UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dominique Le Tourneau - Page 6

  • Dictionnaire encyclopédique de Marie

    Dictionnaire encyclopédique de Marie

    Vous pouvez écouter une présentation sur Radio Espérance.

    Vous trouverez également deux pages dans le numéro de Famille chrétienne, du 2 au 8 mai 2015.

    Rappel du Dictionnaire paru le 2 avril chez Desclée de BrouwerCapture d’écran (3).png

  • Le choix de ses lectures

    Il y avait pourtant entre elles [les pensées d’Ignace à la suite de ses lectures] cette différence : à penser aux choses du monde il prenait grand plaisir, mais lorsque, par lassitude, il les laissait, il restait sec et mécontent ; au contraire, à la pensée de se rendre nu-pieds à Jérusalem, de ne manger que des herbes et de se livrer à toutes les autres austérités qu’il y voyait pratiquées par les saints, non seulement il trouvait de la consolation sur le moment, mais il restait content et joyeux après l’avoir abandonnée. […] Peu à peu il en vint à se rendre compte de la diversité des esprits dont il était agité, l’esprit du démon et l’esprit de Dieu.

    « Autobiographie de saint Ignace recueillie par Louis Consalvo », chap. 1, 5-9, Acta Sanctorum Iulii, 7, 1868, p. 647.

  • Eucharistie et présence de Dieu

    Il est là comme au premier jour.

    Il est là parmi nous comme au jour de sa mort.

    Éternellement il est là parmi nous autant qu’au premier jour ;

     

    Son Corps, son même Corps pend sur la même croix ;

    […] Son Sang, son même Sang saigne des mêmes plaies ;

    Son Cœur, son même Cœur saigne du même amour

     

    Le même sacrifice immole la même chair.

    Le même sacrifice verse le même sang.

    C’est la même histoire, exactement la même,

    Éternellement la même qui est arrivée en ce temps-là

    Et dans ce pays-là et qui arrive tous les jours de toute éternité

    Dans toutes les paroisses de la chrétienté.

    C. Péguy, Mme Gervaise, Le Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc.

  • Nature de l'Incarnation

    Dans sa pitié pour nous, il a pris en charge nos propres péchés, il a livré son propre Fils pour nous racheter : le saint pour les criminels, l’innocent pour les méchants, le juste pour les injustes, l’incorruptible pour les corrompus, l’immortel pour les mortels. Qu’est-ce qui aurait pu couvrir nos péchés, sinon sa justice ? Par qui pouvions-nous être rendus justes, criminels et impies que nous étions, sinon par le seul Fils de Dieu ?

    Quel échange plein de douceur ! Quelle réalisation insondable ! Quels bienfaits espérés ! Le crime d’un grand nombre est enseveli dans la justice d’un seul, et la justice d’un seul rend juste un grand nombre de criminels.

    Épître à Diognète.

  • Sainteté du prêtre

    Il est à peine besoin de rappeler que la parfaite et complète formation des prêtres doit viser, avant tout, à faire acquérir, avec force et suavité, les vertus que postule le premier devoir du prêtre, « celui de sa propre sanctification » (Pie XII, exort. ap. Mentis nostræ). Le nouveau clergé doit entrer là-dessus dans une sainte compétition avec le clergé issu de ces vieux diocèses qui depuis longtemps déjà ont donné des prêtres d’une vertu si admirable qu’on a pu les proposer en exemple aux prêtres de l’Eglise universelle. C'est par la sainteté surtout que les prêtres peuvent et doivent être la lumière du monde et le sel de la terre, c’est-à-dire de leur propre pays et du monde entier ; c’est par la sainteté surtout qu’il leur sera possible de manifester à tous la beauté et la divine efficacité de l’Evangile ; de même c’est par elle qu’ils pourront apprendre à tous que la perfection de la vie chrétienne est le but auquel doivent tendre de toutes leurs forces et avec persévérance tous les fils de Dieu.

    Saint Jean XXIII, enc. Princeps Pastorum, 28 décembre 1959, II.

  • Sainté du Christ et la nôtre

    Il n’y a rien dans le Christ qui étant pour sa sainteté ne soit en même temps pour la nôtre. Il a pris la nature humaine pour que nous devenions en Lui des Fils de Dieu ; à plus forte raison doit-on assurer qu’il nous nourrit de cette nature humaine pour que nous soyons un avec Lui, comme le Père et le Fils sont un. La communion est faite pour répondre à cette vocation de Fils de Dieu, et au dessein d’amour du Christ. Elle nous est donnée pour que la sainteté du Christ, avec tout ce qu’elle ocmprend au ciel, soit assimilée par nous comme le pain que nous mangeons et le pain que nous buvons. Le désir que la sainteté du christ déferle pour ainsi dire en nous et n’arrête pas cette marée de grâces montante, jusqu’à ce que nous soyons totalement noyés dans l’océan de l’amour divin, doit pénétrer, jusqu’à ses dernières limites, notre action de grâces.

    F. Charmot, S.J., La Messe source de sainteté, Paris, Spes, 1959, p. 214-215.

  • Le bon mot

    Le grand sociologue Francis Blanche l’a dit : « Nous sommes pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour. » Tout est dans la manière de l’exprimer. Tout est là, le verbe ! Pascal a raison : « Prends l’éloquence et tords-lui le cou ! » L’éloquence peut être excessive, mieux que l’éloquence, le mot, le bon mot. Nous avons inventé le bon mot. Il se suffit à lui-même. Il suffit. N’est-il pas vrai qu’il n’est de bon bec qu’à Paris ? Le bon mot fait le beau monde. À ce jeu, à cette civilisation des mots ; les penchants inquiétants, le socialisme, le christianisme, prennent un policé rassurant et, de fait, inoffensif, le socialisme caviar, le christianisme en « jean », le dernier marxiste que l’on s’arrache, le royaliste ressuscité.

    Gérard Baloup, Europe, lointaine Jérusalem, Carnet de route, t. 2, s.d. (2008), p. 36-37.

  • Simplicité

    La sagesse des saints consiste à ne jamais rien dissimuler ; à découvrir ses sentiments dans ses paroles ; à aimer la vérité comme elle est ; à fuir toutes les faussetés ; à faire le bien gratuitement ; à supporter le mal plutôt que de le provoquer ; à ne pas chercher vengance pour l’injure qu’on reçoit, et à considérer comme un énorme profit les opprobres que nous vaut la vérité.

    Saint Grégoire le Grand, Moralia 10, 29 ; PL 75, 947.

  • Charité universelle

    Si tu veux aimer le Christ, étends ta charité par toute la terre, car les membres du Christ sont répandus sur toute la terre.

    Saint Augustin, In ep. Ioan. Ad Parthos 10, 5, PL 35, 2S60.

  • Lire en étant un personnage

    Il faudrait […] des hommes qui regardent une œuvre tout uniment pour la voir et la recevoir, qui lisent une œuvre tout uniment pour la lire et la recevoir, pour s’en alimenter, pour s’en nourrir, comme d’un aliment précieux, pour s’en faire croître, pour s’en faire valoir, intérieurement, organiquement, nullement pour travailler avec, pour s’en faire valoir, socialement, dans le siècle ; des hommes aussi, des hommes enfin qui sachent lire, et ce que c’est que lire, c’est-à-dire que c’est entrer dans ; dans quoi, mon ami ; dans une œuvre, dans la lecture d’une œuvre, dans une vie, dans la contemplation d’une vie, avec amitié, avec fidélité, avec même une sorte de complaisance indispensable, non seulement avec sympathie, mais avec amour ; qu’il faut entrer comme dans la source de l’œuvre ; et littéralement collaborer avec l’auteur ; qu’il ne faut pas recevoir l’œuvre passivement ; que la lecture est l’acte commun, l’opération commune du lisant et du lu, de l’œuvre et du lecteur, du livre et du lecteur, de l’auteur et du lecteur.

    C. Péguy, Clio, Paris, Gallimard, 1932, p. 19-20.