UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vertus - Page 9

  • 12 mai : d'autres vanites

    Chacun se meut dans sa sphère, l'ambition trône dans les grandesmedium_LegiondHonneur.Premiereremise.EgliseInvalides.15.07.1804.JeanBapDebret.jpg comme dans les plus petites villes. Que ne fait-on pour obtenir un ruban rouge à sa boutonnière ! On me citait un jour une autorité fort embarrassée pour récompenser son administré qui était malade. Si je le décore, disait-elle, il va mourir de joie, et si je ne le décore pas, il mourra de douleur. En effet, il fut décoré et mourut de maladie ou de joie, je ne le sais, l'un aidant l'autre.

    Timon-David, Traité de la confession des enfants et des jeunes gens, Marseille, 15ème éd., 1954, p. 179-180.

  • 11 mai : les vaniteux

    medium_Vanite.JulienChaume.jpgOn maîtrise les gens en les empoignant par leur vanité comme l'onagre par le nez.

    Barrès, dans Charles de Gaulle, Lettres, notes et carnets 1919-juin 1940, Paris, 1980, p. 291.

  • 10 mai : anecdote sur le futur Pie X

    Le curé de Sainte-Justine de Padoue vit entrer au petit matin, dans sa sacristie, un ecclésiastique pauvrement vêtu qui lui demanda la permission de célébrer la messe. Le curé le regarde; et lui demande son celebret. L'inconnu n'en avait pas. Le curé le questionne :medium_PieX.jpg

    - D'où êtes-vous ?

    - De Trévise.

    - Que faites-vous à Trévise ?

    - Rien.

    - Comment rien ? Vous n'êtes ni curé, ni vicaire, ni prêtre habitué ?

    - Non.

    - Vous m'étonnez... Enfin... dites votre messe.

    En s'en allant, le curé alla voir le registre sur lequel tout célébrant doit signer son nom. Il lut : "Joseph Sarto, évêque de Mantoue."

    Georges Buraud, Pie X, le Pape de l'unité, Paris, 1951, p. 38.

  • 8 mai : la femme du monde

    medium_Humilite.Lepouvoirde.BernardTakawira.jpgUne femme du monde interroge l'abbé Mugnier : "Je me suis regardée ce matin dans un miroir, et je me suis trouvée belle : est-ce un péché ?" Et l'ecclésiastique de répondre, avec bon sens mais non sans perfidie : "Non, Madame, ce n'est pas un péché, mais c'est une erreur !"

    Abbé Mugnier, Journal.


  • 7 mai : humilite

    medium_ViergedHumilite1.jpgNe demande à personne de parler de toi, même pas avec dédain. Et si le temps passe et que tu t'aperçoives que ton nom circule parmi les hommes, n'en fais pas plus de cas que de tout ce que tu trouves dans leur bouche. Pense qu'il est devenu mauvais, et rejette-le. Prends-en un autre, n'importe lequel, pour que Dieu puisse t'appeler en pleine nuit. Et tiens-le secret à tous.

    Rainer Maria Rilke, Les cahiers de Malte Laurids Brigge.

  • 29 avril : savoir se repentir

    Si nous nous vantons de ce que nous avons de mieux, nous devonsmedium_23.Aubusson.tapisserie.DameLicorne.jpg nous repentir de ce que nous avons de pire. Autrement le patriotisme serait vraiment une bien pauvre chose.

    G. K. Chesterton, "Praying for Patriotism", The Common Man, Londres et New York, 1951, p. 52.


  • 28 avril : catholique au grand cœur

    medium_DrapeauVatican.gifÊtre « catholique », c’est aimer la Patrie, sans céder à quiconque dans cet amour. Mais c’est aussi faire miennes les belles aspirations de tous les pays. Que de gloires françaises sont aussi mes gloires ! Et de même, beaucoup de motifs de fierté des Allemands, des Italiens, des Anglais…, des Américains, des Asiatiques et des Africains sont aussi ma fierté ! — Catholique : grand cœur, esprit ouvert !

    Saint Josémaria, Chemin, n° 525.



  • 26 avril : les bienfaits de la conversation

    medium_LaConversation.jpgLa conversation nous rapproche des autres et donne une sens profond de nous-mêmes ; elle nous repose de nos fatigues, nous distrait des préoccupations, développe notre personnalité, ravie nos pensées. Quand je suis triste, la sympathie de mon interlocuteur me réconforte. Quand je suis seul, la conversation peuple ma solitude : s'il s'agit d'une conversation familière, je suis heureux d'être admis dans l'intimité d'autrui ; s'il s'agit d'une conversation importante, je me sens honoré de me voir traité comme un "être pensant".

    Quand je converse pour la première fois avec quelqu'un, j'ai l'impression de voyager agréablement à travers un pays inconnu. La seconde, la troisième, la quatrième fois, je retourne contempler des paysages déjà vus, mais dont je n'avais pourtant pas encore décelé toutes les beautés. Je trouve aussi que la conversation m'enrichit. Posséder de solides convictions est bien ; mais les posséder de manière à les communiquer et les voir partagées est encore mieux. La clarté de la chose dite augmente la clarté de la chose pensée. Si je perçois que mon sentiment fait vibrer l'âme d'autrui, je sens son écho me revenir et je vibre davantage moi-même. Jésus lui aussi a trouvé du réconfort dans la conversation ; il suffit pour s'en convaincre de lire en saint Jean les confidences à ses apôtres durant la dernière Cène. Jésus a utilisé très souvent la conversation comme véhicule de son apostolat : il parlait en marchant le long des routes, en se promenant sous le portique de Salomon ; il parlait dans les maisons, entouré de personnes, comme Marie assise à ses pieds ou Jean qui posa sa tête sur sa poitrine. Plusieurs fois je me suis demandé : pourquoi le Seigneur a-t-il souvent exposé les plus hautes vérités à table ? Peut-être parce que pendant un repas les gens abandonnent leur réserve et prennent une attitude de calme, modérée, détendue.

    Albino Luciani (futur pape Jean-Paul Ier), "Lettre à Giuseppe Giocchino Belli", Humblement vôtre, Paris, 1978, p. 282-283.

  • 24 avril : l'origine du patriotisme

    Quelle est l'origine du patriotisme ? Quelles sont les causes qui lemedium_Legion4.jpgcréent dans l'âme de tous, quelles sont les raisons qui l'y font vivre ? Ces causes, ces raisons, sont de plusieurs sortes : il est indispensable d'y voir en premier lieu une sorte de patrimoine de race, qui porte l'homme à préférer tel peuple plutôt que tel autre ; on peut l'atttribuer ensuite à l'amour naturel de chacun pour le sol qui l'a vu naître et grandir, pour les objets qui ont entouré son enfance et sa vie, pour la terre qui contient les cendres de ses aïeux ; une autre raison est encore la préférence de chacun pour les hommes dont le caractère, la langue, les mœurs, les traditions sont les mêmes que les siens. Enfin, surtout pour ceux qui, comme vous, ont le privilège d'étudier plus que d'autres, les grands exemples de l'Histoire, notre patriotisme est un amour profond pour une nation qui, à toute époque, a tiré son épée, enfanté ses savants et ses théosophes, versé le plus pur de son sang pour toutes les grandes causes et renversé les obstacles que les peuples et les individus avaient jetés au travers de la civilisation.

    Charles de Gaulle, Conférence devant des camarades officiers subalternes, probablement en 1913, Lettres, notes et carnets, vol. I, 1905-1918, Paris, 1980, p. 67-68.


  • 23 avril : la crainte de Dieu

    Au sujet de la crainte de Dieu, il est écrit ceci : medium_86.Poitiers.tombeauStHilaire.jpg. Il faut donc apprendre la crainte de Dieu, puisqu'elle est enseignée. En effet, elle n'est pas dans la terreur, elle est dans la logique de l'enseignement. Elle ne vient pas du tremblement de la nature, mais de l'observance du précepte ; elle doit commencer par l'activité d'une vie innocente et par la connaissance de la vérité. Pour nous, la crainte de Dieu est tout entière dans l'amour, et la charité parfaire mène à son achèvement la peur qui est en elle.

    Saint Hilaire, Commentaire sur le psaume 127.

    On pourra voir mes textes sur crainte de Dieu et sur la crainte de Dieu début et fin.