui comme alors, il nous envoie par les routes du monde pour proclamer son Évangile à tous les peuples de la terre (cf. Matthieu 28, 19). Par son amour, Jésus-Christ attire à lui les hommes de toutes générations : en tous temps il convoque l’Église lui confiant l’annonce de l’Évangile, avec un mandat qui est toujours nouveau. C’est pourquoi aujourd’hui aussi un engagement ecclésial plus convaincu en faveur d’une nouvelle évangélisation pour redécouvrir la joie de croire et retrouver l’enthousiasme de communiquer la foi est nécessaire. L’engagement missionnaire des croyants, qui ne peut jamais manquer, puise force et vigueur dans la redécouverte quotidienne de son amour. En effet, la foi grandit quand elle est vécue comme expérience d’un amour reçu et quand elle est communiquée comme expérience de grâce et de joie. Elle rend fécond, parce qu’elle élargit le cœur dans l’espérance et permet d’offrir un témoignage capable d’engendrer : en effet elle ouvre le cœur et l’esprit de tous ceux qui écoutent à accueillir l’invitation du Seigneur à adhérer à sa Parole pour devenir ses disciples. Les croyants, atteste saint Augustin, « se fortifient en croyant.

    Benoît XVI, lettre apostolique La Porte de la foi, n° 7.

  • La foi et le monde actuel

    L’homme contemporain connaît beaucoup de choses sur les structures et les mécanismes qui conditionnent les processus de sa vie et de son activité. Il a poussé son regard investigateur jusqu’aux secrets les plus cachés du micro et du macrocosme. Et toutefois il ignore souvent la réponse aux interrogations suprêmes qui concernent le sens ultime des choses et de son existence même. Il demeure pour lui-même et pour les autres une incompréhensible énigme. La foi seule possède la réponse pleinement satisfaisante, capable d’apaiser l’obsession de l’intelligence et de réconforter ce besoin de certitude qui tourmente l’esprit de toute personne qui réfléchit sur sa propre destinée.

    Jean-Paul II, Homélie pour les séminaristes de la Toscane, 26 janvier 1982, n° 2.