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  • Le mal est vaincu

    « Le Saint-Père [Jean-Paul II], à travers ses paroles et ses œuvres, nous a donné de grandes choses ; mais la leçon qu'il nous a donnée de la chaire de la souffrance et du silence est tout aussi importante. Dans son dernier livre Mémoire et identité (Rizzoli 2005), il nous a laissé une interprétation de la souffrance qui n'est pas une théorie théologique ou philosophique, mais un fruit mûri au cours de son chemin personnel de souffrance, qu'il parcourut avec le soutien de la foi dans le Seigneur crucifié. (lire la suite)

  • 29 septembre : les saints Michel, Gabriel et Raphaël

    L’Église catholique fête aujourd’hui les saints archanges Michel, medium_StMichel.gif
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    . Jusqu’à la réforme liturgique qui suivi le concile Vatican II (1962-1965), saint Gabriel était fêté le 24 mars (veille de l’Annonciation à Marie)et saint Raphaël le 24 octobre.
    Du grec archangelos, « chef des anges ». L’archange est un membre de la troisième hiérarchie des anges, selon la division opérée par Denys l’Aréopagite. La Sainte Écriture donne le nom des trois archanges fêtés aujourd’hui, nom qui indique leur mission : saint Michel « qui est comme Dieu ? », saint Gabriel « la force de Dieu », et saint Raphaël « Dieu qui guérit ». Raphaël se présente comme « un des sept Anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la Gloire du Seigneur » (Tobie 12, 15).
    Les quatre autres ont été appelés Uriel « lumière de Dieu », Sealtiel « oraison de Dieu », Jehudiel « louange de Dieu » et Barachiel « bénédiction de Dieu ». Un culte leur était rendu, notamment en Italie et en Espagne, même après son interdiction par le concile de Rome II sous le pape Zacharie, en 745, interdiction renouvelée par le tribunal de l'Inquisition à Madrid, en 1645. Le culte des sept archanges prend même de l'ampleur après la découverte, en 1516, d'une fresque dans l'église Saint-Ange, à Palerme, qui les représente et indique leurs noms et attributs. Ce culte reste interdit. Nous en trouvons des représentations dans l’iconographie, par exemple : Les Sept Archanges et la Trinité (H. Wierix, 1550-v. 1617) ; La Sainte Famille servie par les sept archanges (A. Vallejo, XVIIIe s.).
    (voir mon Les mots du christianisme. Catholicisme — Orthodoxie — Protestantisme, Fayard)

  • Le mal

    Le mal n’est pas un être abstrait, une vue de l’esprit. Il n’est pas non plus localisable : « Le mal est ici, le mal est là. » Même si le mal peut être défini comme « l’absence de bien », il faut nous rendre compte qu’il est enraciné dans l’homme, dans le cœur de l’homme, comme conséquence du péché originel qui, même effacé par le sacrement du baptême, laisse subsister une inclination au mal, appelée « concupiscence » ou « foyer du péché ».
    C’est pourquoi c’est d’abord en lui-même que l’homme doit combattre le mal. S’il s’attaque en lui aux causes du mal, il s’ensuivra que le mal régressera dans le monde. La vie morale est donc caractérisée par une certaine lutte. Cette lutte a au fond pour finalité de restaurer l’harmonie de la créature avec son Créateur et avec le monde qui l’environne, harmonie là aussi brisée par le péché originel. Et cette restauration suppose de revenir à un équilibre entre l’intelligence, la volonté et les passions, de sorte que la volonté et les passions ne s’imposent pas de façon désordonnée à l’intelligence. L’homme (et la femme, bien entendu) est ainsi appelé à développer en lui les vertus, c’est-à-dire les dispositions habituelles et fermes à bien agir, à rendre agissante la capacité faire le bien qui est inhérente à sa nature. Dans un sens négatif, cette lutte consiste aussi à se débarrasser peu à peu des défauts que nous avons, défauts qui sont à l’origine du mal que nous produisons en nous et autour de nous.
    Cette lutte est appelée ascèse, du grec askêsis, « exercice », « effort ». C’est tout exercice spirituel tendant au perfectionnement de la personne. L’ascèse inclut les pénitences et privations recherchées pour un motif spirituel, afin de combattre la concupiscence présente dans l’homme, de progresser dans la vie intérieure, d’expier et réparer ses péchés et ceux d’autrui, d’appuyer toute œuvre d’apostolat et d’imiter le Christ qui « s’est dépouillé prenant la forme d’esclave [en] devenant semblable aux hommes » (Philippiens 2, 7).
    « La paix est la conséquence de la guerre, de la lutte, de cette lutte ascétique, intime, que chaque chrétien doit soutenir contre tout ce qui, dans sa vie, ne vient pas de Dieu : contre l’orgueil, la sensualité, l’égoïsme, la superficialité, l’étroitesse de cœur. Il est inutile de réclamer à grands cris la tranquillité extérieure, si le calme fait défaut dans les consciences, au fond de l’âme, parce que c’est du cœur que procèdent mauvaises pensées, meurtres, adultères, débauches, faux témoignages, blasphèmes (Matthieu 15, 19) » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 73).
    Cette ascèse permet à l’homme de parcourir progressivement les trois étapes de la vie intérieure que les auteurs spirituels appellent « voie purgative », « voie illuminative » et « voie unitive ».

    (à suivre…)

  • Dieu est bon (2)

    Même dans un moment aussi dramatique que la crucifixion, la bonté de Dieu éclate au grand jour. Au lieu de paroles de haine ou de vengeance, Jésus dit à son Père : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 34). Cela suffit à faire réagir un malfaiteur qui se trouvait crucifié avec lui. Il lui adresse une demande : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne. Et il lui dit : (lire la suite)

  • Voyage à Chichén Itza

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    Depuis la ziggourat sinistre de Babel
    Immortalisée par le pinceau de Bruegel
    L'homme est fasciné par ce qui a trait au ciel
    En traduit l'attrait en des projets démentiels

    Jadis en Haute Égypte l’humble Vallée des Rois
    Fut pour l'imaginaire artistique une proie
    Facile à saisir qui devint la pyramide
    Se développant elle revêtit de chlamydes

    Les rives du Nil et le plateau de Gizeh
    Comment cette forme a-t-elle pu aiguiser
    L'art religieux des fiers enfants de Kukulcán
    À Chichén Itza, comme à Teotihuacán

    Certes la symbolique des deux n'est pas la même
    À la divinité pourtant elle ramène.
    La pyramide du maya n'est pas la tombe,
    Elle n’est solitaire, mais de suite retombe

    Écrasant de son haut un univers éteint.
    Au Yucatán c'est pour un tout autre destin
    Il ne s’agit pas d’un solennel obituaire
    Mais elle conduit pas à pas jusqu’au sanctuaire

    Qui, cherchant à atteindre l'empyrée, le couronne
    À ses pieds s'étend la place aux mille colonnes
    Plus loin le Temple des Tigres, un puits sacré,
    Témoignent qu'ici tout est aux dieux consacré

    L'homme de cet empire a formé à son gré
    Un monument qui est cultuel et à degrés
    Comme ailleurs aussi pour l’antique Saqqara
    Qui reflétait Râ comme le fait du baccarat
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    Des foules gravissaient les raides escaliers
    Portant leurs oblats et par un jeu de paliers
    Gagnaient peu à peu le site du sacrifice
    Dont elles escomptaient un divin bénéfice
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    Ainsi s'accomplit un immuable rituel
    Dans un objectif de nature spirituelle,
    Car l'homme est ainsi fait, ou est plutôt créé,
    Qu'il reste seul s'il ne s'est en Dieu récréé.

  • L'Amour de la Sagesse éternelle & Grignion de Montfort

    L’Amour de la Sagesse éternelle
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    Les différentes éditions publiées des œuvres de saint Louis-Marie Grigion de Montfort (1673-1716) incluent un ouvrage intitulé L’Amour de la Sagesse éternelle. Or, l’auteur de cet ouvrage est Charles Besnard (1717-1788), Il y parle exclusivement de Dieu comme Sagesse : « La Sagesse substantielle et incréée est le Fils de Dieu, la seconde personne de la très sainte Trinité, autrement la dit Sagesse éternelle dans l’éternité et Jésus-Christ dans le temps. C’est proprement de cette Sagesse dont nous allons parler. »
    Telle n’est pas l’optique de Grignion de Montfort qui parle de la sagesse divine opposée à la sagesse du monde, comme de la pratique, à un niveau élevé, des vertus théologales de foi, espérance et charité. C’est pour lui,comme il l’écrit dans la Lettre aux Amis de la Croix, la « science savoureuse et expérimentale de la vérité qui fait voir dans le jour les mystères les plus cachés, entre autres celui de la croix […], qui renferme toute chose […], rend une âme participante de l’amitié de Dieu ».
    Selon un spécialiste contemporain, lui-même montfortain, le P. Bernard Guitteny, qui a publié un article sur le sujet dans la Revue des sciences Religieuses 78 (2004), p. 231-251, intitulé « Les successeurs de saint Louis-Marie Grignion de Montfort », l’absence de christologie dans L’Amour de la Sagesse éternelle, le style qui n’a pas l’allure de celui du missionnaire qu’était Grignion de Montfort, la manière de référer à la Bible qui s’écarte de celle de notre saint, montrent bien que L’Amour de la Sagesse éternelle n’est pas de lui, mais est un ouvrage rédigé à une date ultérieure, dans un contexte historique où la conception de la vie et de la société a changé et où il faut faire face à la philosophie des Lumières.

  • Dieu est bon (1)

    La Bonté est un des attributs de Dieu, c’est-à-dire un des aspects de la nature, ou perfection de Dieu.
    « Yahvé est bon pour qui espère en lui » (Lamentations 3, 25). « Yahvé est bon ; il est un refuge au jour de la détresse » (Nahum 1, 7). Seigneur, « tu es bon et bienfaisant : enseigne-moi tes prescriptions » (Psaume 119 [118], 68). « Célébrez Yahvé, car il est bon, car sa bienveillance est éternelle » (lire la suite)

  • Les 21 Églises catholiques d'Orient (6)

    15. L'Église slovaque catholique. L'histoire de la Slovaquie s'est longtemps confondue avec celle des Ruthènes. Avec la création de l'État tchèque après la Première Guerre mondiale, les Slovaques catholiques furent traités comme un groupe distinct. En 1950, un synode présidé par cinq prêtres rompt l'union à Rome et intègre les Slovaques catholiques à l'Église orthodoxe de Tchécoslovaquie. Los du « printemps de Prague », en 1968, les paroisses orthodoxes qui le désiraient purent revenir au catholicisme : 205 d'entre elles, sur 292, choisirent la communion avec Rome. ()

  • Regard de Jésus du tabernacle

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    Tu jettes sur moi un regard d’intelligence
    Qui met en lumière les points de divergence
    Entre les devoirs de notre union baptismale
    Et les réclamations du vieil homme animal.
    Je vois un Christ qui n’est pas Jésus, mais l’image
    Que mes yeux, voilés par les péchés, ont formé.
    Componction, humilité, constituent le lavage
    Indispensable pour pouvoir les ranimer.
    Or toi, du tabernacle d’où tu me dévisages, (lire la suite)

  • 21 septembre : saint Matthieu

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    Aujourd’hui 21 septembre, l’Église fête saint Matthieu, dont le nom hébreu signifie « don de Dieu ». Il fait partie des douze apôtres que Jésus appelle pour l’accompagner lors de ses trois années de vie publique et pour poursuivre sa mission une fois qu’il est remonté auprès de son Père. Le nom juif est Lévi, que Jésus change en Matthieu.
    Il l’appelle à son banc de collecteur d’impôts. L’intéressé raconte lui-même sa vocation, illustrée entre autres par Le Caravage (1573-1610). Alors qu’il travaillait dans son bureau, Jésus lui dit : « Viens à ma suite ! » Il se leva et le suivit sur le champ. Pour fêter l’événement, il conversations à un banquet : c’étaient pour la plupart des publicains et des pécheurs, ce qui scandalisa les Pharisiens qui, sans oser s’adresser directement à Jésus, dirent à ses disciples : « Comment votre maître peut-il manger avec les publicains et les pécheurs ? » car, en effet, une telle fréquentation faisait contracter une impureté légale selon la Loi de Moïse. Mais Jésus, qui les avait entendus, proclama une vérité très consolante : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mai sles malades. […] Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Matthieu 9, 9-13). Il laisse ainsi entendre que tout pécheur qui l’accueille — comme ces gens que Matthieu avait réunis chez lui —peut recevoir le salut, c’est-à-dire le pardon de ses péchés.
    Auteur du premier des quatre Évangiles, Matthieu s’attache à montrer que Jésus-Christ est bien le Messie promis, l’envoyé de Dieu.
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    En tant qu’évangéliste, il figure dans le « tétramorphe », les symboles sous lesquels les quatre évangélistes sont représentés, d’après la vision d’Ézéchiel (1, 5-14) et celle des quatre vivants de l’Apocalypse (4, 6-7), qu’interprète saint Jérôme. Matthieu est représenté sous la forme d’un homme, parce qu’il commence son Évangile par une généalogie humaine de Jésus.