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Regard de Jésus au tabernacle

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Tu jettes sur moi un regard d’intelligence
Qui met en lumière les points de divergence
Entre les devoirs de notre union baptismale
Et les réclamations du vieil homme animal.
Je vois un Christ qui n’est pas Jésus, mais l’image
Que mes yeux, voilés par les péchés, ont formé.
Componction, humilité, constituent le lavage
Indispensable pour pouvoir les ranimer.
Or toi, du ta bernacle d’où tu me dévisages,
Même si je suis en permanent déphasage
Avec ton Amour, je m’ouvre tout grand à toi,
Car le feu de l’Esprit me brûle et me nettoie.
À genoux sur un prie-Dieu, assis sur un banc,
Nous restons tous les deux, seuls dans un face à face.
Et tu m’apportes la clarté du Mont Liban,
Nous conversons et la notion du temps s’efface.
medium_Eucharistie4.jpg
Le silence éloquent de ton éternité
Soulève un peu le voile de ta divinité.
Mais c’est le regard de qui est Dieu, de mon Dieu,
Aussi surprenant que cela puisse paraître,
Qui donne d’exister et maintient dans l’être,
Pendant le cours de la vie terrestre et aux cieux.
Comme j’aimerais être à jamais absorbé
Dans l’univers où tout mon mal est résorbé.
Ah ! Jésus-Hostie, quelles minutes délicieuses
Que celles consacrées à la contemplation !
Et combien l’âme en tire comme consolation !
Que ta présence bien réelle est mystérieuse !
C’est un dard qui traverse jusqu’à la moelle osseuse,
Un dard qui blesse sans blesser, car il est fait
D’Amour étourdissant, d’ambitions audacieuses
Qu’il concoure sans cesse à exalter, à chauffer.
Mesuré à toi, je ne suis qu’un avorton,
Sans concevoir aucune humiliation.
Je ne suis qu’un morceau écorné de carton
Prêt à recevoir une divine ondulation.
Présente-moi le Père, et cela me suffit,
Puisque toi seul a pouvoir de le révéler.
Les contacts établis entre nous m’édifient
Et je m’approche de toi jusqu’à te frôler.
En scrutant ton visage je me mets à t’aimer
Pour parvenir à la grandeur paroxystique :
De tout mon cœur et mes forces, à m’en pâmer,
De tout mon esprit, pour égaler les mystiques.
Ma présence ne passe guère souventes fois
Celle du chiot fidèle couché devant son maître,
Mais je suis là pourtant, témoignant de ma foi :
Je t’offre toutes mes facultés, tout mon être.
« Plus je te vois, plus je t’entends et plus je t’aime.
Tu dis des mots, des mots d’amour, toujours les mêmes. »
Je ne vois pas pourquoi il faudrait en changer
Alors que chacun d’entre eux me rend plus léger.
Le regard du Fils, c’est aussi celui du Père
Et celui de l’Esprit, un regard trinitaire,
Qui, in abscondito, m’aide à le découvrir,
À me reconnaître en lui, pour ne pas mourir,
À comprendre que je saurai à la manière
Dont je suis connu par Dieu, la Science plénière,
À exulter en Dieu et en Dieu me réjouir,
À laisser pour toujours son regard m’éblouir.

Commentaires

  • Comme je comprends votre prière

    Un jour, alors que je n'étais pas encore tout à fait entrée en vérité sur le chemin du Christ , nous étions réunis avec d'autres frères et soeurs en présence de Jésus Hostie - je ne savais pas encore, ce que j'ai compris maintenant - et mon coeur a été littéralement comme déchiré quand le prêtre a oté Jésus pour le remettre au tabernacle
    -> j'ai été ce jour-là touchée dans mon coeur et je rends grâce pour cette grâce énorme que je souhaite à d'autres

    J'ai utilisé la même image que vous dans un poème que je vous joins en lien .
    http://nikonibe22.hautetfort.com/archive/2005/06/23/ostensoir.html#comments

  • Merci de votre texte, sobre et profond. Si vous le souhaitez, je suis disposéà faire un échange de liens avec vous.

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