(en pèlerinage à Rome avec des ouvriers français).
C'est la fin du repas, l'ambiance est à la gaité.
Le capucin, toujours apôtre, se présente tenant, au bout de son bras tendu, un paquet soigneusement enveloppé.
L'auditoire intrigué fait silence. Et voici qu'au lieu d'un discours, le capucin les interroge d'un air mystérieux.
Devinez ce que je porte dans cette main ? Étonnement et silence.
Il répète la question, prend le temps, excite la curiosité.
Eh bien, je vais vous le montrer, ce sont des passeports pour le ciel.
En fait, des scapulaires qu'il promet de distribuer en recommandant aux ouvriers de ne pas quitter Rome
sans se confesser et communier, et de ce munir de cet habit marial pour le porter toujours.
Jacqueline Baylé, Le saint de Toulouse s'en est allé...
P. Marie-Antoine de Lavaur Capucin (1825-1907), Toulouse, Éditions du Carmel, 2006, p. 451.


Dieu se montre à l'âme dans la mesure où elle se prépare avant de le recevoir. (...) C'est pourquoi le Christ dans l'Eucharistie est pour les uns un fruit de vie, pain des anges, manne cachée, paradis de délices, feu qui consume et troisième ciel où l'on entend des paroles mystérieuses que l'homme ne peut répéter ; pour d'autres, en revanche, il est du pain sans saveur, dépourvu de toute douceur et force vitale.


