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christianisme - Page 11

  • Prière

    Il est nécessaire de se rappeler de Dieu plus souvent que l’on respire.

    Saint Grégoire de Nazianze, Oratio 27, 4:  PG 250, 78.

  • Le notre Père

    La différence de ces deux introductions à la prière [du notre Père, chez saint Matthieu et chez saint Luc] s’expliquer par la diversité de leurs destinataires. Le catéchisme de Matthieu s’adresse à des hommes sui, dès l’enfance, ont appris à prier, mais risquent de se laisser aller à la routine. Celui de Luc, au contraire, s’adresse à des gens qui ont tout à apprendre de la prière, et qu’il faut encourager. Aucun doute : Matthieu nous transmet un enseignement pour chrétiens d’origine juive, Luc une catéchèse pour païens convertis. Vers l’an 75 de notre ère par conséquent, le Notre Père est, aussi bien dans l’Église judéo-chrétienne que dans l’Église des gentils, élément obligé de la formation à la prière. Quelque différente que fût leur situation, l’une et l’autre Église étaient d’accord sur la nécessité pour un chrétien d’apprendre la prière du notre Père. / Comment donc expliquer la présence chez Matthieu et chez Luc de deux versions différentes ? Nous pouvons à présent répondre : les variantes ne sauraient en aucune manière être attribuées à la volonté propre des évangélistes – aucun auteur n’eût osé prendre sur lui de changer / quelque chose à la prière du Seigneur – ; elles s’expliquent par la diversité des situations concrètes (Sitz im Leben). Nous avons affaire aux textes de deux Églises : les évangélistes nous transmettent chacun le Notre Père dans le texte récité de son temps et dans son Église .

    J. Jeremias, Paroles de Jésus. Le sermon sur la montagne. Le Notre Père, Paris, Les Éditions du Cerf, coll. Lectio divina 38, 1963, p. 58-5.

  • Coopération des fidèles à la messe

    « C’est alors [à la messe] que le prêtre, par les pouvoirs qu’il a seul reçus ; offre le divin sacrifice où Jésus lui-même renouvelle l’immolation unique accomplie sur le Calvaire pour la rédemption du monde et la glorification de son Père ; c’est là que les chrétiens réunis offrent au Père céleste la divine Victime par le moyen du prêtre et qu’ils apprennent à s’immoler eux-mêmes en hosties vivantes, saintes, agréables à Dieu… » (Jean XXIII, enc. Sacerdotii Nostri Primitias, AAS 1959, p. 564). On voit donc que la messe, par elle-même, exprime la volonté du Dieu de l’alliance d’unir son Peuple au sacrifice de son Fils, et ainsi de faire entrer chacun des membres de ce Peuple dans le grand mouvement de retour à Dieu inauguré par la Passion, la Résurrection et l’Ascension. Cela ne peut se faire que si chacun accepte de correspondre à l’invitation divine.

    J. Lécuyer, Le sacrifice de la Nouvelle Alliance, Le Puy-Lyon-Paris, Éditions Xavier Mappus, 1962, p. 235.

  • Rôle du prêtre

    Telle est ta tâche, mon saint Seigneur, telle est ta récompense, telles sont ta louange et ta gloire éternelles, de prêcher la Parole de Dieu à tous, avec une grande confiance.

    Alcuin, à un évêque, Lettres 89, MGH, EP. 4, 133.

  • Prier pour les prêtres

    Quand les prêtres manquent, les martyrs surabondent et l’équilibre de la grâce se trouve ainsi rétabli.

    G. Bernanos, Le dialogue des Carmélites.

  • Art de mourir

    Dans le chapitre [de l'Ars moriendi, ou art de -bien - mourir] consacré à la tentation du désespoir, six diables entourent le lit du mourant pour lui rappeler ses péchés. Lui apparaissent alors saint pierre avec le coq, Marie-Madeleine munie d’un vase d’albâtre rempli de parfum, le bon larron sur la croix, tandis qu’un ange l’exhorte : « Ô, homme… aurais-tu commis à toi seul tous les péchés du monde… N’aurais-tu aucune possibilité de les confesser, tu ne dois pas néanmoins désespérer. Car en tel cas la contrition suffit. » « Des milliers d’anges vont continuellement du ciel en terre et de la terre au ciel, semblables aux abeilles qui passent sans cesse des fleurs à la ruche et de la ruche aux fleurs ».

    Ludolphe le Saxon, chartreux, Vie de Jésus-Christ.

  • Le 1er janvier

    L’année liturgique apparaît jalonnée de fêtes en l’honneur de Sainte Marie. Le fondement de ce culte se trouve dans la Maternité divine de Notre Dame, origine de la plénitude de dons de nature et de grâce dont la très Sainte Trinité l’a embellie. Celui qui aurait peur que le culte à la Très Sainte vierge puisse diminuer l’adoration due à Dieu ferait preuve d’une formation chrétienne bien pauvre, et de peu d’amour filial. Notre Mère, modèle d’humilité, a chanté : Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, car le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Saint est son nom, et sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent (Luc 1, 48-50).

    Saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 291.

  • Prier pour les morts

    Le souvenir des défunts nous fait porter notre regard vers ceux qui se purifient encore pour être dignes de rencontrer Dieu face à face. Ainsi, la solennité de la Toussaint et le souvenir des fidèles défunts forment comme un unique appel à la prière : une prière de gloire et de louange, le Te Deum céleste, une prière d'imploration pour ceux qui attendent que nous nous souvenions d'eux devant Dieu.

    Jean-Paul II, Méditation, 1er novembre 1995.

  • Le bon usage des biens

    Nous ne devons jamais permettre aux choses matérielles d’avoir la préséance sur les autres êtres humains. Aucune théorie humaine, aucun projet ou objectif ne peut être poursuivi aux dépens de l’obéissance aimante que nous devons à Dieu ni du respect charitable que nous devons aux autres. Aucune considération économique ou technologique ne peut constituer la norme décisive de la manière dont nous traitons les autres. Ceci s’applique à chaque être humain […]. Ces choses ne sont valables que dans la mesure où elles servent le bien véritable de la personne humaine, tant spirituel que matériel. Dès qu’elles deviennent une fin en soi, leur vraie valeur est alors perdue de vue ou vous pouvez facilement être tentés d’agir comme si les personnes n’étaient que des objets.

    Jean-Paul II, Homélie au stade « Globos », Stockholm, 8 juin 1989

  • Des découvertes au ciel

    La foi dans le Christ a apporté son achèvement à toute la recherche d'Augustin. Un achèvement, toutefois, au sens où il est resté toujours en chemin. Plus encore, il nous dit : même dans l'éternité notre recherche ne sera pas finie, ce sera une aventure éternelle que de découvrir de nouvelles grandeurs, de nouvelles beautés. Il a interprété la parole du Psaume « Cherchez toujours son visage » et il a dit : cela vaut pour l'éternité ; et la beauté de l'éternité est qu'elle n'est pas une réalité statique, mais un progrès immense dans l'immense beauté de Dieu. Ainsi pouvait-il trouver Dieu comme la raison fondatrice, mais également comme l'amour qui nous embrasse, nous guide et donne sens à l'histoire et à notre vie personnelle.

     

    Benoît XVI, Discours à l'Université Cortile Teresiano, Pavie, 22 avril 2007.