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Vigne

  • Ne faire qu'un avec Jésus par l'Eucharistie

    Jésus ne dit pas : « Vous êtes la vigne », mais : « Je suis la vigne ; vous les sarments » (Jean 15, 5). Ce qui signifie : « De même que les sarments sont liés à la vigne, ainsi vous m’appartenez ! Mais, en m’appartenant, vous appartenez aussi les uns aux autres. » Et cette appartenance l’un à l’autre n’est pas une quelconque relation idéale, imaginaire, symbolique, mais – je voudrais presque dire – une appartenance à Jésus-Christ dans un sens biologique, pleinement vital. (…) « Je suis la vraie vigne », signifie cependant en réalité : « Je suis vous et vous êtes moi », une identification inouïe du Seigneur avec nous, avec son Église.


    Benoît XVI, Homélie au stade olympique de Berlin, 22 septembre 2011.

  • La lutte ascétique est nécessaire

    Si quelqu’un n’a pas voulu tailler sa vigne une année, celle-ci l’année même, produit en abondance ; mais ensuite elle restera stérile et sans fruit ; de même celui qui n’enlève pas de son âme les mauvaises pensées et les mauvais désirs semble chargé du fruit de ses rapines et de ses vols dans l’année de  sa vie en ce monde, mais ensuite il restera stérile pour l’éternité. Et parce qu’il n’a pas produit de fruits authentiques, la  flamme éternelle le torturera sans miséricorde, comme les sarments luxuriants et improductifs, selon cette parole du Seigneur : « Il brûlera les pailles au feu inextinguible » (Mt 3, 12). Comme tu amputes la vigne de tous les bourgeons superflus et laisses seulement deux ou trois qui sont francs, ainsi dois-tu retrancher de ton âme, avec le glaive de l’Esprit saint et la faux de la Croix, tous les mauvais désirs qui arrêtent tes regards de façon coupable sur les biens d’autrui et excitent de la pire façon ta convoitise, et ne garder que ceux où se discernent la justice et la miséricorde.

    Saint Césaire d’Arles, Sermons au peuple 6, 6.