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Dominique Le Tourneau - Page 71

  • La fête des mères

    75.18.Caulaincourt1.JPGHonorer, c’est traiter selon les mérites. Nourrissez votre père, nourrissez votre mère. Même nourrissant votre mère, vous ne lui rendez pas encore les douleurs, vous ne lui rendez pas les tourments qu’elle a soufferts pour vous ; vous ne lui rendez pas les attentions avec lesquelles elle vous a porté, vous ne lui rendez pas la nourriture qu’elle vous a donnée dans un sentiment de pieuse tendresse, versant le lait de ses mamelles entre vos lèvres ; vous ne lui rendez pas la faim qu’elle a endurée pour vous, pour ne rien manger qui vous eût pu être nuisible, pour ne rien prendre qui pût gâter son lait. Pour vous elle a jeûné, pour vous elle a mangé ; pour vous elle n’a pas pris la nourriture qu’elle voulait ; pour vous elle a pris la nourriture qu’elle n’aimait pas ; pour vous elle a veillé, pour vous elle a pleuré ; et vous souffririez qu’elle manque ! Oh mon fils, quel jugement vous vous attirez si vous ne nourrissez pas votre mère ! Vous lui devez ce que vous avez, vous lui devez ce que vous êtes.

     

    Ambroise de Milan, Traité sur l’Évangile de Luc 2, 8, 75.

     

  • Le danger du matérialisme

     

    Rome.StAgostino.Dallage.JPGIl existe déjà un danger réel et perceptible : tandis que progresse énormément la domination de l'homme sur le monde des choses, l'homme risque de perdre les fils conducteurs de cette domination, de voir son humanité soumise de diverses manières à ce monde et de devenir ainsi lui-même l'objet de manipulations multiformes - pas toujours directement perceptibles - à travers toute l'organisation de la vie communautaire, à travers le système de production, par la pression des moyens de communication sociale. L'homme ne peut renoncer à lui-même ni à la place qui lui est propre dans le monde visible, il ne peut devenir esclave des choses, esclave des systèmes économiques, esclave de la production, esclave de ses propres produits. Une civilisation au profil purement matérialiste condamne l'homme à un tel esclavage, même si, bien sûr, cela arrive parfois à l'encontre des intentions et des principes de ses pionniers.

     

    Jean-Paul II, encyclique Redemptor hominis, n° 16.

     

  • Qui sème le vent...

    StLaurentduPont.Route.38.jpgQui sème le vent récolte la tempête

     

    "Je parle d'expérience : ceux qui labourent l'iniquité et sèment le malheur, les moissonnent."

     

    Job 4, 8.

  • 31 mai : la Visitation

    Maison heureuse d'avoir alors Jésus et sa Mère, et Jésus en sa mère ; d'avoir seule les Visitation.PdiCosimo.jpgdeux lumières de la terre et du ciel, les deux plus grands sujets de bénédiction et de véneration, que le ciel et la terre contiendront jamais.

    Aussi s'écrie Élisabeth : Tu es bénie entre les femmes et béni le fruit de ton sein (Luc 1, 42).

    Ce n'est que bénédiction en la bouche d'Élisabeth ; et aussi ce n'est que grâce et bénédiction au cœur, à l'enfant et à la maison d'Élisabeth.

    Si nous prenons garde au texte de l'Écriture, c'est de l'enfant que vient la lumière à Élisabeth, et ce n'est pas d'Élisabeth qu'elle arrive à son enfant ; comme c'est du Fils de Dieu que la bénédiction vient à la Vierge, et non pas de la Vierge au Fils de Dieu.

     

    Card. de Bérulle, « Vie de Jésus », Les Mystères de Marie, Paris, Grasset, 1961, p. 226.

  • Prière pour demander le Saint-Esprit

    Salomon.jpgSalomon a demandé à Dieu de lui envoyer la Sagesse, c'est-à-dire le Saint-Esprit (Sagesse 9, 1-2.4.9-10) :

    « Seigneur de miséricorde, qui avez tout fait par votre parole, et qui par votre sagesse avez établi l'homme pour qu'il dominât sur les créatures que vous avez faites, (...) donnez-moi cette sagesse qui est assise avec vous sur votre trône, et ne me rejetez pas du nombre de vos enfants. (...)

    Vous avez avec vous votre sagesse, qui connaît vos œuvres, et qui était présente lorsque vous formiez l'univers ; elle savait ce qui est agréable à vos yeux, et quelle est la rectitude de vos préceptes. Envoyez-la de vos cieux très saints, et du trône de votre grandeur, afin qu'elle soit avec moi et qu'elle travaille avec moi, et que je sache ce qui vous est agréable. »

  • Jésus est proche de la souffrance

     

    Lourdes.Malades.Hospitalite.jpgLe Règne que Jésus inaugure est le Règne de Dieu. Jésus lui-même révèle qui est ce Dieu qu’il désigne par le terme familier de « Abba », Père (Marc 14, 36). Dieu, révélé surtout dans les paraboles (cf. Luc 15, 3-32 : Matthieu 20, 1-16), est sensible aux besoins et aux souffrances de tout homme : il est un Père plein d’amour et de compassion qui pardonne et accorde gratuitement les grâces demandées.

     

    Jean-Paul II, encyclique Redemptoris missio, 7 décembre 1990, n° 13.

     

  • Pière et foi

    (Sœur Solana à l'auteur) « Tu vois : tu es un cas spécial. Dans l'Écriture, il est dit et répété que Dieu exauce nos prières. Tu recevras donc l'ordination sacerdotale l'année prochaine ! » Un peu mal à l'aise, je répondis : « Ma sœur, quand vous avez commencé à prier, en vertu de votre contrat un peu particulier (qu'il devienne prêtre vingt ans plus tard), personne ne savait qu'une affreuse guerre allait tout remettre en question. » Elle se fâcha : « La guerre ! La Bible n'en parle pas ! Nulle part, il n'est dit que Dieu n'avance qu'en temps de paix. Est-il écrit que tout est possible, sauf en cas de guerre ? Dieu entend. Il exauce, quelles que soient les circonstances suscitées par la folie des hommes. »

     

    Géréon Goldman, Un Franciscain chez les SS, Paris, Éditons de l'Emmanuel, 2008, p. 91.

     

  • L'humanité attend Dieu

    Galaxie14.jpgLe pape Benoît XVI montre, dans une formule qui fait mouche, que notre humanité a besoin de Dieu même si bien des hommes refusent de l'admettre : « D’une certaine façon, l’humanité attend Dieu, elle attend qu’il se fasse proche. Mais quand arrive le moment, il n’y a pas de place pour lui. Elle est si occupée d’elle-même, elle a besoin de tout l’espace et de tout le temps de manière si exigeante pour ses propres affaires qu’il ne reste rien pour l’autre – pour le prochain, pour le pauvre, pour Dieu. Et plus les hommes deviennent riches, plus ils remplissent tout d’eux-mêmes. Et moins l’autre peut y entrer. »

     

    Benoît XVI, Homélie, 25 décembre 2007.

  • La présence réelle dans l'Eucharistie

    B.Courtrai.EgliseSaintMartin.TourEucharistique.jpgMaintenant, cependant, une autre question se pose encore. Au Cénacle, le Christ a donné aux disciples son Corps et son Sang, c’est-à-dire lui-même dans la totalité de sa personne. Mais a-t-il pu le faire ? Il est encore physiquement présent au milieu d’eux, il se trouve devant eux ! La réponse est : en cette heure Jésus réalise ce qu’il avait annoncé précédemment dans le discours sur le Bon Pasteur : « Personne ne m’enlève ma vie : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre… » (Jn 10, 18). Personne ne peut lui enlever la vie : il la donne par sa libre décision. En cette heure il anticipe la crucifixion et la résurrection. Ce qui se réalisera là, pour ainsi dire, physiquement en lui, il l’accomplit déjà par avance dans la liberté de son amour. Il donne sa vie et la reprend dans la résurrection pour pouvoir la partager pour toujours.

    Seigneur, aujourd’hui tu nous donnes ta vie, tu te donne toi-même à nous. Pénètre-nous de ton amour. Fais-nous vivre dans ton « aujourd’hui ». Fais de nous des instruments de ta paix ! Amen.

    Benoît XVI, Homélie de la messe in Caena Domini, 9 avril 2009.

  • La mesure du temps

    Tu veux comprendre ce qu'est une année de vie : pose la question à un étudiant qui vient de rater son examen de fin d'année.

    Un mois de vie : parles-en à une mère qui vient de mettre au monde un enfant prématuré et qui attend qu'il sorte de sa couveuse pour serrer son bébé dans ses bras, sain et sauf.

    TourFrance07.Peloton.JPGUne semaine : interroge un homme qui travaille dans une usine ou dans une mine pour nourrir sa famille.

    Un jour : demande à deux amoureux transis qui attendent de se retrouver.

    Une heure : questionne un claustrophobe, coincé dans un ascenseur en panne.

    Une seconde : regarde l'expression d'un homme qui vient d'échapper à un accident de voiture,

    et un millième de seconde : demande à l'athlète qui vient de gagner la médaille d'argent aux jeux Olympiques, et non la médaille d'or pour laquelle il s'était entraîné toute la vie.


    Marcel Lévy, Et si c'était vrai..., Paris, Robert Laffont, 2000, p. 228.