Dans le chapitre [de l'Ars moriendi, ou art de -bien - mourir] consacré à la tentation du désespoir, six diables entourent le lit du mourant pour lui rappeler ses péchés. Lui apparaissent alors saint pierre avec le coq, Marie-Madeleine munie d’un vase d’albâtre rempli de parfum, le bon larron sur la croix, tandis qu’un ange l’exhorte : « Ô, homme… aurais-tu commis à toi seul tous les péchés du monde… N’aurais-tu aucune possibilité de les confesser, tu ne dois pas néanmoins désespérer. Car en tel cas la contrition suffit. » « Des milliers d’anges vont continuellement du ciel en terre et de la terre au ciel, semblables aux abeilles qui passent sans cesse des fleurs à la ruche et de la ruche aux fleurs ».
Ludolphe le Saxon, chartreux, Vie de Jésus-Christ.